Le blog

La Bataille du Libre le 25 avril à Bruxelles

Pour la quatrième édition d’Associalibre, l’Association BELge de promotion du LIbre organise une soirée ciné débat émaillée d’ateliers et de présentations de solutions numériques mixant robustesse et éthique. Par delà la fiabilité des outils, il s’agit d’oeuvrer à une culture numérique libre et de promouvoir la solidarité numérique citoyenne.

 

A l’ISIB à partir de 17 heures

C’est à nouveau dans les locaux de l’ISIB qu’Abelli organise son événement annuel Associalibre. En marge de la projection du film La Bataille du Libre (18h00), la fin d’après-midi et la soirée (seront l’occasion d’un coup de projecteur sur des initiatives et associations libristes aux noms exotiques : Nubo, Cassiopea, Neutrinet, DigitalAll Belgium, Noalyss, Contributopia ou Cassiopera.

 

Les outils numériques ont des valeurs

Abelli est née en 2013 de la volonté d’organiser les Rencontres Mondiales des Logiciels à Bruxelles. Lorsqu’il s’est agi, une fois celles-ci terminées, de liquider l'ASBL, ses membres militants ont décidé de poursuivre l’aventure. Son objectif est double: réunir les différentes associations militant pour le logiciel libre en une seule force et créer un espace de rencontre et d’échange privilégié entre la communauté du libre et le secteur associatif. Frederic Collignon, Co-administrateur Abelli, animateur au Brussels GNU/Linux User Group "Pour nous, il est important que le secteur non marchand et le monde de l’économie solidaire sachent qu’il existe des outils informatiques fonctionnels et congruents, qui vont dans le sens de ce qu’elles ont comme objet social: la promotion de la solidarité, le partage, le développement de biens communs. A nos yeux, utiliser Facebook ou Microsoft n’est pas congruent. Dans le mode du logiciel libre, et contrairement à ce que le nom laisse suggérer, ce n’est pas le logiciel qui est libre, mais bien son utilisateur"

 

Passerelle entre les geeks et les associations

Agnez Bewer, militante Abelli, co-fondatrice de Nubo.coop, membre de Creative Common Belgium: "On s’est donné comme tâche de faire le lien entre les geeks et les utilisateurs. Cela peut être les associations comme le grand public. On veut expliquer, vulgariser et présenter des solutions fonctionnelles. Abelli est en contact avec Nurpa, Cassiopea, Neutrinet et le BXLug. Nous jouons le rôle de relais avec des associations comme Framasoft ou Open Atlas ou des initiatives comme les CHATONS ou Communecter"

 

Nubo, une coopérative citoyenne pour du numérique éthique

Le réseau des CHATONS a été initié en France par Framasoft. Les organisations réunies au sein ce Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires fonctionnent selon le modèle d'un Internet décentralisé où les données sont hébergées chez un hébergeur de confiance. Depuis ce mois de mars, ce service est proposé par la coopérative Nubo.coop.

Agnes Bewer: "Nubo est une coopérative de citoyens visant à fournir des services numériques éthiques et respectueux de la vie privée, le tout dans un cadre économiquement pérenne.On ouvre un compte pour un abonnement de base de 5 giga à 2,50 € par mois, avec lequel on peut créer autant d’utilisateurs qu’on souhaite. Un compte inclut : e-mail, carnet d’adresses,calendrier, stockage et partage de fichiers, albums de photos, travail collaboratif en ligne, sondages, vidéo-conférence et gestionnaire de mot de passe"

 

