Le blog

Invitation atelier participatif : Définir les nouveaux rôles et missions des EPN de Wallonie

Mode opératoire :
Réalisation par et pour les acteurs du réseau des EPN en deux temps de rencontre.

Date

Les vendredis 31 janvier & 28 février de 9h30 à 12h30 à Technofutur TIC

Objectif

Réalisation d'un livre blanc synthétisant les différentes pistes d'action possibles sur la thématique : « Les EPN et les animateurs multimédia aujourd'hui : quels rôles, quelles missions, quels statuts, quels moyens  ? »

Faire le point

Dans l'esprit de beaucoup, du public et des pouvoirs subsidiants, le rôle des EPN est de moins en moins clair. Au pire, ils sont considérés comme de simples centres de ressources numériques, au mieux, comme des fournisseurs de formations techniques. Or le rôle des EPN est infiniment plus riche. Il s'agit d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Il s'agit bien sûr de lutter contre l'exclusion numérique, mais peut-être et de plus en plus surtout de favoriser l'inclusion numérique.

Revaloriser les EPN

En prolongement de la table ronde sur l'avenir des EPN qui s'est tenue le 14 novembre dernier à Namur et de la 10ème rencontre des EPN de Wallonie à Malmédy le 29 novembre, le CESEP a le plaisir de vous inviter à un atelier participatif où sera ébauché un livre blanc sur la nécessaire redéfinition du rôle et des missions des EPN, et sur leur nécessaire revalorisation par les pouvoirs publics.

Les pistes de travail

Dans un premier temps, nous vous invitons, acteurs de l'EPN, à réagir par rapport aux pistes de travail dégagées qui se sont dégagées des précédentes rencontres et à nous faire part de toutes vos idées, questions, suggestions, réflexions autres ayant trait à la redéfinition des rôles et missions des EPN.

1. L'EPN devrait pouvoir être considéré comme espace citoyen « neutre », ouvert à tout public et pas seulement aux citoyens précarisés ou à la recherche d'un emploi.

2. Créés au départ en tant que lieux d'accès pour réduire la fracture numérique, les EPN ne doivent pas être réduits au seul concept de local de formation informatique. Ils n'ont pas pour fonction de promouvoir les techniques mais d'encourager les bonnes pratiques pour plus de bien-être et d'insertion du citoyen, pour des accès à l'emploi plus facile, pour une culture numérique pour tous

3. Il ne s'agit plus de parler de fracture numérique, mais bien de mettre à l'ordre du jour le concept d'inclusion en tant que processus permanent d'appropriation des techniques, donc sans curseur fixe entre les « inclus » et les « exclus ». De lieu d'accès, on devrait s'orienter vers des structures de services à dimension territoriale.

4. Partant du concept de guichet, on pourrait imaginer leur déclinaison en fonction de la taille de l'EPN et du type d'activités qui y sont menées : centre de ressources numériques, information et conseil citoyen, formation des acteurs locaux, veille territoriale, support à destination des dispositifs EPN plus petits, conseil pour le tissu associatif.

5. Ces guichets numériques seraient au service de citoyens confrontés en permanence avec des problématiques et des questions liées au numérique : sécurité, virus, protection des données, recherche critique de l'information, accès aux services en ligne, comparaison des offres des fournisseurs d'accès,...

6. L'EPN aurait ainsi comme missions principales : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale.

Comment ?

Par le biais de la discussion ouverte sur le sujet dans l'Intranet Ning des EPN. Vos retours d'expérience, les projets de partenariats, l'état du maillage numérique de votre territoire sont autant autant d'éléments intéressants à mettre en évidence pour enrichir le livre blanc. Lors du séminaire du vendredi 31 janvier, nous ferons le point sur ces propositions et ces échanges. Le séminaire du 28 février poursuivra le travail entrepris en janvier et visera plus précisément à transformer en propositions de pistes d'actions concrètes pour les  EPN. Votre avis sur le Ning est donc très important que vous souhaitiez ou puissiez être présent lors de ces séminaires ou non. Pour participer aux deux séminaires : Inscrivez-vous dès maintenant via Ning ou par mail à l'intention de jlm (at) cesep.be. Attention, le nombre de places est limité.

