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Manuel Castells : Communication Power

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En juillet 2009, le chercheur et professeur Manuel Castells fera paraître chez Oxford University Press, un ouvrage fruit d'un travail de plus de 7 ans : "Communication Power" (la Puissance de la Communication), suite de ses travaux sur les réseaux et le Web notamment de "La Galaxie Internet" (publié en Français en 2002 chez Fayard).

Manuel Castells est un penseur incontournable sur la thématique des réseaux et de l'Internet. Sociologue, il s'est fait une spécialité de la Société de l'Information et de la théorie de la Communication. Manuel Castells enseigne principalement aux Etats-Unis à l'Université de Californie du Sud (Annenberg), à l'Université de Berkeley (Californie) et à l'Open University de Catalogne (Espagne). Reconnu mondialement pour ses travaux, la pensée de Manuel Castells irrigue aujourd'hui l'univers de l'Internet et des réseaux.

"Communication Power": nouveau livre de Manuel Castells

De quoi sera fait son livre à paraître "Communication Power" (608 pages) ? Manuel Castells s'intéresse donc à la puissance de la communication dans notre société contemporaine en considérant les implications sociales et politiques de phénomènes récents de la Société de l'Information comme par exemple les blogs et les réseaux sociaux/médias sociaux. Son essai comprendra des analyses reliées aux Sciences Politiques, à la Sociologie, à la Psychologie, aux Sciences de l'Information et à des études sur le management.

Son livre s'appuiera sur des analyses phares comme le régime de Franco en Espagne, des opérations de sociétés de communication de taille mondiale, l'information sur la Guerre en Irak aux USA, le contrôle de l'information en Russie et en Chine, ou encore la campagne électorale pour les Présidentielles aux Etats-Unis qui a amené la victoire de Barack Obama.

Au coeur des analyses de Manuel Castells, une analyse de la relation entre les médias, les pouvoirs (dont la politique) et les citoyens. Une transformation est en route dans ces rapports parce que les moyens de communications de masse traditionnels "affrontent" des moyens de communication Web et mobiles. Manuel Castells argumente autour d'une nouvelle notion de système de communication : la "mass-self communication", les médias de masse individuels qui émergent avec des relations de pouvoir : Les Communs de l'Internet s'appuient sur du local dans un environnement globalisé et connecté. Le message y est roi tout comme par exemple sur les sites de réseaux/médias sociaux et les blogs avec pour chacun de ces services des millions et millions d'utilisateurs dans le monde.

Castells cherche à établir une Théorie de la Communication du Pouvoir qu'il présente en fin d'ouvrage.

Au sommaire de "Communication Power", ouvrage de Manuel Castells (Oxford University Press) :
  • Contents
  • Opening
  • 1. Power in the Network Society
  • 2. Communication in the Digital Age
  • 3. Networks of Mind and Power
  • 4. Programming Communication Networks: Media Politics, Scandal Politics, and the Crisis of Democracy
  • 5. Reprogramming Communication Networks: Social Movements, Insurgent Politics, and the New Public Space
  • 6. Toward a Communication Theory of Power
  • Authors, editors, and contributors

Manuel Castells en conférence à l'Université d'Oxford

Le Professeur et chercheur Manuel Castells a récemment donné une conférence en anglais à l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne) - consultable en ligne (74 minutes) : "Communication Power in Network Society" - où il présente quelques points clé de son livre "Communication Power"  ; des propos passionnants sur l'utilisation des technologies de nos jours et la puissance de la communication. Voici un résumé des propos de Manuel Castells.

Introduction

La communication dans notre monde en réseau est ancrée dans une dynamique de pouvoir. Elle est toute à la fois globale et locale, générique et spécialisée (Manuel Castells employant ici le terme "customisé"). En outre, la politique, c'est d'abord une politique de type médiatique.

La TV, la politique et le pouvoir

Les médias sont fondamentalement du business et ne peuvent pas être uniquement des médias de propagande. Rappelons-nous que les médias doivent attirer de l'audience. C'est un système compliqué : les médias n'ont pas le pouvoir mais possèdent quelque chose de plus important : ils sont devenus l'espace du pouvoir. La puissance est dans le pouvoir de la communication. Les médias construisent le débat, le reconstruisent, le façonnent pour une pluralité de sources de pouvoirs.

Certes, il y a différents modèles de business dans les médias. L'un de ces modèles est la montée en puissance du journalisme dit "militant" avec des positions idéologiques (c'est le cas des networks télévisuels Fox News aux Etats-Unis ou de MediaSet en Italie). Les gens regardent prioritairement des médias TV qui confirment leurs opinions et donc qu'ils n'apprennent pas des médias ; les études le montrent clairement.

Un élément important à prendre en compte : il n'y a pas de contenu offert dans les médias (rapport à la gratuité). Autre point à ne pas négliger dans toute analyse de la communication médiatique et de pouvoir : "Je suis dans les médias : j'existe. Je ne suis pas dans les médias : je n'existe pas".

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La politique et les médias

Un message politique est nécessairement un message médiatique... qui doit être construit dans le langage spécifique des médias. Le processus de médiatisation est construit autour d'images (pas forcément visualisées, d'ailleurs). Le message simple de l'homme politique dans les médias se confond avec la simple expression d'un visage humain. La personnalisation  du politique est donc très importante. Le produit vendu, c'est une personne, pas un programme, pas une position... Il s'avère que les citoyens ne lisent pas les programmes politiques. La confiance ou la méfiance s'établit d'abord via l'image qu'on a de la personne politique. Le visage humain est donc la clé de décryptage tout comme la confiance qu'on établit avec le politique : son histoire, son attitude, la facilité avec laquelle le personnage politique communique. Les décisions politiques se fondent avant tout sur les valeurs et l'émotion.

Donc, les portraits des politiques dessinés ou esquissés dans les médias sont essentiels : les valeurs sont "encapsulées" dans les corps des candidats politiques ou des leaders politiques. Manuel Castells indique qu'un candidat gagne d'abord car il détruit la confiance, l'image, les valeurs et la crédibilité d'un candidat alternatif comme personnage médiatique.

La raison en est simple : nous réagissons 6 fois plus aux messages négatifs par rapport aux messages positifs (des analyses en font état). Tout simplement parce que les dangers sont décodés plus rapidement par notre cerveau. On agit donc sur l'instinct.

Tout ce qui se fait dans notre société créé des marchés, parfois virtuels... avec la création d'intermédiaires qui fabriquent et détruisent de l'information, qui façonnent de l'information à partir d'éléments de vérité... Et ce marché avec ces acteurs permet d'attaquer l'opposant politique sur cette base.