DigitAll Belgium : Think tank citoyen et associatif

Hébergement, messagerie et cloud alternatives, boîtier de cryptage, comptabilité, bureautique et outils collaboratifs libres : à côté des outils techniques, la soirée du 25 avril sera également un lieu d’échange sur les enjeux et la dimension politique du libre, avec des inititiatives comme DigitAll Belgium, un collectif d’associations et d’acteurs militants pour un numérique inclusif. Nicolas Marion, chargé de recherche à l’ARC et membre fondateur de DigitAll Belgium : "DigitALL Belgium est un think tank, citoyen et associatif, centré sur les enjeux et les évolutions numériques en Belgique. Nous opérons une analyse critique des politiques de digitalisation belges afin d’y pointer les manquements en termes d’impacts sociaux, économiques, culturels et environnementaux. Nous militons pour un numérique inclusif, représentatif, pensé et choisi par tous et nous pas seulement réfléchit avec les seules entreprises privées du marché numérique et digital. "

 

Pour des algorithmes publics

Il y aussi, dans un contexte pré-électoral, une volonté d’interpeller le monde politique, les pouvoirs publics et le secteur associatif. Marc Van Craesbeeck, co-administrateur d’Abelli et Président du BxLUG: "A l’occasion des élections, nous demandons aux politiques de se positionner par rapport aux enjeux de démocratie, de transparence et d’autodétermination numérique. Nous leur demandons de soutenir de façon effective l’utilisation des logiciels libres au sein des administrations et des pouvoirs publics. En écho à la campagne "Public Money, Public Code" de la Free Software Foundation Europe, nous demandons que l’argent public investi dans le numérique soit conditionné à l’utilisation d’algorithmes publics. Nous appelons également les associations à se à se tourner vers des outils numériques alternatifs respectueux des libertés numériques et du bien commun".

Tags : citoyenneté - culture numérique - Logiciels Libres

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Remue-Méninges numérique le 24 mai chez PointCulture

Au cours de sa deuxième saison du cycle de conférences « Pour un numérique humain et critique », PointCulture continue à explorer les manières invisibles dont le numérique façonne nos vies en échappant aux radars démocratiques, avec toujours un oeil sur l’émergence de nouveaux communs et ce qui essaie de faire obstacle à cette émergence !

 

Si vous avez aimé ceci, vous aimerez aussi cela...

C’est de cela dont il est question le 24 mai prochain, avec une journée de «Remue Méninges» centrée sur les alternatives numériques non marchandes à une recommandation culturelle de plus en plus commandée par les algorithmes. Pierre Hemptinne, Directeur de la médiation culturelle chez PointCulture: «La place prépondérante des outils numériques produisant du conseil enferme la recommandation culturelle dans un circuit court illustré par la célèbre formule: «Si vous avez aimé ceci, vous aimerez aussi…».

 

La musique colonisée par les algorithmes

C’est le domaine de la musique qui a été le plus vite et le mieux colonisé par les algorithmes. « A une époque nous avons un peu échangé avec Numédiart, autour de notre programme Archipel justement, pour voir si des algorithmes pouvaient contribuer à de la recommandation sur des produits culturels singuliers, atypiques, ou sur base de ressentis humains personnalisés. On n’a abouti à rien. Les algorithmes doivent pouvoir se baser sur des éléments stables, répétitifs, standardisés, identifiable par un ordinateur, calculables. Cela donne des outils géniaux pour certains types de requêtes. Mais ça ne permet pas de tout chercher. »

 

Formatage des goûts

«Après, il y a, je pense, des effets de cercles vicieux qui se mettent en place. On va privilégier des formes esthétiques correspondant à la recherche par algorithmes, ce sera une chance supplémentaire d’être trouvé sur Internet. Comme dommage collatéral, cela contribuera à rendre encore moins désirables les musiques qui échappent aux algorithmes les plus courants. Voici un mécanisme de formatage des goûts, des pulsions, et qui, mine de rien, facilite l’exclusion, le désintérêt pour ce qui est différent. Tous les secteurs pour lesquels l’émotion tient une place importante dans l’impulsion d’achat vont suivre le même sort que celui de la musique. La littérature, les locations de vacances, les restaurants et le gisement immense de la consommation compulsive, asticotée par les big data, les recommandations géolocalisées, en live… Tout ce qui dans la vie ordinaire peut être pris en charge par des robots, et devenir rentable à condition de modéliser les «attentes» des consommateurs. C’est l’intime qui est visé par le marketing qui sait merveilleusement bien exploiter le numérique.»