Tags : animation - Be Learning - formation

OpenStreetMap : Revisiter son territoire avec la carto-partie

osmC'est l'une des applications en vogue du moment. Elle permet de s'approprier de façon collective une rue, un quartier, une commune en jouant sur le cocktail nature et TIC. C'est la carto-partie où comment valoriser son territoire avec les outils numériques. Nathalie Caclard et Louis-Julien de la Bouëre en ont animé une le mois passé dans l'espace Technofutur, à destination des animateurs multimédias et du secteur associatif. La formation se déroule sur une journée. Nathalie Caclard : « Nous débutons par une prise en main d'OpenStreetMap. OSM est un projet collaboratif créé en 2004 dans le but de créer une carte libre du monde. Les citoyens peuvent ainsi cartographier une zone, un espace précis et le documenter par des photos géolocalisées, des annotations et des enregistrements GPS. Sur le plan technique, on va aussi découvrir comme récupérer les points GPS et les photos prises par le smartphone pour les injecter dans la base de données cartographique. Pour les participants qui n'ont pas ce type d'appareil, on va travailler à partir de plans papier vierges imprimés sur lesquels on notera les informations au fur et à mesure de la ballade. »

Carto-ballade
« Une fois la partie technique terminée, les participants se sont scindés en 4 sous-groupes pour une pêche aux données qui permet de découvrir d'une autre façon le paysage urbain. La collecte terminée, nous avons réintégré les locaux de Technofutur pour encoder toutes les informations dans la base de données OSM et échanger sur les possibilités et les suites à donner à cette très chouette expérience. » La carto-ballade a ouvert l'appétit à plus d'un participant. « Attention au virus, une fois que l'on est mordu, on a tendance à tout vouloir rentrer dans OpenStreetMap. On veut en faire profiter tout le monde, mettre en évidence un monument, un arbre, un lieu remarquable. Il s'agit vraiment d'une expérience de formation rafraîchissante, qui permet de sortir des murs pour aller à la découverte de l'histoire d'un lieu. »

Trait d'union entre le numérique, le citoyen et le territoire
Nathalie Caclard : « C'est un beau trait d'union entre les outils numériques, le territoire et le citoyen. Il y a pas mal de déclinaisons possibles pour les EPN qui vont pouvoir multiplier les propositions et les thématiques de carto-ballade en fonction des publics. On peut imaginer aller plus loin avec des outils de visualisation qui permettent aux citoyens d'évoquer des anecdotes, de se raconter. La collecte de données peut se traduire sous différentes formes, des photos mais aussi de petites capsules sonores ou vidéo. Mais on peut tout simplement échanger autour de l'histoire d'un quartier ou d'une rue, se promener ensemble autour d'un projet de découverte et de repérage pour se retrouver ensuite dans un lieu d'accès public au numérique pour enrichir la carte OpenStreetMap. »

De nouvelles formes d'animation
« La carto-partie permet aussi d'imaginer de nouveaux partenariats -avec l'office du tourisme ou les services du patrimoine par exemple- et de nouvelles animations autour d'événements comme une fête de quartier ou un parcours d'artiste. La limite est l'imagination »

Tags : Caclard - carto-ballade - carto-partie - OPenStreetMap

Hackathon eGov Wallonia : de l'Open Data à la gouvernance ouverte

Le premier Hackathon wallon a repositionné la wallonie en temps que précuseur local de l'open dataLe premier Hackathon wallon qui s'est tenu le premier week-end d'octobre dans l'espace Coworking Namur a accouché de 3 lauréats dans des domaines aussi variés que la mobilité, la transparence parlementaire ou les arbres remarquables (namurois). Le principe d'un Hackathon (contraction de hack et de marathon) est d'exploiter des sources de données mises à disposition par les administrations et services publics. Durant trois jours, des développeurs informatiques, des responsables de l'administration régionale, des para-stataux régionaux et des citoyens usagers se sont rassemblés avec un objectif : développer le prototype d'un ou plusieurs services en ligne à destination des usagers publics.

