Le blog

Fracture numérique ? Une expression galvaudée employée à toutes les sauces... On connait la fracture numérique d'accès (infrastructure, équipement), d'usage (je sais / je ne sais pas me servir d'un ordinateur et de logiciels) et d'usage de deuxième niveau (quels usages fait-on de l'informatique et de l'internet ?).

La nouvelle édition du magazine Enjeux-Les Echos (avril 2009) fait état de cette fracture d'usage de deuxième niveau préoccupante appliquée aux réseaux sociaux : "Réseaux sociaux : un profil selon que vous êtes riche ou pauvre" :

"Une telle exposition de soi fascine autant qu'elle inquiète, compte tenu de l'impact et de la multiplication des réseaux sociaux, de Facebook à MySpace, de LinkedIn à Twitter, de Skyrock à Copainsdavant. " Les profils sont la représentation numérique publique de l'identité ", rappelle l'anthropologue américaine Danah Boyd. Et au-delà du danger d'usurpation et de désinformation identitaires, les traces sont souvent indélébiles.  (...)

Si les frottements entre milieux sociaux sont plus aisés et plus fréquents que dans la vie, les paramètres socioculturels restent très prégnants. Une stratégie de conquête - pour élargir le réseau au-delà de l'origine sociale - conduit à prendre plus de risques et à adopter des comportements plus aventureux. Et les internautes de milieu modeste mettent plus facilement leur corps en scène, jusqu'à la provocation, que les cadres ou les chefs d'entreprise.  Les mêmes clivages se retrouvent lorsqu'il s'agit d'accepter ou refuser les demandes d'intégration du cercle intime. Là où les "modestes", les "traditionnels" et les classes sociales aisées restent prudents, les "provos", les "exhibitionnistes" et les classes sociales moins favorisées ouvrent largement leur cercle."

Il y aurait donc des clivages d'utilisation des réseaux sociaux assez marqués selon les catégories socio-professionnelles (CSP). Le recul critique et les stratégies de présence et de "mise en ligne" seraient l'apanage de groupes sociaux (CSP) plus aisés, davantage à même par leurs compétences et leur capital socio-cognitif à agir sur ces réseaux sociaux en toute connaissance de cause.

C'est sans doute pourquoi l'éducation au multimédia spécifique aux réseaux sociaux trouve toute sa place dans les Espaces Publics Numériques de Wallonie et les structures de médiation, d'initiation et de formation aux outils technologiques.

Il existe plusieurs manières de désacraliser l'informatique et l'internet lorsque l'aventure mène les publics à sa découverte : démonter la machine et le fameux ordinateur pour comprendre ce qu'il y a dans la "bête" ; expliquer comment fonctionne techniquement Internet en le dessinant ; décortiquer le vocabulaire informatique souvent abscon ; retracer l'Histoire de l'Internet pour en saisir en quelque sorte "l'essence"... Des idées qui recouvrent toutes un aspect technicisant et parfois ludique.

Passez de l'idée à l'objet



Pour aller plus loin, il peut être pertinent de représenter l'objet ordinateur ou ses outils sous une forme physique pour le recréer. Redessiner, construire, façonner un ordinateur, c'est de désacraliser et en même temps lui donner une importance symbolique.

Pensons à utiliser pour cela les savoir faire des publics : dessiner, peindre, photographier... Mais pourquoi pas bricoler/chipoter, mouler, sculpter, tricoter, broder... Fabriquer!

Sur Internet, il suffit de prendre le temps de rechercher ces représentations pour en tirer parti :

• Construire un ordinateur en papier ou un clavier en papier,
• Fabriquer un beau tapis de souris en bois,
• Créer une souris en pâte à modeler,
• Imaginer un ordinateur en carton,
• ...

A vous d'imaginer et de créer!

Le construire intergénérationnel



Dans cet espace d'expression de la fabrication d'objets technologiques avec un aspect artistique, rien n'empêche de broder, de créer des peluches et autres objets en feutrine qui donnent sens à ces machines souvent froides.