Les mouvements sociaux et la mass-self communication

Les mouvements sociaux ne veulent pas changer le pouvoir mais les valeurs de la société. Les gens croient en leur propre démocratie et les études montrent qu'il y a dans le monde un désinvestissement dans la valeur du politique localement mais une augmentation importante des mouvements sociaux à un niveau macro.

L'émergence de la mass-self communication fait que les gens qui s'expriment hors du cadre médiatique traditionnel ont besoin d'utiliser un système de communication multi-modal, le même que les hommes politiques mais d'une manière différente. Depuis 20 ans, un nouveau système communicationnel s'est fondé et a pris de l'ampleur : l'explosion de la communication dite horizontale avec une plus grande autonomie. Le nombre d'internautes a explosé dans le monde. Le nombre d'abonnés au téléphone mobile est lui aussi exponentiel : 60% de la population mondiale est connecté à un réseau de type téléphonique... La communication via la téléphonie mobile prend une ampleur jamais connue et la téléphonie classique filaire régresse d'année en année.

A ce point de l'exposé, Manuel Castells indique que la principale fracture numérique de nos jours, dans les pays occidentaux, est l'âge.

Ce système horizontal de communication par internet s'est développé de manière accéléré : il se crée un blog toutes les secondes dans le monde. La plupart des blogs relèvent d'un "autisme électronique" (la plupart des citoyens écrivent d'abord pour eux) mais 32% des blogs sont reliés à d'autres personnes, organisent autrement dit la vie sociale. MySpace, Facebook, YouTube, les blogs n'ont pas créé une société virtuelle mais un espace virtuel qui est devenu, une société réelle connectée avec tout ce que nous faisons dans notre vie. Bien sûr, le business est dans cet espace avec une puissance économique associée.

La connexion entre la mass-self communication et la compétence d'organiser un contrepouvoir à travers des mouvements sociaux a vraiment augmenté de manière significative. Manuel Castells cite ainsi l'exemple de la prise de conscience de la crise environnementale planétaire et des mouvements d'opinions autour de cette thématique. 80% de la population mondiale a connaissance de ces problèmes environnementaux et 60% des habitants de notre planète souhaitent que ce soit une priorité d'actions. C'est un mouvement social mondial qui impacte les médias, qui fait débat sur Internet, avec des actions locales également. Ces mouvements sociaux ont deux caractéristiques essentielles : ils sont une préoccupation locale mais avec une interconnexion globale. Ils sont locaux et globaux en même temps.

Durant les 10 dernières années, la relation du politique au citoyen a vraiment changé avec les nouvelles technologies. La mobilisation des citoyens quasi-instantanément pour des évènements en utilisant la téléphonie mobile est un fait et il s'agit surtout de protestations par SMS. C'est un phénomène très affectif dans le sens où vous recevez des messages de vos amis que vous redistribuez à votre carnet d'adresses. Donc, ce ne sont pas des messages anonymes que vous recevez : vous avez inévitablement confiance au contenu de ces messages. Les citoyens peuvent transformer une indignation instantanée en une mobilisation sociale instantanée avec une cible vraiment définie dans les effets.

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La campagne électorale pour les Présidentielles aux Etats-Unis : analyse de la communication de Barack Obama

Manuel Castells prend alors l'exemple de la campagne de Barack Obama. C'était le candidat le plus improbable, il y a deux ans. Barak Obama a pris en compte des acteurs politiques nouveaux : plus de 9 millions de nouveaux électeurs. Ce n'est pas un phénomène révolutionnaire autour de Barack Obama. Il est quelqu'un de pragmatique. Que s'est-il donc passé ?

Avec ses étudiants et son équipe de chercheurs, Manuel Castells a collecté des données et des études sur la campagne présidentielle américaine. Il revient sur des qualificatifs employés par les personnes et les médias américains au sujet de Barack Obama : "nouveau", "qui donne envie"... B. Obama était auparavant dans le champ politique mais pas comme un homme politique habituel. Du fait de son parcours, son message a été perçu comme crédible, avec un message concentré sur deux mots : "Changement" et "Espoir" opposés à la "Continuité" (l'establishment politique) et à l' "Expérience". Les mots sont extrêmement importants parce qu'ils construisent des métaphores qui aident notre cerveau à modeler nos pensées. Notre cerveau pense en métaphores. "Continuité" et "Expérience" ont donc rimé dans l'esprit des gens comme : "Les choses vont donc être encore les mêmes ? Cela ne va pas bouger ?"

Obama a eu une cible prioritaire, dès le début de sa campagne électorale : les jeunes!... Ceux qui ne votaient pas habituellement. Et c'était lui, le message! Obama a utilisé une méthodologie proche de l'activisme local à Chicago, celui développé il y a près de 40 ans dans les quartiers des minorités, c'est-à-dire avant tout une communication de voisinage, quartier par quartier dans le pays, dans les 50 Etats des Etats-Unis avant de dupliquer ce process sur Internet avec un site Web qui a permis cette connexion avec des efforts locaux de militants et qui a rendu possible la connexion des gens entre eux à travers le pays. Cela signifie que chaque évènement local de communication a trouvé également sa place sur Internet. C'est donc la combinaison entre la base et Internet qui a joué avec une cible privilégiée : les jeunes.

La clé de la politique étant avant tout l'argent et non l'idéologie... Barack Obama et son équipe ont massivement utilisé Internet pour financer sa campagne en battant tous les records de dons pour une campagne électorale, et en évitant donc les lobbies. Il a gagné en crédibilité. Et surtout, il a créé un mouvement unique de 3 millions de donateurs, des particuliers. Il a remplacé en quelque sorte le pouvoir de l'argent par l'argent au service de la puissance.

Autre fait intéressant, les médias n'ont pas préféré Barack Obama pour la personne mais d'abord pour son histoire et la narration liée au personnage : sa destinée, sa capacité de mobilisation, le suspense créé. Le scénario médiatique se voulait donc grandiose, comme un vrai feuilleton à rebondissements!

Conclusion de la conférence de Manuel Castells à Oxford

L'espace de communication est le champ de construction du pouvoir. La communication est transformée par la technologie et le business dans les médias. Les citoyens ont une capacité d'autonomisation vis-à-vis de la politique traditionnelle ; cela ne signifie pas que cette capacité/possibilité soit forcément mise en action.

En même temps, le pouvoir politique et le pouvoir du business ont compris qu'il fallait contrôler cette communication horizontale... L'internet est devenu trop important : il faut donc le censurer ; il y a un débat sur la neutralité de l'Internet. Il existe une bataille politique et du marché pour le contrôle de l'Internet.