 

Retours d’expérience

«Il faut au contraire ouvrir le jeu, élargir le champ des expériences culturelles possibles, susciter les bifurcations et les surprises. Dans cet esprit la recommandation culturelle est pensée comme une dynamique qui facilite l’émergence de communs de la culture ». Et pour ce faire, pourquoi ne pas s’appuyer sur le numérique, sur des briques techniques open source qui permettent de produire, partager et transmettre sans formatage ? Mélangeant retours d’expérience (cartographie culturelle, réseaux sociaux à algorithme humain,…) et forum ouvert, la journée du 24 mars, qui sera suivie d’une formation à la rentrée, a pour objectif de réfléchir à la mise en place d'un réseau collaboratif de recommandation culturelle « plus critique et humain » permettant de s'émanciper du pouvoir de recommandation, voire de prescription algorithmique. Comment concevoir un projet centré sur les usages culturels ? Comme mettre les logiciels libres et la géolocalisation au service de la recommandation culturelle ? Quelles sont les contraintes techniques ? Comment mettre en place des techniques ouvertes appuyées par des ateliers destinés à des communautés locales ? Quelles sont les solutions existantes pour s'émanciper des GAFAM grâce à des collectifs d'hébergeurs alternatifs ? Quelle plate-forme numérique pour construire un réseau à dimension humaine ? Quels outils collaboratifs ouverts et fonctionnels pourraient adopter les acteurs culturels ? Autant de questions qui seront sur la table...

Tags : culture numérique - Médiation Numérique - Logiciels Libres

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Internet, entre construction des communs et machine à rumeurs

C'était l'intitulé de la conférence d'Hervé Crosnier organisée par Point Culture le 21 février dernier. On a beaucoup parlé des dérives d'un Internet en proie à l'hyperpuissance d'algorithmes qui cherche à nous imposer un mode de consommer et de penser sur base des traces numériques que l'on laisse un peu partout sur Internet.  Il y a toute l'intrusion d'Internet dans les données et la vie privée de personnes scannées et géolocalisées en permanence, matraquées par les fameuses «nouvelles alternatives » (conferatur les Fake news popularisées par George Orwell et Donald Trump).  Mais Internet est également un éco-système permettant de démultiplier les collaborations, de créer ensemble, de construire ce qu'Hervé Crosnier appelle des communs.


Décrypter et co-produire
Les exemples positifs ne manquent pas, depuis les nouvelles pratiques culturelles de groupes (booktubing, écriture ouverte, fansubbing, machinima, modding) jusqu'à la construction d'outils techniques permettant l'indépendance des usagers face aux grandes plates-formes de surveillance généralisées : logiciels libres, médias ouverts, sites de pétition en ligne, agendas partagés. Hervé Crosnier donne un cadre à cette ambition. Il s'agit de décrypter, de (co)produire, de publier et de diffuser, d'être attentif à privilégier et travailler à ce qui nous rassemble plutôt qu'à ce qui nous divise.  Sortir des réseaux de la haine, des émotions collectives et des discours sans fondement pour favoriser le partage des savoirs et du vivre ensemble. Etre sujet plutôt qu'objet sur le réseau, cela passe notamment, comme le souligne l'enseignant chercheur de l'Université de Caen Basse Normandie, par savoir ce qui se passe derrière le capot.