A ce titre, le travail de la jeune artiste Julie Adore est à suivre. Pour présenter la technologie de façon ludique et amusante à sa fille, Julie s'est lancée dans la création de ravissants objets colorés brodés qu'on a envie de toucher, de posséder et aussi de partager, de garder pour soi, de mettre en valeur sur un beau meuble...

Il y a tout d'abord le JAC, Julie Adore Computer qui ressemble à un Macintosh (avec sa souris!) sur lequel on peut coller des petits mots et également une très sympathique poupée russe Twitter qui signifie que le petit oiseau magique et symbole de ce réseau social s'affranchit bien des frontières. Des objets sensibles qui donnent le sourire.

Dans les EPN (Espaces Publics Numériques), pourquoi ne pas envisager ces petits plus de création qui réunissent les générations et qui permettent aux publics "éloignés" de l'informatique de les rapprocher des outils numériques ?

Crédits photos : Oeuvres de Julie Adore.

Chaque année se déroule au Sénat de Belgique un colloque fédéral, réunissant francophones et néerlandophones autour de problématiques concernant directement la fracture numérique.

Ont été abordés notamment : la fracture numérique du second degré, les lieux d'accès et de formation,  les programmes d'accompagnement, le dialogue à construire entre offreurs et bénéficiaires, la nécessaire adaptation d'une offre technologique,...

Pour la première fois cette année, des animateurs d'EPN ont été invités à s'exprimer devant l'assemblée et parler de leur travail au quotidien et de la façon bien à eux de de pratiquer l'inclusion sociale et numérique.

Deux représentantes de structures néerlandophones ont témoigné de leurs pratiques (Lieve de Gols, coordinatrice Link in de kabel et Cani Nas de De Schakel). Ensuite, deux animateurs du réseau des EPN de Wallonie ont pris la parole à leur tour, il s'agit de :

• Adrien Roisin, coordinateur du secteur informatique du "Collectif des femmes" de Louvain-la-Neuve. Adrien a présenté la structure et les objectifs du "Collectif des femmes" avant de détailler les pratiques propres au public féminin en précarité qui est le public cible de l'Asbl.
• Aurélie Globez, animatrice de l'EPN (C.P.A.S) de Wavre, a parlé de son expérience avec les enfants et avec le public souvent exclu de notre société numérique qui fréquente l'EPN. Avec chiffres à l'appui, elle a démontré l'efficacité d'un EPN intégré dans un lieu tel qu'un C.P.A.S..

En plus de ces témoignages de terrain, nous avons pu entendre lors de ce colloque, une allocution de la Ministre de l'intégration sociale, de la politique des grandes villes et de la lutte contre la pauvreté et l'économie sociale, Marie Arena. La Ministre, lors de son allocution, a montré un grand intérêt pour la lutte contre la fracture numérique en annoncant toute une série de mesures dont une des plus importantes est la demande de création d'un tarif social pour la connexion à Internet pour les plus défavorisés.

Toujours dans les interventions, se sont succédés Périne Brotcorne de la FTU pour parler des résultats de l'étude "Construction des compétences numériques et réduction des inégalités", Pierre Lelong et Ilse van Gorp pour parler de leur dispositif de lieux d'accès public comme vecteurs d'inclusion sociale, Luc Mertens, également de la FTU, qui a parlé du Digiplan 2007-2011 (Recommandations politiques pour une société numérique accessible) et, pour terminer,  Alec Ross, co-fondateur de "One Economy", qui a témoigné de la lutte contre la fracture numérique aux Etats-Unis.

A l'initiative du Ministre-Président et du Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique de la Région wallonne, le Centre de ressources des Espaces publics numériques de Wallonie organise  ce 12 décembre de 9h à 17h, le Colloque "Une société de l'Information pour tous", au Théâtre Royal de Namur.

Ce colloque clôture la première phase du déploiement d'un dispositif régional de lieux publics d'accès, de sensibilisation et de formation à Internet. Ce sont aujourd'hui près de 110 lieux, répartis sur plus de 70 communes, qui s'attèlent - au quotidien - à la lutte contre la fracture numérique. Avec l'appui d'animateurs spécialisés et de partenaires locaux.