La conclusion la plus pratique et importante de l'analyse de Manuel Castells : la construction autonome du sens peut seulement se faire en conservant les communs de des réseaux communicants rendus possible par le Web. Dans ces réseaux ("networks"), il doit y avoir de la communication libre. Nos réflexions, notre manière de penser est construite par cette manière de penser en réseau, comme une multitude.

Références :

Sur Manuel Castells et la Mass-Self Communication, lire en français, son article "Emergence des médias de masse individuels" (Le Monde Diplomatique, août 2006) et "Le pouvoir a peur d'Internet" (sur le blog Parralde, janvier 2008).

En anglais, cf. le plan du séminaire de recherche de Manuell Castells à l'Université de Californie du Sud Annenberg au printemps 2008 : "Research Seminar on Communication, Technology and Power"

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Journée mondiale de l'usabilité fêtée à Bruxelles

C'est aujourd'hui la journée mondiale de l'Usabilité (World Usability Day) qu'on appelle en français également "utilisabilité" et qui a pour but de promouvoir le concept de l'utilisabilité à travers différents pays par l'organisation d'activités soulignant l'apport de la discipline de l'utilisabilité pour le développement de produits faciles à apprendre, faciles à utiliser, efficients et efficaces.

L'usabilité s'applique au Web, bien évidemment... Voici une définition large de l'usabilité par Utilisabilité Québec ou un ensemble de points de vue exprimés sur Wikipédia francophone. Le concept d'usabilité Web a ses personnalités incontournables comme le danois Jakob Nielsen qui distille ses conseils avertis depuis des années sur son site Internet.

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La Belgique fête cette année le World Usability Day avec un évènement gratuit (sur inscription) ce soir au Best Western Premier Sodehotel de Bruxelles organisé par la société Emakina, à partir de 19h et jusqu'à 23h30, avec une série de présentation sur l'usabilité et l'expérience utilisateurs ; la dominante forte de ce rendez-vous : les réseaux sociaux et l'identité numérique.

Inscription à cet évènement intitulé Belgian Usability Day sur le site dédié à l'évènement et il n'est pas trop tard pour y participer!

A noter qu'un rendez-vous baptisé "The Challenge of Happy Users" (le Challenge des Utilisateurs Heureux) a lieu ce soir à partir de 18 heures à Vilvoorde dans le cadre de cette journée mondiale : plus de renseignements ici.

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Identité sur Internet : 3 tests pour en savoir plus

Comment faire prendre conscience aux internautes de la notion d'identité sur Internet et des traces qu'ils peuvent laisser ça et là, pouvant être regroupés sur différents services en ligne et consultés par tout usager du Web. Les traces sont publiques et ces services le montrent.

Voici 3 outils à tester soi-même dans les EPN (Espaces Publics Numériques) pour montrer aux usagers ce qui est associé à leur prénom et nom sur Internet mais aussi à leur nom d'utilisateur et/ou pseudonyme.. Et ainsi de réfléchir à ces enjeux... et d'agir en conséquence sur le Web...

UserNameCheck : recherche de comptes à partir d'un même pseudonyme

A partir d'un nom d'utilisateur fourni, l'outil en ligne UserNameCheck va visiter instantanément 68 services en ligne (DailyMotion, Live Journal, MySpace...)  et vous informe sur lesquels ce même nom d'utilisateur est déjà utilisé. Beaucoup d'internautes utilisent le même nom d'utilisateur ou pseudonyme sur le Web... Voilà une façon assez efficace de savoir sur quelle plateforme est inscrite telle ou telle personne. Intelligent! A cette heure, il est indiqué que plus de 120 000 personnes ont déjà utilisé UserNameCheck.

123People : moteur de recherche de personnes et d'identité


123People est un moteur de recherche de personnes lancé en 2008 et créé en Autriche. Il cherche à agréger en un même lieu et sur une même page des renseignements personnels mais publics indiqués sur le Web. Adresses de courrier électronique, photos, numéro de téléphone, adresse de messagerie instantanée, documents en ligne, vidéos, infos, livres, indications biographiques figurant sur des réseaux sociaux (tels LinkedIn), services de réseaux sociaux si présence sur ceux-ci... Et ce service va jusqu'à générer un nuage de mots-clés associés au contenu des pages trouvées sur telle ou telle personne.

Si vous ouvrez un compte sur 123People, il vous est possible de renseigner un nom et donc d'éviter d'être confondu avec un autre internaute ainsi que de recevoir des alertes en cas d'ajout d'un nouvel élément sur un profil d'123People... Tout en sachant que vous aiderez aussi ainsi 123People à organiser cette information et donc à renforcer la base de données de ce service... Assez insidieux!

D'autres services antérieurs de recherche d'identité sur le Web : Spock, Wink, Zabasearch et Zoominfo.

ePassport : passeport numérique

Dans l'univers des services test en devenir de BetaExplore créé par OrangeLabs (France Telecom Recherche & Développement), le module ePassport recherche des infos sur le web sur le nom de la personne indiquée (sous la forme d'un prénom et d'un nom) et génère une sorte de passeport numérique.

ePassport agrège les renseignements sur un nom fournis par Google Search, Google Image, Flickr, Ziki et Twitter. Depuis ce passeport, les liens vous permettent d'accéder aux premiers résultats de Google. Ce passeport peut être inséré sur votre blog ou votre page Web personnelle grâce à une séquence "embed" fournie dans la page de résultats ePassport. (Merci à l'artiste multimédia Albertine Meunier).

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Fausse carte des réseaux sociaux dans le monde

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Voilà une petite expérience qui montre combien il est facile de tomber dans le panneau. Les réseaux sociaux sont à la mode. Dès qu'apparaît une nouvelle information sur ceux-ci, les aficionados des blogs, Facebook, Twitter et autres outils "branchés" se plient à l'exercice du lien à tout va en relayant ce qui semble

Il y a quelques jours, ce fut le cas pour la carte mondiale des réseaux sociaux dans le monde ("World Map of social networks around the world - Oct 2008 update"). Cette carte émane d'une entreprise britannique (Oxyweb) qui a sûrement décidé de se faire un peu de publicité chaque mois avec cette cartographie reprenant pays par pays le réseau social qui fait le plus d'audience.

Les commentaires en dessous de l'article sus-mentionné remettent en cause l'analyse d'Oxyweb dont la méthodologie reste obscure (lors de la publication initiale en octobre)... La société va alors afficher ses sources (le classement d'audience fourni par Alexa.com) en légende sur la carte même. Le tout est de savoir si les chiffres d'Alexa sont fiables ; ce même portail Alexa qui ne fournit pas de chiffres pour nombre de pays africains, des pays sud-américains et d'Asie. Oxyweb demande d'ailleurs aux lecteurs de "suggérer" des classements... Oxyweb en profite aussi pour changer sa cartographie mensuelle des réseaux sociaux n°1 pays par pays du mois d'août et septembre.