Innovation ouverte
Philippe Verstichel, co-organisateur avec Jean-Yves Huwart de ce premier marathon de données wallon : « L'Hackathon E-Gov Wallonia s'inscrit dans le programme Creative People de Creative wallonia. Couplant l'Open Data à l'E-governement, il se distingue par sa métholologie basée sur l'innovation ouverte et par sa dimension collaborative. » Encadré par l'Agence de Stimulation Economique, supporté par l'eWBS et par Infopole, il a réuni l'espace de 3 jours les mondes de l'administration, des associations citoyennes et des développeurs. « Nous avons réussi à mettre autour de la table des acteurs et des univers qui, en règle générale ne se côtoient pas. Ce premier Hackathon montre qu'on peut initier des projets où administrations, développeurs et designers travaillent de concert au service du citoyen. L'événement a pu compter sur des sets de données exceptionnels : la cartographie des chantiers de 5 communes wallonnes, les données Trafiroute en temps réel, les infos SNCB et les coordonnées des 30.000 arrêts de bus. En tout, une quinzaine d'organismes publics ont joué le jeu et mis à disposition leurs sets de données dont l'INS, le Forem,  la Ville de Namur, l'ETNIC, le BEP et la CWAPE. » 7 projets ont été développés dont un à la demande des pompiers pour assurer le bon routage des véhicules de secours tenant compte des largeurs de rue ou des travaux en cours. Les équipes ont également travaillé sur une application de géolocalisation des bus en temps réel à partir d'un smartphone.

Trois lauréats

Les organisateurs avaient décidé de récompenser 3 équipes, l'une pour le prototype jugé le meilleur, l'autre pour celui matérialisant la meilleure idée, le troisième pour celui qui accouchait d'un maximum de sources de données différentes. Le prix du meilleur prototype a été attribué à l'application MobilIT (prononcer mobilité). Il s'agit d'un comparateur de moyens de transports dans une approche multi-modale (route, train et vélo) et multi-critère (temps, coût, CO2, calories, confort), ce à partir de set de données mises à disposition pour l'occasion par les TEC et la SNCB : routes et autoroutes, ravel et voies lentes, horaires des trains et bus. Le prix de la meilleure idée revient à NosElus.be. Cette application a pour ambition de rendre accessible et diffuser le travail parlementaire. Le projet le plus « multi-source » s'intitule « Création Parcours Magique ». Il s'agit d'une application mobile qui va permettre de découvrir une ville (celle de Namur en l'occurence) par le biais d'un parcours ludique conçu à partir des set de données des Musées de la ville, du patrimoine wallon, des arbres remarquables et des trajets fluviaux. Jean-Yves Huwart : «Avec cette manifestation, nous avons réussi à percer une brèche dans le mur de la résistance à l'Open Data et montré l'intérêt d'une nouvelle manière de travailler de façon croisée et ouverte. »

Tags : ASE - données ouvertes - eWBS - Forem - Hackathon - Huwart - Namur - Open Data - Open Innovation - région-wallonne - Verstichel - Wallonie

EPN d'Yvoir : des expériences numériques citoyennes

l'EPN d'YvoirDamien Maillard est responsable de l'informatique de la commune d'Yvoir et de son Espace Public Numérique. Il en assure l'animation en collaboration avec Veronica Casa. « On fait partie », explique Damien Mailliard », de la première vague de 2005. » La commune compte deux espaces. L'un se trouve dans le centre du village d'Yvoir, l'autre se situe au sein de la bibliothèque de Godinne. « Nous fonctionnons sur base de cycles de formation de 6 mois, grosso modo de janvier à juin et de septembre à décembre, avec un public composé essentiellement de seniors. Il s'agit de formations de base, qui pourront être complétées en fonction des demandes par des ateliers d'approfondissement sur les réseaux sociaux, la manipulation de photos ou des fonctions bureautiques avancées. »

Douche froide
L'EPN d'Yvoir participe également à des partenariats originaux. L'un débouchera sur «Douche froide », un court métrage réalisée en 2010 par Benoît Mariage. Ce film de 28 minutes est le résultat du projet "les Jeunes passeurs d'images citoyennes" conduit en 2009 par l'ASBL le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation en collaboration avec le CPAS, le centre de réfugié de la Croix Rouge, la Maison des Jeunes et l'EPN communal d'Yvoir. Une cinquantaine de participants amateurs (demandeurs d'asiles et jeunes d'Yvoir) vont travailler durant une année à la constitution du film : ateliers d'écriture, sons et techniques de l'image. Le tournage aura lieu en avril 2010. Douche froide, c'est l'histoire d'une jeune africaine confrontée aux mêmes difficultés que de nombreux demandeurs d'asile. Au centre d'accueil pour réfugiés d'Yvoir, arrive Marie-Blanche, une jeune camerounaise en situation illégale. Par le hasard des rencontres, elle fera la connaissance de trois résidents d'un camping en quête d'emploi. Il s'ensuivra une succession d'événements qui feront chambouler son destin et interroger plus d'un au sein de la commune bucolique d'Yvoir. « L'objectif de ce projet soutenu par Fondation Roi Baudouin était de favoriser le tissage de liens entre les habitants de la commune, les demandeurs d'asile du centre de la Croix-Rouge et les habitants du parc résidentiel «  La Gayolle ».