Décoder le code
Est-ce qu'on peut, s'interroge-t-il, être un citoyen éclairé du Xx1ème siècle sans jamais avoir compris ce qu'était un code informatique, un programme conçu par des humains avec des paramètres, des effets concrets ? «Comme on est de plus en plus piloté par des algorithmes, sur Facebook, Google et le reste, comprendre qu'il y a une décision derrière est un élément important. » Mais cela n'est pas tout. Il faut dépasser le seul niveau technique pour développer une réflexion sur l'éthique, la responsabilité et la culture du numérique et travailler à (re)constuire un réseau d'échanges horizontaux, équitable et équilibré, géré par ses usagers, permettant le partage des savoirs.


Des logiciels libres aux fabriques de communs
On pourra pour se faire s'appuyer, pointe Hervé Crosnier, sur de nouveaux mouvements sociaux spécifiques du numérique, qui développent en commun des approches de l'internet et de ses usages pour le partage équitable des savoirs comme la Quadrature du Net, les Anonymous ou les altermondialistes numériques. Il s'agit dans la foulée, comme l'explique l'enseignant sur son blog Mediapart de «Travailler à l’empowerment politique des acteurs des communs de la connaissance, en leur donnant les moyens de diffuser leurs discours et revendications de partage égalitaire et de création collective en direction des autres mouvements sociaux». C'est pour lui une une tâche essentielle pour reconstruire une société civile globale. « Il s’agit de tisser une nouvelle alliance entre expériences historiques et capacités de mobilisation et d'interprétation du monde, issues des pratiques de l'ère numérique. La question des logiciels libres a été le premier support d’une telle réflexions qu'il faut aujourd'hui prolonger par des « fabriques à commun ». La prochaine conférence du cycle de Point Culture accueillera le 21 mars prochain Jean Lassègue autour de «L'informatique comme dernière étape dans l'histoire de l'écriture en occident »

Tags : culture numérique - Logiciels Libres

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LiLux 3.0 : une trentaine de visiteurs sont repartis « installés »

La vedette de cette troisième édition de la journée du logiciel libre en Province du Luxembourg qui s'est déroulée le samedi 23 mai dernier était Emmabuntüs, un système d'exploitation développé par le collectif français éponyme. Des ateliers d'installation ont eu lieu toute la journée et la distribution a connu son petit succès.

 

Ateliers et conférences

Gilles Herman, animateur à l'EPN de la Province  de Luxembourg: « Les années précédentes, nous étions allés au Sud à Arlon et au Centre à Libramont. Il était logique de nous « orienter » vers le Nord. La journée a été co-organisée avec l'EPN de Durbuy, en partenariat avec les EPN de la Haute-Lesse, Gouvy, Arlon et Hotton. Une quinzaine de machines ont été installées dans l'école communale de Barvaux/Ourthe. En parallèle aux ateliers, nous avions comme conférenciers Sylvain Denis et Adrien Rami, représentants d’Apache Open Office et de Linux Ubuntu BeNeLux. Ils ont mis l'accent sur les avantages du libre pour les associations et pour la gestion de petits parcs de machines. Frédéric Van Muysen, graphiste professionnel, a présenté les différents outils qu'il utilisait pour son travail, tous libres évidemment. »

 

Une journée pour les débutants

LiLux s'adresse aux débutants. «Ceux qui n'y connaissent absolument rien », commente Gille Herman. « Ils peuvent découvrir les avantages du libre, s'initier et échanger avec les animateurs des EPN et avec les autres participants. Traditionnellement, c'est Ubuntu qu'on met en avant. Cette année, Philippe Gillon a proposé de se centrer sur Emmabuntüs. C'est une distribution de Linux qui s'adresse également au grand public. Elle a rencontré plus qu'un succès d'estime avec en tout une trentaine d'installations sur les machines des visiteurs. Certains l'ont installé en dual boot, d'autres ont purement et simplement remplacé leur Windows et sont repartis le système d'exploitation libre.»