Bref, on peut se demander quelle est la crédibilité in fine de cette carte qui manque d'une méthodologie claire et d'indicateurs réellement pertinents.

A quoi se confronte Oxyweb avec cette cartographie ? A une réalité ardue à admettre : il est difficile de trouver des sources cohérentes globalisantes concernant l'Internet mondial. Ce sont bien les informations de différents territoires qui peuvent apporter une vision exacte des "réseaux" sociaux ou médias sociaux avec une audience importante. Et l'Internet n'est pas seulement en anglais.

Dans les EPN et aussi en tant qu'internautes, ne prenons pas systématiquement pour argent comptant tout article Web comme une information fiable!

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Web 2 : sélection d'outils et d'applications en ligne

Le Carrefour Numérique de la Cité des Sciences et de l'Industrie (Paris, La Villette) est sans aucun doute le plus grand Espace Public Numérique en France en termes de machines. C'est aussi un lieu d'accompagnement de projets multimédia et aussi de sensibilisation aux débats actuels autour du numérique grâce à une programmation thématique. Le Carrefour Numérique accueille tous les publics pour de l'initiation aux outils et aussi pour de la conduite de projets multimédia. Un lieu à ne pas négliger!

Dans sa section Ressources, le site du Carrefour Numérique a sélectionné des sites pour les enfants, présente des fiches pratiques pour les publics, a constitué une sitothèque sur le Développement Durable, propose une découverte des métiers du numérique et met en avant un catalogue vers des sites et cédéroms d'autoformation.

En outre et c'est ce qui nous intéresse plus particulièrement ce jour, le Carrefour Numérique présente nouvellement une sélection rigoureuse d'outils Web 2 classés en familles d'outils qui ne manque vraiment pas d'intérêt. Le plus de cette sélection ? Elle est établie par des documentalistes et des professionnels de la formation.

Au sommaire de cette sitothèque de plusieurs dizaines d'outils en ligne Web 2 :
  • Bureautique : Agenda, diaporama, tableur et traitement de texte ; suite bureautique,
  • Image & Son : Traitement de l'image, outils de dessin, recherche de webradios et utilisation de la webcam,
  • Agrégateurs de contenu : Lecteurs de fils RSS personnalisables, lecteurs de podcasts.
  • Création de site web : Outils de création assistée de sites web : blogs, wikis, pages personnelles, MySpace,
  • Utilitaires : Gestion de fichiers (compression, etc.)
  • Communauté : Messagerie instantanée, partage de fichiers multimédias ou de sites Internet favoris.

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Quel est votre profil 2.0 ? Jeu. Web 2 et identité numérique

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Un jeu en ligne pour savoir quel est votre profil 2.0 ? Drôle de façon d'aborder ce que l'on appelle le Web 2.0 ("Renouveau du World Wide Web. L'évolution ainsi qualifiée concerne aussi bien les technologies employées que les usages. En particulier, on qualifie de Web 2.0, les interfaces permettant aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux...").

Orange Labs (l'une des branches recherche de l'opérateur français appelé précédemment France Telecom) associé à Faber Novel (cabinet de conseil français), viennent de lancer un jeu en ligne nommé SocioGeek qui a pour but de révéler votre profil votre "profil 2.0" et de découvrir votre personnalité sur le Web. Plus largement, ce jeu fait réfléchir aux traces et à la manière dont vous gérez et présenter votre identité numérique en ligne. Pour les EPN, c'est aussi une approche intéressante pour que les publics s'interrogent sur leurs pratiques en ligne, en particulier dans les réseaux sociaux et médias sociaux tels que Facebook, FlickR, MySpace, Viadéo, LinkedIn, Netlog...

En 20 minutes, deux tests vous permettent de déterminer votre "Web Appeal" en pourcentage avec une corrélation de votre niveau d'exposition sur le Web (de "Discret" et "Exhibitionniste") et ses préférences relationnelles sur Internet (de "Casanier" à "Aventurier") combinées dans un graphe final.

Etes-vous plutôt pudique ou plutôt impudique ?

Le premier test est un jeu de photos baptisé "Et si ces photos étaient les vôtres"  où vous devez sélectionner des photos (parmi un choix prédfini) que vous accepteriez de publier.

Comment choisissez-vous vos relations et amis sur le web ?

Le jeu 2 intitulé "Je te veux ou je te veux pas ?" consiste en la sélection d'amis ("Six personnes masquées souhaitent devenir votre ami(e). Vous en choisirez trois").

But du jeu "Votre Profil 2.0"

Ce jeu est aussi une enquête sociologique et les infos recueillies sont anonymes mais le résultat général de l'enquête sera rendu public. Pour les recevoir personnellement, il est possible de laisser votre adresse électronique a la fin du jeu.

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Livre MySpace On s'y retrouve de Yann Kervarec

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"MySpace On s'y retrouve" de Yann Kervarec (chez Pearson Education) est le second ouvrage didactique en français sur la deuxième plateforme de réseau social la plus fréquentée dans le monde. Un ouvrage attendu et qui comble un vide dans l'édition informatique compte tenu que le premier livre dans la langue de Molière sur MySpace : "Les Secrets de MySpace" de Yasmina Salmandjee date déjà de 2007 et que le service en ligne a depuis lors été largement francisé.

La difficulté récurrente en évoquant MySpace est de se départir de l'image grand public d'immense bréviaire musical, un arbre qui cache clairement la forêt tant il existe une diversité d'explorer MySpace non seulement pour les personnes voulant mettre en avant leur création artistique mais aussi pour le secteur public (bibliothèques, EPN, centres culturels...), associations et entreprises qui créent, alimentent leur MySpace et aussi font grandir leur communauté d'amis.

La plateforme MySpace dont le crédo "A place for friends" (un endroit pour les amis) s'affiche toujours en une de chaque "Mon Espace", évolue peu à peu (230 millions de comptes ouverts soit beaucoup plus que Facebook à l'heure où cet article voit le jour) et continue d'alimenter la chronique dans la Presse et d'être utilisé par un nombre considérable d'internautes dans le monde... D'où l'intérêt d'explorer plus avant ce réseau et ses potentialités.

C'est d'ailleurs là l'objet de l'ouvrage de Yann Kervarec qui n'est pas novice en la matière de communication interactive sur Internet puisqu'il a créé dès 1996, le premier site francophone sur Michael Jackson.