Plus que jamais, la lutte contre la fracture numérique s'impose au rang des politiques publiques d'insertion. Si la Société de l'information prend forme davantage chaque jour dans tous les domaines de la vie en société : enseignement, emploi, culture, médias, politique, économie, recherche, consommation,... elle laisse aussi sur le bas-côté quatre concitoyens wallons sur dix qui n'y ont pas accès ! Quatre concitoyens sur dix, qui - souvent - accumulent aussi d'autres précarités ou inégalités sociales, culturelles, économiques.

Le but du Colloque est double : d'une part dresser un bilan des politiques en cours, d'autre part esquisser des pistes de réflexion pour le futur, en matière d'e-inclusion.  Car les études internationales le démontrent, la Wallonie n'a pas à rougir des efforts consentis, toutefois le Nord de l'Europe demeure bien en avant sur nous. Et cet enjeu est capital pour l'avenir.

La matinée, placée sous la présidence du Ministre des Affaires intérieures de la Région wallonne, Philippe Courard, initiateur du programme wallon des EPN, sera spécifiquement consacrée aux Espaces publics numériques de Wallonie.

L'après-midi sera dédiée aux moyens d'améliorer l'inclusion des citoyens wallons dans la société de l'information. Elle sera sous la présidence du Ministre-Président de la Région wallonne, Rudy Demotte, qui l'inaugurera.

Cet événement s'appuie par ailleurs largement sur l'ensemble des acteurs wallons, impliqués directement ou indirectement sur le sujet : AWT, EasiWal, EPN, UVCW, centres de compétence...

Une trentaine d'orateurs, témoins, chercheurs et professionnels, se relaieront au cours de la journée pour apporter leur vision et leur témoignage. Les organisateurs ont notamment veillé à ce que les acteurs de terrain viennent témoigner eux-mêmes de leurs pratiques, projets, réussites, mais aussi de leurs difficultés.

Contribueront aussi au déroulement de cette journée une dizaine d'experts étrangers : chercheurs universitaires, politiques, animateurs de réseaux. Dont notamment Alain Giffard, ex-Président de La Mission Interministérielle EPN en France de 2001 à 2003, créateur du concept d' « Espace Public Numérique ».

Plus de 300 personnes sont attendues sur le Colloque, aux premiers rangs desquels les décideurs locaux et régionaux, mais aussi les acteurs issu des organisations sociales, de la recherche, de la culture, des médias, de l'enseignement, etc.

Pour conclure, signalons que l'accès au Colloque, à sa documentation ainsi qu'au déjeuner ambulatoire est gratuit.  L'information est accessible en ligne : http://www.technofuturtic.be/code/fr/detail.asp?ID=788 ou par téléphone au 071 25 49 70.

Informations pratiques
o    Modalités : 12 décembre 2008 au Théâtre Royal de Namur
o    Réservation obligatoire avant le 8 décembre 2008
o    Infos presse : pierre.lelong@technofuturtic.be, 0497 54 26 11

L'UCP, mouvement social des aînés ASBL organise le lund 8 décembre 2008 à l'Auditorium de Moulins de Beez (5000 Namur) une Journée d'Etude thématique "Aînés et TIC : Les aînés menacés par l'exclusion numérique ?". Mise à jour du mardi 2 décembre : Cette rencontre est ajournée.

A l'heure actuelle, suite au développement de la société de l'information, nous vivons de plus en plus avec des médias performants. L'ordinateur, l'Internet, le GSM, les guichets automatiques changent notre vie, secouent nos habitudes et permettent de simplifier un certain nombre de tâches. Ces technologies modifient notre vie quotidienne mais qu'en est-il pour les aînés ?

Face aux risques d'exclusion de la société de l'information, l'UCP souhaité donner la parole aux +50 et ainsi recueillir leurs avis afin de découvrir l'impact de ces nouveaux médias sur leur mode de vie.