De Parlement en Parlement
Le projet citoyenneté-démocratie mis sur pied par le Plan d'Habitat Permanent et l'EPN s'adresse lui aussi aux résidents de la Gayolle. Veronica Casa, animatrice : « Il s'agit d'une formation destinée aux enfants organisée en collaboration avec Anne-Pascale Leboutte de l'Antenne sociale pour le plan Habitat Permanent. Elle a pour but de faire découvrir les 4 niveaux de pouvoir en Belgique. Anne-pascale s'est occupée de la communication avec les familles. Moi, je me suis plus penchée avec l'aide d'un stagiaire sur la formation proprement dite. Nous avons mis au point un atelier ludique où finalement, l'informatique est plus un prétexte à un projet citoyen. » C'est ainsi que le groupe d'enfants s'est réuni à quatre reprises à l'EPN d'Yvoir pour une session de préparation de 4 visites : recherche Internet sur les principes et le fonctionnement de la démocratie, rôle des élus à chaque niveau de pouvoir, etc. « Nous nous sommes rendus à l'administration communale d'Yvoir, nous avons visité les Parlements Wallon et Fédéral pour conclure avec la découverte du Parlement européen. » L'essai va être transformé à la rentrée. « Nous préparons, toujours dans le cadre du Plan Habitat Permanent, un projet du même type portant sur l'environnement. »

Tags : citoyenneté - cohésion sociale - Damien Maillard - fracture-numérique - habitat permanente - Veronica Casa - Yvoir

Bridge the gap : réduire l'écart numérique entre générations

Education aux médiasC'est le 11 juin dernier que 12 opérateurs de formations issus de 12 pays européens se sont réunis à Bruxelles dans le cadre du programme Léonardo Da Vinci autour d'un atelier « Bridge The Gap ». Porté en Belgique par le Réseau Européen de Formation, ce projet vise à réduire l'écart numérique existant entre les générations en tirant profit des apports professionnels que les ainés peuvent apporter aux jeunes générations en matière de tutorat et d'assistance aux métiers. Et vice versa en ce qui concerne l'apport de culture numérique que la génération « Y » peut induire. La thématique de la fracture numérique intergénérationnelle est abordée transversalement par des recherches et ateliers relatifs à la culture, la créativité, la communication et les médias, l'environnement et l'éducation ou encore le tourisme.

EPN et ateliers numériques intergénérationnels
Après une présentation du dispositif wallon des Espaces Publics Numériques qui constitue un espace privilégié pour des ateliers numériques d'expérimentation intergénérationnels, Jérôme Poloczek, Responsable communication chez Atoutage, a dressé une feuille de route quant à la bonne gestion d'un projet intergénérationnel, sur base du livre méthodologique « Comment développer une action intergénérationnelle » publié aux éditions De Boek par son association et au prisme des expériences de quelques projets numériques intégrant une dimension intergénérationnelle. La matinée fut également l'occasion pour Marine Bugnot, chargée de mission, de présenter le portail de l'intergénération et les services mis en place par le réseau intergénérationnel Courant d'âges.

Dessins animés et vidéos
Côté expérimentations, l'association Slovaque Centre for Intercultural Dialogue a opéré un arrêt sur image sur Sheeplive, un portail multilingue de dessins animés. Ces films d'animation s'adressent avant tout aux enfants et aux jeunes. Ils abordent différentes thématiques afin de les sensibiliser aux risques liés à l'utilisation d'Internet et des téléphones mobiles : gestes obscènes, hameçonnage, anorexie, respect vie privée, amitiés virtuelles, cyberharcèlement vidéolynchage, addictions, jeux avec facebook. Le programme d'alphabétisation médiatique et numérique Territoriomovil présenté par l'association espagnole Innovación, Transferencia y Desarrollo s'adresse lui aussi aux adolescents. Il met à leur disposition une boîte à outils pour la production « do it your self » de vidéos et contenus multimédias. Dans la bibliothèque (disponible également en français) de ce « décalogue » pour vidéo amateur, on trouve des sujets basiques et didactiques pour des prises de vue à partir d'un mobile ou une mini caméra. On y découvre aussi, toujours sous la forme de petites vidéos, des trucs et astuces pour fabriquer une dolly (avec un manche à balai et un vélo) et filmer en travelling. Ou encore pour construire une grue (avec deux manches à balai) et filmer en hauteur ou une snorricam (deux plaques, une planche en bois) pour se filmer.