Qualité essentielle d'un ouvrage pratique de ce type : ne pas se perdre inutilement dans une longue introduction. Elle fait ici 4 pages et se résume aux dates clés de l'aventure MySpace et aux "grands" usages de la plateforme (c'est-à-dire aux utilisations communes via les fonctionnalités de base présentes).

Suit alors un chapitre sur l'inscription... C'est-à-dire la création d'un compte. L'une des principales difficultés au démarrage de MySpace est de ne pas confondre le profil-compte, l'espace public et l'interface privée d'échange avec les membres de MySpace. L'auteur est didactique sur ce point comme il l'est sur les différentes possibilités de rechercher sur MySpace (recherche d'amis et de membres). Il y manque sans doute un point développé sur la recherche de contenu proprement dit car tout ce qui est produit sur MySpace semble noyé dans la masse des utilisateurs.

Le chapitre "Protégez vos données : vie privée et accord parental" s'intéresse à expliquer ce qui est privé, public avec des conseils avisés sur la gestion de son identité et du spam sur MySpace. Pas inutile du tout, bien au contraire !

La personnalisation de son MySpace fait l'objet de toutes les attentions avec un éditeur en ligne qui a beaucoup changé (et dans la simplicité !), l'ajout d'images et l'utilisation des CSS et du HTML et pour les réfractaires (ou novices) du code, un outil bien connu pour "customiser" son MySpace : MySpaceEditeur.

A noter un petit encart de 16 page au milieu de l'ouvrage "My Space, on s y retrouve !" avec la présentation de 16 applications dites "fun" que l'on peut usiter avec MySpace comme MyMiniLife (pour créer un environnement personnel via des vidéos YouTube et des animations, Quizzer (pour utiliser des quiz ou en créer) ou encore Photo Shout Out (pour donner la possibilité de laisser un message audio sur des photos de votre MySpace). Plus loin dans l'ouvrage, il est décrit l'utilisation de FlickR sur MySpace et également de YouTube.

Autre composante de ce réseau, la diffusion et la distribution d'éléments multimédia comme la musique et la vidéo avec la création de playlists, la publication de vidéo détaillée avec soin par Yann Kervarec.

Pour assurer la promotion de son MySpace et de créations qu'il met en valeur, l'auteur s'attache à quelques conseils clés comme le référencement, la carte de visite sur la plateforme et une participation active aux forums et groupes de discussions... Y. Kervarec insiste également sur la nécessité d'implémenter sur son MySpace un outil statistique avancé tels Google Analytics ou Xiti par exemple.

Dernier chapitre avant le mini-lexique final : "Faites du buzz !" : "L'art ou la manière de faire parler d'un produit, d'un service ou d'une personne en utilisant le principe du bouche à oreille". L'auteur illustre son propos par quelques exemples réussis de MySpace dans le domaine musical (on s'en doutait !), télévisuel (et WebTV), pour le cinéma, le sport, les jeux vidéo et la mode.

Bref, un ouvrage réussi dans son ensemble fournissant de nombreux exemples d'utilisation avec captures d'écran ; un livre agréablement mis en page qui aurait cependant mérité à approfondir les exemples  non musicaux de MySpace (une tarte à la crème que la musique sur MySpace... avec le raccourci effronté MySpace = le réseau social de la musique !), les possibilités d'échanges sur MySpace entre les internautes (pour des projets, etc.) et une utilisation un peu plus avancée du code.

Références

Yann Kervarec "On S'y Retrouve" est paru en septembre 2008 chez Pearson / Pearson Education France. 180 pages. 14 Euros. Il est l'un des ouvrages de la collection "On s'y retrouve" avec des livres déjà publiés sur Facebook et dernièrement FlickR.

En complément

Pour les EPN et les Wallons, un séminaire de formation gratuit sur MySpace d'une journée est proposé : n'hésitez pas à vous inscrire pour découvrir les potentialités de cette plateforme en ligne hybride à différents points de vue.

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Digitally Yours : Les entretiens du nouveau monde industriel

Digitally Yours : Les entretiens du nouveau monde industriel est l'évènement de réflexion de la rentrée sur le thème des nouvelles technologies à Paris et en France ; qu'on se le dise!

Les 3 et 4 octobre, au Centre Pompidou, la 2e édition de ce colloque ouvert gratuitement au public co-organisé par Cap Digital, l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle et l'Institut de Recherche et d'Innovation du Centre Pompidou s'intéressera à une thématique forte de questionnements autour du multimédia et de l'internet d'aujourd'hui et de demain : "Cultures, politiques et ingénieries des réseaux sociaux" :
"Ipod, Dailymotion, Youtube, Netvibes, GoogleEarth ou Facebook font désormais partie du quotidien d'un grand nombre d'entre nous, et ont, en moins de trois ans, réorganisé l'économie, la culture et la communication... Saisir ces mutations en temps réel, les anticiper, y contribuer est essentiel. Une élaboration théorique est indispensable pour comprendre d'où viennent et où vont ces évolutions, les régulations qui s'imposent et les défis qu'elles ouvrent."

La première journée des Entretiens est consacrée à une analyse des conditions sociologiques et psychologiques qui président à la constitution de ces réseaux sociaux, ainsi qu'à un état de l'art international des technologies et des stratégies industrielles déjà mises en oeuvre ou à venir. La seconde journée portera sur leurs conséquences économiques et organisationnelles, et sur l'identification des opportunités d'innovation sociale comme des enjeux politiques et des menaces afférents à cette émergence du social engineering.

Présentation - Programme - Inscription en ligne

En 2 jours, Digitally Yours : Les entretiens du nouveau monde industriel réunit :
  • des penseurs de premier plan (Bernard Stiegler, Directeur de l'IRI ; Dominique Pasquier, sociologue, Spécialiste de l'adolescence ; Antoine Masson - psychiatre et psychanalyste, Faculté de Namur),
  • des représentants qualifiés d'entreprises majeures du monde de l'informatique (Tariq Krim - Netvibes ; Marc Davis - Yahoo ; Richard Harper - Microsoft Research..),

et dans le même panel (ce qui revêt là un caractère exceptionnel), deux des meilleurs spécialistes mondiaux de l'internet et des réseaux, deux penseurs de réputation internationale :

Pour ces Entretiens du nouveau monde industriel 2008, une hypothèse est posée : l'un des grands enjeux du monde industriel de demain est de créer les conditions - technologiques aussi bien qu'économiques et sociales - pour actualiser le potentiel de formation de nouveaux réseaux de relations sociales porté par les social networks. Il faut alors penser non seulement les règles de constitution et de développement des réseaux sociaux du Web 3.0 (alliance du Web sémantique et du Web social), mais également les conditions économiques et éthiques d'administration de ces nouveaux milieux souhaitables, c'est-à-dire les questions de la gestion, du contrôle, de la transparence et de l'e-démocratie.