L'UCP a mené une enquête auprès des plus de 50 ans afin d'observer et d'analyser les situations concrètes (satisfaisantes ou insatisfaisantes) rencontrées par ce public au quotidien.
Quelles sont les motivations ou entraves à l'utilisation des TIC par les aînés ? De l'usage du GSM, des guichets automatiques, de l'ordinateur, de l'Internet et de ses services nous tenterons de relever les incitants et/ou les craintes des +50 face à l'évolution technologique de notre société.
Les nouvelles technologies sont-elles accessibles en terme de coût, de compétence technique, de formation ? Quelles sont réellement les attentes des +50 ? ... Cette journée d'étude tentera de répondre à ces nombreuses questions.

Programme :

09h00 : Accueil.

09h30 : Ouverture de la journée d'étude.
Christian Dhanis, président de l'UCP, mouvement social des aînés.

09h40 : Résultats de l'enquête "Aînés et TIC" menée par l'UCP, mouvement social des aînés.
Franck Moinil, chargé de projets.

10h30 : "Citoyens wallons: usages TIC 2007", mise en relation des résultats UCP avec ceux de l'enquête de l'AWT.
André Delacharlerie, expert responsable du pôle Observatoire des TIC de l'AWT.

11h20 : Pause.

11h40 : Les aînés sont-ils réellement menacés par l'exclusion numérique ?
Gérard Valenduc, codirecteur du Centre de recherche "Travail & Technologies" à la Fondation Travail-Université.

12h30 : Repas sandwiches.

13h30 : Présentation des ateliers.
Thème général : "bonnes pratiques" pouvant aider à favoriser l'acquisition des TIC par les +50 (mais non exclusivement).

13h45 : Travail en ateliers.

15h30 : Séance plénière : Rapport des ateliers.

16h00 : Conclusions.

16h20 : Intervention de Marie Arena, Ministre de l'Intégration sociale, Politique des grandes villes, Lutte contre la pauvreté et Economie sociale.

16h30 : Fin de la journée.

Informations pratiques :

Adresse du jour :
Auditorium des Moulins de Beez - rue du moulin de Meuse 4 - 5000 Namur (Beez)

Participation :
Membre UCP : 5 EUR
Non-membre UCP : 10 EUR
à verser sur le compte 799-5500203-14 avec la communication Paf 20081208 ou à payer sur place.

Renseignements :
UCP, mouvement social des aînés : 02/246.46.73

Si vous souhaitez participer à cette journée, l'UCP vous invite à vous inscrire (obligatoirement) en envoyant un mail à reservation@ucp-asbl.be ou en téléphonant au 02/246.46.73 avant le 04 décembre 2008.

... C'est l'histoire... D'un article de la journaliste Béatrice Gurrey en page 3 du journal Le Monde daté du samedi 15 novembre 2008. C'est l'histoire d'une femme, Julie Lacoste, 31 ans, mère de deux enfants, Jules (6 ans) et Orphée (2 ans), SDF à Paris qui cherche désespérément un logement fixe, un toit autre que ceux qu'on lui prête depuis des mois.

C'est aussi l'histoire d'un blog, celui de cette maman, Un Temps de retard : Journal de Bord d'une mère sans logement, un récit de vie, loin, très loin des blogs marketing, publicitaires, branchés, Web 2 ou en haut des classements... C'est l'histoire d'un quotidien difficile. C'est d'abord cela, des mots qui s'affichent en articles, jour après jour :

"J'ai décidé d'écrire chaque semaine où j'en suis, un petit journal de bord pour moi-même mais aussi pour que tout le monde comprenne ce que ça veut dire concrètement, d'être sans logement aujourd'hui à Paris."

C'est un nombre considérable de commentaires pour chaque article publié. C'est la simplicité de l'écriture, le côté poignant de l'expression... Oui l'expression, car c'est sans doute cela l'essence du blog : la capacité d'offrir la parole à chacun sans maîtriser toutes les arcanes de la technique informatique. Souvenons-nous en pour les EPN et dans les EPN! C'est aussi le rôle des Espaces Publics Numériques que de donner la capacité aux gens d'être des citoyens qui peuvent s'exprimer en ligne, à ceux qui vivent cette "fracture numérique" et d'autres fractures de vie.