Tags : Atoutage - éducation aux médias - Courant d'âges - fracture-numérique - Intergénértionnel - réseau européen de formation - vidéos

Rewics 2013 : Les nouveaux acteurs des Territoires Numériques

Entre Fab Labs, Living Labs, EPN, Espaces de Coworking, les (nouveaux) acteurs des territoires numériques privilégient la créativité et l'innovation nées du réseautage technologique et social. Le programme Fab Lab a été lancé au Media Lab du MIT en 2005 sous la houlette du Professeur Neil Gershenfeld . Les Fab Labs (Fabrication Laboratory) sont des ateliers composés de machines-outils pilotées par ordinateur et pouvant fabriquer rapidement et à la demande des biens de nature aussi variées que des pièces, des mécanismes, des vêtements ou encore des objets de design. Ils participent, selon Gershenfeld, à une révolution industrielle majeure aussi importante que la révolution Internet. Yves Bernard, directeur du FabLab IMAL à Bruxelles  « Elle est à l'inverse du modèle de la grande usine chinoise exploitant des ouvriers esclaves. »

3D printed by...

Yves Bernard : « Imaginez des objets uniques, à la demande, pouvant être créés par des individus ou de petites structures. Imaginez un nouveau type d'artisanat numérique permettant la fabrication de pièces rares, plus disponibles ou tout simplement nouvelles. Imaginez, côté artistique, des sculptures participatives ou des fleurs 3d nées d'un ADN numérique. Conçues par Miguel Chevalier, ces « Fractal Flowers » ont été imprimées en 3d par la société Louvaniste Materialise . Imaginez un espace ouvert à tous.  Sous réserve d'un membership de 200 EUR l'an (ou 40EUR/mois), toute personne (artiste, designer, ingénieur, développeur, bricoleur, étudiant, citoyen,..), quelque soit son niveau de formation, peut venir expérimenter, apprendre ou fabriquer des objets dans un lieu de rencontre, de partage et d'échange d'expériences»

Living Lab

Philippe Verstichelen, spécialiste des dynamiques d'innovation: «Sur les territoires numériques, les Living labs font partie de la même famille « d'outils » d'innovation que les Fab Labs avec une particularité qu'on appelle « innovation ouverte ». Essentiellement orienté TIC, chaque projet ouvre ainsi des coopérations entre toutes les parties concernées : les collectivités, les entreprises, les laboratoires de recherche, les clients potentiels,.... Avec les Living Labs, on en compte 300 en Europe dont 2 en Flandre, il s'agit de favoriser le partage des réseaux et d'impliquer les utilisateurs dès le début de la conception. C'est ainsi que le Flemish Living Lab Platform axe ses actions sur les Smart Grids, les Smart Media et les Smart Cities »

 Co-Working

Autres acteurs d'importance sur les nouveaux territoires numériques, les espaces de co-working sont aujourd'hui au nombre de 8 en Wallonie. Yves Vandeuren, associé et co-gérant à Coworking Namur : « Ce sont les cocons d'une nouvelle économie créative qui ne demande pour se développer « qu'un cerveau et un portable ».  Au lieu de louer 70 m² de surface de bureau, les travailleurs, indépendants et/ou itinérants peuvent maintenant investir des espaces de travail fonctionnels et communautaires, offrant mobilité et réseautage. Philippe Chèvremont, directeur du Switch coworking et du CEEI Héraclès : «Quelquefois, deux choses apparemment non connectées se rencontrent pour en faire apparaître une troisième. C'est une des sources de la créativité et de l'innovation. C'est ainsi qu'un développeur a rencontré dans notre espace un vendeur international. Ensemble, ils ont décidé de développer un nouveau senseur et vont localiser leur société dans notre espace. » Qui sait, ils vont peut être faire appel à un Fab Lab....