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20 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui

Réfléchir sur le Web 2, l'Internet d'aujourd'hui et de demain n'est pas si aisé. Des publications en ligne gracieusement téléchargeables, que ce soit des ebooks (livres numériques), ouvrages, travaux scientifiques ou revues thématiques permettent de réfléchir aux pratiques contemporaines de l'Internet pour prendre du recul sur les utilisations et attiser sa curiosité d'esprit.

Les animateurs multimédia en EPN sont en première ligne pour promouvoir auprès des publics un internet non pas consommateur mais où l'on est acteur avec un aspect citoyenneté très important.

Pour vous guider dans ces réflexions, voici une sélection de 20 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui :

"L'Economie de l'attention" par Eric Scherrer (2008)
Etude. 146 pages. Agence France Presse MediaWatch
Les vagues de la révolution numérique continuent de déferler, rapides, continues, imprévisibles. A ce rythme, même les "challengers", comme Yahoo!, deviennent vite des "defenders". Des vagues abruptes, d'une puissance inouïe, qui brisent les modèles d'affaires, détruisent de la valeur, chamboulent les oligopoles, bouleversent l'activité marchande, effacent les frontières, emportent les certitudes, noient sous un flot grandissant d'informations. (...) Qui l'emportera ? Contenu ou mise en relation? Gratuit ou payant? « Old media ou new media »? Les Anciens ou les Modernes? Personne ne sait, bien sûr.

"Le Dictionnaire impertinent Du Futur : Se divertir en découvrant l'avenir et... le préSent" par Anne-Caroline Paucot (2008)
Livre. 204 pages. M21 Editions
Le dictionnaire du futur imagine le monde de demain en le faisant exister le futur devant nos yeux avec de drôles de mots technos, rigolos, valises, conceptuels, décalés, etc. : Afichocoin (panneaux interactifs de quartier pour s'échanger des services), Cusarh (Contrat d'Union Solidaire entre un AvataR et un Humain), Muépétrois (Mp3 qui diffuse du silence), Grooptable (Le téléphone qui utilise le hasard pour tisser des liens)...

"Le crowdsourcing, une intermédiation hybride du marché" par Cédric Pélissier (2008)
Article scientifique. 26 pages. Université de Grenoble
Le crowdsourcing est un nouveau phénomène qui s'étend sur la toile du web. Il se compose de nombreuses sources mêlant open source, open innovation et d'autres modèles d'innovation ascendante. Cet intermédiaire de marché compose avec ces différents univers dans une intermédiation entre le monde marchand et les communautés virtuelles. Chaque site combine ces différentes dimensions de façon variable afin de les intégrer à leur fonctionnement. L'articulation de ces dimensions contradictoires crée des tensions repérées dans notre recherche.

"Le marketing du disque à l'ère du web 2.0" par Diane Dubray (2008)
Mémoire de Master 2 Professionnel. 31 pages. Université Paris 4 Sorbonne
"L'industrie de la musique n'a pas changée, elle est en train de changer" : Les évolutions permanentes de l'environnement commercial de la mise sur le marché d'un produit culturel exigent un fort pouvoir d'adaptation et une connaissance aigüe des nouveaux médias. Peut-on, comparer les différentes approches marketing envisageables pour lancer un nouvel artiste et/ou un nouveau produit en évaluant le poids respectif des méthodes traditionnelles (radio, presse, ...) et des techniques liées aux nouveaux médias (internet, Web 2.0, ...) ?

"Membranes numériques : Des réseaux aux écumes" par Bernard Rieder (2008)
Article scientifique. 10 pages. Université de Paris 8 Vincennes Saint-Denis
La malléabilité des réseaux numériques a permis l'émergence de dispositifs de communication de groupe de très grande taille. Ce « Web social » est composé de nouveaux outils et pratiques qui engendrent des formes de sociabilités insuffisamment saisie par les catégories habituelles de communauté, réseau et foule. Nous proposons une analyse du Web social à travers la métaphore d'écume, empruntée de Peter Sloterdijk et adaptée à l'objet en question. Une attention particulière est accordée à la notion de membrane, à la fois interface et filtre.

"Média sociaux et pinko marketing : Le Cas de la TPE Internet" par Vanina Delobelle (2008)
Thèse. 232 pages. Université de Corse
Les TPE créées dans le secteur Internet ont aussi des particularités qui leur sont propres. La technologie Internet propose des processus qui vont permettre à la TPE de croître à moindre coût. Internet a révolutionné les mentalités et le marketing traditionnel. Le buzz ou encore bouche à oreille, les réseaux, les blogs définissent une nouvelle approche du consommateur sous forme de réseaux. Internet a donc développé de nouveaux usages de consommation et des nouveaux usages de fonctionnement des consommateurs.

"L'impact du Web 2.0 sur les acteurs socio-économiques de l'Internet" par Benjamin Renault (2007)
Mémoire de Maîtrise. 126 pages. Université de Paris 13 Villetaneuse
Le Web 2.0 se pose comme chantre de la réappropriation d'un outil par ses utilisateurs, et les mailles de la Toile se mêlent peu à peu au tissu social. En parallèle de la vie réelle, et sans véritablement bouleverser les relations au quotidien, Internet propose désormais de créer une infinité de communautés et de participer ensemble à la création d'un avenir meilleur. Quelles sont les fausses promesses et les vrais rêves qu'apporteront ces innovations au sein de la communauté de professionnels et des utilisateurs d'Internet ?

"2.0 : Culture numérique, Cultures expressives" sous la responsabilité de Laurence Allard en collaboration avec Olivier Blondeau (2007)
Revue MédiaMorphoses n°21. 109 pages. Editions Armand Colin
Ce dossier de Médiamorphoses est dédié aux "natifs numériques", comme les a si bien nommés Howard Rheingold, essayiste et pionnier reconnu d'Internet, dans un billet traduit dans ce numéro, c'est-à-dire à tous nos enfants qui naissent et grandissent dans un écosystème culturel numérisé. Il ambitionne de donner quelques entrées dans la connaissance et la compréhension de tout ce travail expressif que représente le fait de rédiger des billets sur des blogs et autres MSN (sites de réseaux sociaux), de créer et de partager des morceaux de musique ou des vidéos, d'encoder du son et des images sous différents formats, d'échanger, via les réseaux peer-to-peer, des fanfilms, de sous-titrer des manga, d'éditer ses playlists, de mettre à disposition ses bookmarks ou ses tagscape, de rédiger des commentaires ou de les modérer, de republier des liens, de prendre des photos sur mobile et de les renvoyer sur le net, de "chatter", de jouer...