Cet après-midi, l'article du Monde "Moi, Julie, mère SDF et blogueuse" a eu l'effet de révéler au grand jour, le témoignage d'un parcours heurté de vie et d'une solidarité qui s'affirme telle une vague irrépressible dans les commentaires. Il n'y a pas de mot assez fort pour décrire ce qui se passe, ce flot de messages ininterrompu...

Et puis, il y a aussi cette photo poignante illustrant l'article du Monde : "Sur un pont ferroviaire, à Paris, Julie Lacoste, accompagnée d'un de ses fils, fixe les voies de chemin de fer." Orphée, 2 ans, lance un regard difficile au photographe.

Et puisque la réalité rattrape le témoignage, en bas de la page 3 de l'édition papier du Monde, au-dessous de cet article, une indécence qui fait mal : la publicité pour un sac à main d'une marque de luxe.

Le Service Public Fédéral Intégration Sociale Intégration Sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie Sociale et Politique des Grandes Villes (Belgique) vient de lancer 2 appels à projets sur la fracture numérique concernant les EPN du Royaume :

1. Appel à projets concernant uniquement les EPN fédéraux déjà subsidiés par le SPP-IS

"Appel aux Espaces publics numériques (EPN) : Subvention d'investissement unique" : celui-ci est destiné aux EPN ayant déjà reçu un subside du SPP-IS (et donc pas les EPN ayant reçu un subside de la Région wallonne). Il s'agit d'une action de soutien aux EPN qui ont déjà reçu un subside du SPP-IS pour leur création ou pour leur développement. Détails complets de l'appel à projets sur cette page.

"Par le biais de cet appel, les EPN peuvent demander une prime unique de 2.500 euros maximum pour acheter du matériel ICT supplémentaire ou pour remplacer du matériel ancien (donc uniquement des investissements, pas de frais de fonctionnement ou de personnel)."

Attention : date de clôture de l'appel à projets EPN : 21 novembre 2008. Chaque EPN ayant été subsidié par le SPP-IS reçoit une information de ce dernier sur les modalités de participation à l'appel.

2. Appel à projets concernant les pouvoirs locaux et ASBL du Royaume

"Appel pour des projets d'initiation et de formation aux TIC dans le cadre de la lutte contre la fracture numérique" : Cet appel à projets vise à soutenir les projets d'initiation et de formation aux TIC des publics fragilisés.

"Cet appel, ouvert aux ASBL et pouvoirs locaux, propose une aide pouvant aller jusque 30.000,00 Euros afin de subsidier de nouvelles initiatives proposant des initiations et des formations aux TIC et orientées vers les publics qui en sont traditionnellement plus éloignés: personnes jeunes/âgées, en situation de pauvreté, souffrant d'un handicap, chômeurs, personnes d'origines étrangères...

Pour répondre à l'appel, le projet soumis devra apporter un apport nouveau à la lutte contre la fracture numérique, que ce soit par une nouvelle approche dans les formations (que ce soit les formations des formateurs ou les formations données au public), dans les partenariats, dans la manière de rencontrer les publics visés..."

Consultez sur le site du SPP Intégration Sociale : le manuel technique contenant toutes les informations utiles pour répondre à l'appel à projet ainsi que le formulaire de demande de participation. Ils figurent également en pièces jointes de cet article.

Attention : date de clôture de cet appel à projets : 24 novembre 2008.

Trois documents à télécharger (relatifs au 2e appel à projets) :

appelaprojetsinitiationformation.rtf

manueltechniqueappelfracturenumerique1.pdf

formulairedemandedesubside102008.rtf

Pour des renseignements complémentaires sur ces 2 appels à projets, contacter :

Pascale Lafontaine
Cellule Fracture Numérique
SPP-intégration sociale
Boulevard Anspach,1
1000 Bruxelles

E-mail : question@mi-is.be

Le nouveau numéro de la Lettre EMERIT (Expériences de Médiation et d'Evaluation dans la Recherche et l'Innovation Technologique - n°55), une revue scientifique éditée par le Centre de recherche Travail et Technologies de la Fondation Travail-Université de Namur (Belgique) consacre un de ses focus sur les EPN avec un titre d'article qui a du sens : "Les Espaces Publics Numériques, un outil d'intégration sociale".