 

Tags : Co Working Living Labs - Fab Labs - Imal - Rewics 2013

ReWics 2013 : Open Data, le nouvel or noir de l'économie digitale

REWiCS_RGB.jpgLorsque l'on parle d'Open Data, on pense à l'ouverture des quantités énormes d'informations que les administrations brassent pour remplir leurs nombreuses missions de services publics. L'idée : les mettre à disposition de tous afin de favoriser l'émergence de nouveaux services. Un exemple parmi d'autre avec le portail « données ouvertes » de la ville de Montreal. Sa fonction : proposer des données pouvant être réutilisées à différentes fins, y compris commerciales. Pour les responsables locaux de la ville, «les résultats de cette réutilisation peuvent ensuite être partagés dans la communauté, ce qui crée un effet démultiplicateur. Les données libérées et réutilisées génèrent ainsi des bénéfices à la fois dans les sphères économiques, culturelles, sociales et technologiques.  Elles sont enfin source d'économies d'échelle au sein de l'administration et constitue un puissant moteur qui stimulera le foisonnement d'idées, l'entrepreneuriat et l'innovation ouverte. ». L'Open Data serait ainsi, selon la Commission européenne, la nouvelle mine d'or de l'économie du vieux continent.

Données ouvertes communautaires et scientifiques
Le minerai précieux ne s'extraira pas unique dans le domaine public. Certaines entreprises ouvrent aussi leurs bases de données, le plus souvent à des fins de cohésion et d'optimisation des processus internes. Robert Viseur, ingénieur de recherche senior au CETIC, assistant à la Faculté Polytechnique de Mons  : « A côté des initiatives publiques et privées, on assistent à l'émergence de communautés comme OpenStreetMap dans lesquelles la collecte des données est basée sur le Crowdsourcing. » OpenStreetMap est un projet international fondé en 2004 dans le but de créer une carte libre du monde. Chaque participant peut y contribuer, ici en corrigeant une erreur de nom de rue, là en signalant l'existence d'un nouveau sens unique dans son quartier, ce à partir d'images aériennes ou d'enregistrements issus de GPS ou de photos géolocalisées capturées par les smartphones des adhérents au programme OpenStreetMap.  La quatrième et dernière grande famille d'Open Data trouve son fondement dans le domaine scientifique. Robert Viseur :« Face à la vélléité de certains éditeurs à renforcer de façon excessive le droit d'auteur -je songe par exemple à la loi Mickey Mouse-, on a vu apparaître des mouvements d'accès ouvert qui visent qui vise à publier des articles scientifiques de façon libre de droit. » Ce tant au niveau du texte de l'article qu'au niveau du fond du sujet. « Lorsque l'on publie un article sur un nouvel algorithme de traitement de l'image, ce qui est intéressant, ce n'est pas tant l'article en soi que l'accès à l'algorithme qui va permettre de vérifier en entrée et sortie la validité du processus de traitement des données. Les politiques d'Open Access permettent ainsi de créer un environnement collaboratif pour faciliter la validation et l'amélioration des résultats de la recherche. »

Relancer une dynamique en Wallonie
Ce n'est pas rien. La commission européenne estime à 140 milliards d'euros le marché annuel de l'Open Data dans l'Union. «Nous avons en Wallonie un plan Master TIC  qui comporte un chapitre intitulé « Open Data ». Le problème, explique Philippe Verstichel, initiateur du Hackathon eGov Wallonia 2013, est que pour l'instant, on n'a pas avancé d'un iota à ce niveau.» D'où la prochaine initiative Hackathon qui va réunir des responsables de l'administration, des citoyens et des développeurs en octobre prochain à Namur afin de réfléchir à de nouveaux services en ligne. Ce n'est pas encore la ruée vers l'or mais c'est un pas dans la bonne direction...