"Internet et la synthèse collective des goûts" par Nicolas Auray et Michel Gensollen (2007)
Livre. 22 pages. Edité par Olivier Assouly
Dans une économie qui ne distingue plus aussi clairement que par le passé entre production et consommation, entre temps de travail et temps libre, entre payant et gratuit, les marchés doivent organiser le dialogue entre innovation technique et dynamique des goûts. (...) Les succès des collectifs en ligne de traitement d'informations et de savoirs, permettent la consommation des biens et services innovants. Leurs échecs apparents servent à la constitution de cultures qui facilitent leur fonctionnement et préparent l'évolution des goûts.

"Netvibes : l'internaute au pouvoir ou pouvoir de la contrainte ?" par Erwan Guiriec (2007)
Mémoire de Master 2 Professionnel. 107 pages. Université Paris 4 Sorbonne
Jusqu'où l'intermédiation proposée par un dispositif comme Netvibes est source de pouvoir pour l'internaute ? Notre réflexion trouve sa place dans une certaine méfiance autour des bouleversements, très marketing, qui entourent Internet. Le champ, certes très vaste, est ici délimité à celui des pages personnalisables et plus précisément à celui de Netvibes. Cette approche microscopique est en effet à
même de signifier pour un ensemble bien plus large et hétérogène mais dont l'idéologie semble commune.

"Ecosystème d'affaire et Média Participatifs" par Thomas Martine (2007)
Article de Master. 23 pages. France
On cherche ici à poser les bases conceptuelles et méthodologiques de l'application de la notion d'écosystème d'affaire à l'analyse des Média Participatifs. On considère les Média Participatifs comme des organisations d'édition dont la viabilité dépend directement des relations de concurrence et de coopération qu'elles entretiennent avec d'autres organisations. Il s'agit alors de dégager les différents facteurs de viabilité s'appliquant aux Média Participatifs (MP).

"Enjeux et apports du web 2.0 pour la circulation de l'information dans l'entreprise : Le cas du service de veille stratégique du groupe Yves Rocher" par Sylvie Bourdier (2007)
Mémoire Professionnel. 116 pages. Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris
Dans quelle mesure les pratiques collaboratives liées au Web 2.0 peuvent-elles améliorer la circulation et le partage de l'information dans l'entreprise ? Après avoir rappelé la définition et les enjeux du Web 2.0 pour l'entreprise et pour la veille, ce mémoire étudie, dans le contexte particulier du service de veille stratégique du groupe Yves Rocher, comment se servir au mieux de ces pratiques pour mettre en place une communauté d'échange. Pour en faciliter l'application, il développe des préconisations et propose différents scénarios de mise en oeuvre.

"Sémiotique de la représentation de soi dans les dispositifs interactifs : L'Hexis numérique" par Fanny Georges (2007)
Thèse. 467 pages. Université Paris I Panthéon Sorbonne
L'identité numérique en question. D'aucuns parlent du monde de l'écran comme métavers ou univers virtuel, monde parallèle dans lequel l'internaute pourrait vivre une seconde vie métamorphique, par l'intermédiaire d'un avatar et de représentations de lui-même. Les analyses actuelles de l'avatar et du soi de l'écran ne parviennent pas à expliquer précisément ce phénomène en raison du manque d'outils d'analyse appliquée, qui puissent notamment tenir compte de l'évolution constante des logiciels et des usages. La représentation de soi se constitue des signes qui manifestent l'interaction de l'usager avec le dispositif interactif. Elle a pour caractéristique d'être interactive mais surtout agie. Ce pouvoir agissant ou performatif nécessite une approche de la représentation comme expérience d'interaction et comme énonciation. Poser la question de la représentation de soi revient en somme à interroger la relation symbiotique entre l'homme et le support de transmission de son discours, au point que le support se substitue à lui et puisse parler pour l'homme en son absence. L'hexis numérique est comparable à un vêtement de paroles qui contiendrait les gestes qui l'animent.

"Construction de l'autorité informationnelle sur le Web" par Evelyne Broudoux (2007)
Article scientifique. 11 pages. Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Cet article se propose d'examiner le concept d'autorité informationnelle tel qu'il se construit dans l'univers documentaire du Web. Un document numérique est susceptible de franchir plusieurs contextes de médiation correspondants aux sphères "privée", "collective" et "publique", ces sphères se retrouvant redéfinies par l'arrivée des nouveaux médias portés par le Web. L'observation des processus de production et d'échange des documents entre ces sphères indique des transformations dans la construction de l'autorité informationnelle, au nom de laquelle les contenus jugés dignes d'intérêt seront conservés par la mémoire collective d'une communauté.

"Classification, thésaurus, ontologies, folksonomies : Comparaisons du point de vue de la recherche ouverte d'information (ROI)" par Manuel Zacklad (2007)
Article scientifique. 16 pages. Université de Technologie de Troyes
Cet article compare différents systèmes d'organisation des connaissances (classifications, thésaurus, ontologies formelles, ontologies sémiotiques, folksonomies) selon différents critères pour évaluer leur pertinence en regard de la Recherche Ouverte d'Information.

"Du réseau à la communauté d'apprenants. Quelle dynamique du lien social pour "faire oeuvre" sur Internet ?" par Mélanie Bos-Ciussi (2007)
Thèse. 545 pages. Université Aix Marseille 1
Cette recherche vise à éclairer les conditions et les processus à l'oeuvre dans l'actualisation d'un réseau d'apprenants en une communauté virtuelle dans les espaces deterritorialisés que sont les campus numériques. La thèse expose tout d'abord les enjeux du lien social médiatisé par le lien technologique dans une perspective éducative. Puis elle présente le cadre conceptuel des processus d'apprentissage sociaux mais également individuels pour "faire oeuvre" dans les communautés. La question de la relation entre la technologie et les processus sociaux de re-création du lien est ainsi située dans des perspectives culturelles et artistiques."La Culture au risque du "Web 2.0"

"Le rôle des réseaux sociaux dans la création et la structuration de l'information sur internet" par Paul-Emmanuel Bernard, Marie-Line Chautemps et Xavier Galaup (2006)
Mémoire d'initiation à la recherche. 95 pages. Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques, Lyon
De nouveaux outils de publication et d'interaction sont apparus sur le Web : blog, wikis, partages de signets... Ils se sont répandus rapidement grâce à leur souplesse d'utilisation qui favorise la collaboration et la création de réseaux sociaux. Outre la publication de contenu, les internautes ajoutent aussi leurs propres métadonnées, les tags ou étiquettes, et les partagent dans un processus appelé folksonomie, contraction de folk et taxonomie. Cette folksonomie permet non seulement un classement des ressources herbergées sur un site internet mais aussi une navigation et un accès à d'autres informations via les tags.