Cette revue est éditée par deux éminents chercheurs sur la fracture numérique dans le monde francophone, à savoir Gérard Valenduc et Patricia Vendramin.

A télécharger gracieusement en pdf : Le numéro 55 de la revue EMERIT. Retrouvez les anciennes éditions à cette adresse.

En introduction, ce dossier EPN fait état des politiques publiques de lutte contre la fracture numérique via les EPN dans les 3 régions du Royaume de Belgique (Flandre, Bruxelles et Wallonie) et d'initiatives du Gouvernement Fédéral en dressant une brève typologie de lieux ("associations sociales et culturelles, bibliothèques communales, centres publics d'aide sociale, maisons communales, maisons de l'emploi, maisons de quartier, etc.").

Dans un second temps, l'article évoque le rôle et les caractéristiques des EPN sur les territoires et en particulier celui des acteurs de terrain, le rôle emblématique des animateurs multimédia :

"Tous les animateurs s'accordent à reconnaître la prépondérance de leur mission d'initiation et d'accompagnement, car les EPN sont de véritables espaces collectifs d'apprentissage. Toutefois un EPN n'est pas un espace de formation classique; il s'agit plutôt d'un lieu d'apprentissage informel, où l'échange et l'entraide entre participants sont fréquents. Ainsi, au-delà de leurs deux missions fondamentales d'accès et d'accompagnement, les EPN se révèlent être des lieux de rencontre et de socialisation. Le constat est unanime, tant en Flandre qu'en Wallonie et à Bruxelles. Les EPN sont devenus des "espaces citoyens" au sein desquels se crée du lien social. Des personnes provenant de milieux sociaux, économiques ou culturels parfois très différents s'y rassemblent, alors qu'elles n'auraient sans doute jamais eu l'opportunité de se côtoyer voire d'échanger, ailleurs, dans la société. Le rôle que joue l'animateur dans cette dynamique de socialisation est fondamental."

Le papier indique ensuite l'action des EPN qui travaillent pour/avec les publics éloignés :

"[Ils] travaillent à l'abaissement des seuils d'accès aux formations TIC, afin de lever les barrières qui entravent l'acquisition d'aptitudes de base nécessaires à l'appropriation des technologies, ceci en vue d'améliorer la situation sociale des individus, leur développement personnel ou leur insertion sur le marché du travail. L'accompagnement à l'utilisation des TIC devient alors davantage un moyen d'émancipation qu'une fin en soi."

Il est ensuite souligné les difficultés vécues par les EPN pour l'accompagnement des publics fragilisés en termes de "moyens matériels et humains suffisants" qui induit donc des choix et fait objet de débats.

Enfin, cet article s'attache à montrer ce qui peut faciliter un parcours vers une pérennisation des Espaces Publics Numériques :

• Les partenariats et le soutien des autorités communales,
• Le renforcement du maillage local "en s'appuyant sur les dynamiques locales existantes",
• Que les lieux soient porteurs d'un projet éducatif original ancré dans le quotidien "avec une bonne compréhension des préoccupations personnelles et quotidiennes",
• Parvenir à identifier et à toucher les publics éloignés des Technologies de l'Information et de la Communication,
• Elargir l'offre d'accompagnement des EPN en direction d'usages émergents : "photo numérique, vidéo numérique, GSM de nouvelle génération (...) et aux nouveaux outils interactifs : wiki, blogs, réseaux sociaux, etc.".

En conclusion :

"Pour l'avenir des EPN, la question des moyens humains est bien plus cruciale que celle des moyens techniques. L'enjeu est à la fois de stabiliser les emplois créés par les EPN et de permettre aux animateurs de continuer à mettre à jour leurs propres compétences."

A noter qu'à plusieurs reprises, le réseau des EPN de Wallonie est cité comme bonne pratique de mise en réseau d'Espaces Publics Numériques.

Nous reviendrons tout prochainement sur le rapport de la FTU Namur sur la construction numérique de compétences pour le Service Public Fédéral Intégration sociale. Des EPN du réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie ont participé activement à un workshop ayant contribué à l'établissement de ce rapport.