Tags : Hackaton - Open Data - ReWICS

ReWics 2013 : les territoires à l'heure du numérique

REWiCS_RGB.jpgVoici déjà 13 ans qu'existent les Rencontres Wallonnes de l'Internet Citoyen. Cette nouvelle édition a été marquée par un renouvellement profond du concept, de l'animation et de l'organisation avec un repositionnement autour des Territoires Numériques innovants. « Mais qu'entend-on par Territoire Numérique et comment s'y prendre pour le rendre innovant ? » lance l'organisateur des ReWics, Pierre Lelong, au cours d'une table ronde de la matinale. « Si les territoires urbain et rural se définissent par la manière dont ils sont administrés, les territoires numériques sont organisés autour de communautés connectées. » A cette définition de Philippe Verstichel, spécialiste des dynamiques d'innovation et initiateur du Hackathon eGov Wallonia 2013, Philippe Cazeneuve, Consultant-Formateur en médiation et usages du numérique ajoute la notion d'identité. « Dans l'espace traditionnel, le territoire se fonde sur le patrimoine, sur la culture et sur la langue. Dans le territoire numérique, l'image se co-construit grâce à la participation de ses « habitants ».

Image numérique plus forte que la taille géographique
« Prenons le cas du Luxembourg » poursuit Bruno Schröder, directeur technologique de Microsoft BeLux, « dont l'image numérique est nettement plus importante que sa taille géographique grâce au gouvernement luxembourgeois qui a décidé en 2008 de jouer à fond la carte du développement numérique. » Il a ainsi créé les conditions de l'émergence d'une économie du digital, notamment grâce à 3 facteurs : « la généralisation du haut débit sur l'ensemble du territoire, une politique fiscale intéressante qui attire les entreprises et un accent fort mis sur l'identification et le développement des compétences numériques. »  « Ce dernier point est vraiment fondamental » poursuit Bruno Schröder. « Il est pris en compte dans des pays comme le Luxembourg, l'Allemagne ou l'Estonie. Hélas, en Belgique, on a souvent tendance à considérer que cela va venir tout seul. » Une gouvernance caduque dont les effets se font sentir au niveau de l'attrait des jeunes pour la filière TIC. « On compte seulement 3,5 % d'étudiants en informatique en Fédération Wallonie Bruxelles, pour 10 % en Allemagne et en Estonie. Autre chiffre inquiétant : pour la première fois, il n'y pas une seule étudiante dans les cours de première année en informatique aux Facultés de Namur, qui est pourtant une des universités historiques dans ce domaine ! »

Créer un biotope riche et connecté
S'il faut accentuer les dynamiques de formation, d'éducation, de sensibilisation et d'appropriation de ces nouveaux territoires, il faut aussi les fertiliser. Jean-Yves Huwaert, fondateur du Think et do tank Entreprise Globale : « L'Etat doit avoir un rôle proactif. Il doit jouer le rôle d'Enabler, à l'image d'un Google aux USA qui a décidé d'installer une ligne fibre d'1Go dans la ville de Kansas City. C'est un peu comme si on décidait de mettre en place du haut débit à Marcinelle. Il s'agit de créer les conditions pour accueillir des starts-up et devenir un berceau de l'innovation, une « Silicon prairie ». Il s'agit de dessiner le parterre, mettre l'engrais et les écorces et placer les clôtures pour empêcher les rongeurs de manger les racines des jeunes pousses. Si le biotope est approprié, riche et connecté, il n'en sera que plus florissant. »

Tags : Cazeneuve - eGov - Fédération Wallonie Bruxelles - Google - Huwaert - Lelong - Microsoft - Rewics 2013 - Schröder - starts-up - territoire numérique

L'EPN Mobile provincial organise la 1ère journée du Logiciel Libre en Province de Luxembourg.

Lilux« Vous voulez en finir avec les licences coûteuses, les virus, les difficultés pour trouver et installer des programmes, les mises à jour intrusives... ? Libérez- vous avec LiLux 1.0, la 1ère journée du Logiciel Libre en province de Luxembourg. » C'est à cette invitation qu'une septantaine de personnes se sont rendus le 20 avril dernier à la Haute Ecole Robert Shumann pour une journée riche en conférences et ateliers. Gilles Herman, formateur/animateur de l'EPN Mobile provincial :  « Au départ, notre intérêt pour le libre vient de notre activité en insertion sociale. La fracture numérique matérielle touche d'abord les gens aux revenus très faibles. Là, il n'y a pas photo puisque Linux est gratuit, quoique encore confidentiel. Mais avec la sortie de la dernière version d'Ubuntu, on s'est dit que la solution était prête pour le grand public. »