"Médias traditionnels et acteurs du Web 2.0 : Vers la cohabitation ou la convergence des acteurs de l'information et du divertissement ?" par Alexandre Cabanis (2006)
Thèse professionnelle. 75 pages. HEC Paris
Médias et acteurs du Web 2.0 co-existent aujourd'hui, et poursuivent les mêmes objectifs, mais leurs moyens diffèrent. Peuvent-ils durablement co-exister, en jouant de leurs complémentarités, ou vont-ils fusionner pour former une forme hybride, entre média et plateforme ? Telle est la réflexion que nous allons poursuivre : nous étudierons d'abord la menace potentielle que représente le Web 2.0 pour les médias traditionnels, avant d'observer comment le Web 2.0 se trouve dans l'incapacité de se substituer en l'état aux médias de masse. Enfin, nous verrons que les remises en question de tous les acteurs de l'information et du divertissement ne remettent pas en cause la co-existence des canaux médiatiques.

"La Culture au risque du "Web 2.0" par Pascal Krajewski (2006)
Etude. 84 pages. Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques, Lyon
Cette étude consiste en l'analyse des enjeux et des impacts du Web 2.0 dans le monde des bibliothèques et de la culture en général. A partir d'un travail mené autour d'une Archive Numérique communautaire 2.0 développée en Open source en Nouvelle Zélande, nous avons notamment analysé les risques légaux pour une institution qui se ferait "2.0" (en terme de copyright et de propriété privée). Ce qui nous a amené à tenter de dresser - dans un premier temps - un état de l'art du "Web 2.0" (ses outils, ses concepts, ses nouveautés), mais surtout des "bibliothèques 2.0", et de toutes les conjugaisons d'une "Culture 2.0".

"Swaper la publication" par Gabriel Gallezot et Olivier Ertzscheid (2006)
Article scientifique. 11 pages. Revue Quaderni n°60. Editions Sapientia
L'acronyme francophone Swapie (Sites Web d'Auto-Publication d'Information Ethique) évoque avec insistance : to swap ("permuter"). Ce verbe révèle tout le contexte et l'enjeu des Swapie : échanger l'information autrement et dans d'autres lieux. Changer les producteurs, les diffuseurs, les éditeurs... Mais aussi changer la manière dont s'organise la publication des différents genres (journalistiques, scientifiques, associatifs) avec une idée forte : le citoyen, le chercheur, le militant... peut (se) publier.

En complément, il est conseillé de parcourir les écrits scientifiques figurant sur le site du Groupement de Recherche Technologies de l'Information et de la Communication et Société du CNRS (en France) et du portail MARSOUIN (Môle Armoricain de Recherche sur la SOciété de l'information et des Usages d'INternet) en Bretagne.

Tags : france - informatique - Internet - livre - média - pédagogie - réseau social - web-2.0

Guide essentiel des Médias Sociaux par Brian Solis. Un guide Web 2

Le Web 2.0, nouveau Graal du collaboratif et du participatif sur Internet ?

Dans la vague du Web 2.0 ou nouveau Web (et de ses déclinaisons plus ou moins obscures si elles ne sont "branchées" : Marketing 2.0, Education 2.0, Apprendre 2.0, Management 2.0 et consorts... La liste semble infinie!), les réseaux sociaux ou médias sociaux ont repris du poil de la bête depuis 2006 alors qu'ils se cherchaient encore de 2003 à 2005 (l'exemple de Friendster est à ce titree significatif).

Il est évident que l'engouement marketing actuel pour les réseaux sociaux a ses propres limites généralement peu décriées et analysées : collecte des données personnelles, tracage des usages de l'Internet, analyse sémantique des contenus échangés... Ceci dans le but d'affiner plus précisément la cible publicitaire que constituent les internautes et la massification de la population connectée au Web. La valorisation "financière" comportementale et d'habitudes de l'internaute comme "individu en réseau" se confond dans une marche inexorable de l'hyper-qualification du profil de l'internaute avant tout consommateur qui signifie espèce sonnante et trébuchante du quidam moyen sur l'autel du Dieu Publicité. Business is business!

L'utilisation des résaux sociaux par le grand public reste diffuse et encore très sectorisée à des publics alphabétisés et en mesure de montrer une appropriation de l'Internet qui fait preuve de pluri-compétences et de curiosité d'esprit sans oublier la maîtrise de l'Anglais.

Aussi, au-delà de l'attitude béate et enthousiaste de valorisation des nouveaux services comme le Graal attendu et espéré d'un Internet collaboratif et participatif (qui n'a absolument rien de nouveau historiquement dans l'Histoire du Web) pour résoudre des problèmes concrets dans les organisations ou conquérir des marchés, développer des services, etc., il convient au sein des EPN d'adopter une attitude citoyenne avec ces outils tout en optant pour un recul critique et une analyse de ce qu'implique l'utilisation de ces services.

Ils peuvent bien entendu justement rendre "service" et montrer une utilité pratique qui n'est pas à négliger dans les activités et dans un apprentissage de ce qu'est l'Internet d'aujourd'hui et du Web en devenir. Aussi ne pas rester en marge des outils Web 2.0 et des réseaux sociaux permet de mieux les connaître.

Guide essentiel des Médias Sociaux de Brian Solis traduit en français et téléchargeable gratuitement

En juin, Brian Solis, homme de poids de la Silicon Valley (Californie) dans le secteur des nouvelles technologies, des nouveaux médias et de leur promotion a publié et mis à disposition gracieusement un Ebook (livre numérique au format pdf) qui a séduit les technophiles et adeptes des réseaux sociaux : "PR 2.0 : The Essential Guide To Social Media" et qui vient d'être traduit en Français par François Ramaget de l'agence Aspect Consulting sous le titre "Guide essentiel des Médias Sociaux".

Vous pouvez donc télécharger le Guide essentiel des Médias Sociaux de Brian Solis dans sa version française à cette adresse : 20 pages qui passent au crible les outils phare et les possibilités d'utilisation des réseaux sociaux ou médias sociaux (choisissez le terme qui vous convient!) dans un contexte de communication et de marketing. Un panorama intéressant et condensé, facile à lire et à décrypter... Dans un univers enthousiaste bien actuel.

Tags : citoyenneté - EPN - livre - réseau social - web-2.0

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