Nouvelle attraction au parc Futuroscope, « Les animaux du futur » propose aux visiteurs de faire un bond en avant dans le temps en présentant des animaux qui pourraient prendre vie dans plus de 200 millions d'années.

Pour Dominique Hummel, directeur du parc, cette expérience surprenante est basée sur 2 axes : le premier s'attache au contenu en parlant de la vie dans plusieurs millions d'années, à un horizon du temps très éloigné. Le deuxième axe quant à lui, se veut novateur en utilisant une nouvelle technologie appelée « réalité augmentée » qui permet d'ajouter des images de synthèse à des images réelles grâce à un ordinateur et en permettant un certain nombre d'interactions. Pour mieux comprendre le fonctionnement de la réalité augmentée, Euronews, dans sa rubrique « Hight Tech » est partie à la rencontre des créateurs des ces drôles d'animaux.

Reportage Réalité Augmentée - Euronews
envoyé par Futuroscope-TV

Pour les personnes n'ayant pas la possibilité de se rendre au Futuroscope, un site entièrement consacré à cette attraction permet aux internautes de tester la réalité augmentée à l'aide d'une webcam. Ils pourront ainsi découvrir 4 animaux du futur : la caracoureur, le cuirasson, le sauteur du désert et et l'oison des forêts.

Tester la réalité augmentée en 4 étapes :

• Premièrement, imprimez les 4 cartes des silhouettes et découpez-les.
• Ensuite, télécharger l'application (open source) « Futuroscope expérience ».
• Installez-la et lancez-la. Assurez-vous que votre webcam n'est pas utilisée par d'autres applications. Concernant l'éclairage, veillez à ne pas avoir de reflets sur les cartes. Choisissez une lumière indirecte, placée de manière latérale par rapport à vous ou encore derrière vous.
• Présentez ensuite les cartes devant votre webcam : les silhouettes se transforment en animaux !

Dans la partie "Goodies" il est également possible de réaliser son fond d'écran en sélectionnant un décor ainsi que les animaux y figurant. Enfin, n'hésitez pas à visiter le Blog reprenant l'actualité de l'attraction et de la réalité augmentée!

Lu dans la lettre EMERIT de juin 2008 (Expériences de Médiation et d'Evaluation dans la Recherche et l'Innovation Technologique éditée par la FTU), il apparaît que l'inclusion numérique est un processus graduel qui demande à franchir une série de seuils :

• Le premier seuil consiste à être au courant de ce qui se passe dans l'univers des TIC : de nombreux témoignages expriment combien il est difficile de se représenter ce qu'on peut faire avec les TIC ainsi que de savoir comment les acheter bon marché et comment se faire aider.
• Le deuxième seuil est de trouver une motivation : vaincre sa peur des TIC, réaliser une envie, tisser du réseau de relations, tout cela contribue à donner un intérêt à faire ses premiers pas dans l'univers numérique.
• Le troisième seuil concerne les pressions sociales : la pression sociale sur les non-utilisateurs d'Internet est durement ressentie surtout quand elle provient des enfants qui se familiarisent avec les TIC à l'école mais qui n'en disposent pas à la maison. Cette pression se manifeste également dans la relation avec l'administration, les banques, la recherche d'emploi, la publicité, etc...
• Le quatrième seuil est celui du coût : quand on a de faibles revenus, s'équiper c'est souvent s'endetter. Outre le prix élevé des abonnements Internet, les ménages pauvres sont sensibles aux nombreux coûts cachés des TIC : consommables, réparations, sécurité, etc...
• Le cinquième seuil est celui de la complexité des TIC : les milieux pauvres combinent plusieurs handicaps : un faible niveau de scolarité, un illetrisme important et une expérience négative des formes traditionnelles d'enseignement et de formation.

Il est donc nécessaire d'axer notre démarche dans la lutte contre la fracture numérique sur l'aide à l'acquisition matérielle des TIC, à repenser notre enseignement en palliant les déficits de compétences de base (notamment la lecture) et en allégant la pression sociale en leur facilitant l'accès aux différents services (administratifs et autres).