Ubuntu prêt pour le grand public
« Ce système d'exploitation est stable, sécurisé, naturellement protégé des virus. L'installation est devenu très simple, sur le concept des Android Market et autres Google Play Store. Avec un plus de taille : la philosophie de communauté, d'entraide, de partage propre à l'Open Source. Les éditeurs du libre n'ont pas de gros budget de marketing pour faire connaître leur produits. On rentre donc parfaitement dans notre rôle en faisant connaître au maximum ce type d'outils. Il ne s'agit pas pour nous de rentrer dans le clan des opposés à Microsoft ou Apple et nous continuons à proposer des formations sous Windows mais il est important que les gens sachent que cette alternative existe, qu'elle est gratuite et philosophiquement riche. »

Au delà de la gratuité, une philosophie
Pour mener à bien cette première journée du libre organisée par (l'EPN Mobile de) la Province du Luxembourg, différents partenaires ont répondu présents : les EPN Gouvy, Hotton, Arlon, Tintiny et de la Haute Lesse, Planète Multimédia la Haute Ecole Robert Schuman et des représentants officiels pour la Belgique d'Ubuntu et d'Open Office : Sylvain Denis, Adrien Rami et Frédéric Van Muysen. «Nous attentions une trentaine de personnes, nous en avons accueilli une septantaine, de toutes catégories d'âge et d'intérêts. Ici, il s'agissait de voir quels types de jeux existent, là d'une première découverte ou encore d'un intérêt pour une utilisation en milieu professionnel. D'autres voulaient en savoir plus sur la philosophie du libre et certains ont posé des questions vraiment très pointues, d'où l'intérêt d'avoir de la présence de spécialistes

Bientôt des « install-party »
Un constat ? « Oui : à l'évidence, équiper un ordinateur coûte cher. Il faut compter entre 300 et 600 EUR pour une utilisation normale. On a réellement senti un intérêt pour des solutions logicielles qui sont vraiment de qualité, qu'on met, pour des raisons philosophiques, gratuitement à disposition de toute personne intéressée. »  A tel point que la journée sera reconduite. « Sans doute dans 6 mois. Et puis, nous allons décliner la thématique en sessions plus courtes, des « install-party » où l'on pourra se rendre dans les différents EPN intéressés de la Province. Nous avons un autre projet : récupérer d'anciennes machines, qui ont de 5 à 10 ans, et les réhabiliter grâce à Linux pour une utilisation « courante » : surfer sur Internet, regarder un film, faire de la messagerie. »

Tags : animation - événement - EPN Mobile Province Luxemboug - EPN Mobile Province Luxembourg - Gilles Herman - Linux - logiciel-libre - Open Office - Ubuntu

La Semaine numérique 2013

Sem-Num-13

Dans un mois, c'est la 14° édition de la Semaine numérique !

Du 20 au 26 avril 2013, la Semaine numérique(anciennement fête de l'internet) proposera plus de 400 activités partout en Wallonie et à Bruxelles.

La Semaine Numérique - qui s'inscrit dans une démarche de déjà 14 ans - est un moment unique dans l'année pour réfléchir, informer, sensibiliser, accompagner le public dans l'appropriation des technologies de l'information qui sont en train de révolutionner petit à petit notre existence. C'est l'occasion de faire le point sur l'impact de la révolution numérique sur notre quotidien, nos relations sociales ou nos milieux culturels et éducatifs.

Selon le même mode que la « Fureur de Lire », la semaine numérique met le multimédia à l'honneur. Tandis que la « Digitale week » se tient en Flandre, TechnofuturTIC coordonne La Semaine Numérique en Wallonie en étroite collaboration avec les EPN.

Le principe est simple et décentralisé : des acteurs locaux sont invités à proposer des activités d'animation, de sensibilisation, de formation autour de l'Internet et du numérique dans les différentes communes du pays. L'objectif étant de susciter l'usage de ces technologies par le plus grand nombre et de permettre aux plus fragilisés numériquement de découvrir, de s'initier et/ou de se former, et aux autres d'approfondir leurs connaissances.

Comme chaque année, Un clip a été réalisé pour l'occasion par des stagiaires de la HEPH Condorcet en stage à TechnofuturTIC

La semaine numérique 2013 - Harlem Shake

Photo facebookDu matériel pour promouvoir vos activités est disponible à TechnofuturTIC. 2 sessions de distribution seront programmées cette semaine. A suivre sur la page Facebook de la SN2013 : www.facebook.com/semaine.numerique


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