 

Prolonger la durée de vie du matériel

Le collectif Emmabuntüs est un groupe informel de personnes qui s'est constitué autour d’un projet basé sur l’utilisation d’une distribution GNU/Linux nommée Emmabuntüs développée pour simplifier le reconditionnement des ordinateurs usagés donnés aux associations humanitaires, en particulier aux communautés Emmaüs (d'où son nom) et favoriser la découverte de GNU/Linux par les débutants, mais aussi prolonger la durée de vie du matériel pour limiter le gaspillage entraîné par la surconsommation de matières premières. Philippe Gillon, animateur de l'EPN de Durbuy : « J'ai découvert Emmabuntüs tout à fait par hasard. J'ai trouvé qu'il était très convivial, facile à installer. Il convient parfaitement à ce que nous appelons les « Ordinosaures », ces vieux ordinateurs de 5 à 12 ans qui fonctionnent encore très bien sous Linux pour une utilisation quotidienne. La commune m'a suivi dans l'idée, et nous avons organisé la troisième édition de Lilux sur cette thématique. La journée s'est super bien déroulée. Ce qui est très motivant, c'est la participation des collègues qui sont venus nous épauler, nous aider dans les animations et répondre aux questions. »

 

Du logiciel à la culture libre

Dans l'école, les organisateurs avaient également mis en place un espace de projection qui diffusait en boucle 4 courts métrages réalisés par la fondation Blender. Gilles Herman : « C'était vraiment bluffant de voir à quel niveau de qualité on arrive. C'est de l'ordre du Pixar ! L'idée, c'est de montrer que le le libre ne s'arrête pas au logiciel mais qu'il y a aussi des films libres tout comme il y a des livres libres et de la culture libre ! »

Tags : EPN Mobile Province Luxemboug - Linux - Gilles Herman - Open Source - Commune de Huy - luxembourg - Sylvain Denis

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Framasoft veut "Dégoogliser" Internet

Des alternatives crédibles et libres à Gmail, Doodle, You Tube, Skype ou Facebook : c'est l'ambition du plan "Degooglisons Internet" de l'association française Framasoft. Il s'étend sur 3 ans et prévoit, à côté des services existants FramaPad (l'équivalent de Google Docs) et FramaDate (version libre de Doodle), d'ajouter un réseau social, un espace de stockage de documents et une messagerie libre en ligne. Et plus si affinités ! "L'année dernière", explique l'association sur son blog, "nous avons dégooglisé Framasoft. Comme monsieur et madame tout le monde, au fil des années, nous nous étions laissé séduire par la facilité immédiate des services proposés par la deuxième capitalisation boursière au monde. Nous avons montré qu'une structure aussi complexe que Framasoft peut se libérer de Google Groups, Analytics, ainsi que d'Adsense et les services embarqués, et ce grâce aux dons et participations bénévoles."

 

Les GAFAM omnivores

C'est qu'en quelques années, le géant de Mountain View est passé de simple moteur de recherche à un inventaire à la Prévert qui propose ici une suite bureautique, là un magasin d' applications ou un espace de stockage sur le Cloud. Sans compter la kyrielle de brevets sur les téléphones, l'électronique, la robotique ou les technologies du vivant. Et il n'est le seul. « Google n'est qu'une lettre des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) qui, avec Dropbox, Avaaz ou Twitter, ont réussi à rendre les internautes complètement dépendants de leurs services."

Services libres, éthiques, décentralisés et solidaires

Or des alternatives existent bel et bien. Aujourd'hui, l'ambition de Framasoft est non seulement de les faire connaître mais de prendre en charge le développement de services libres, éthiques, décentralisés et solidaires, sous la bannière du plan "Dégooglisons Internet" : "Nous allons améliorer nos services existants, tout en faisant perdurer nos projets-phares. Nous avons lancé officiellement le réseau social libre Framasphère pour qui souhaite se libérer de Facebook. Nous allons proposer un moteur de recherche, un service de raccourcissement d'URL, des catalogues d'ebooks libres, de l'hébergement d'images." Endéans les 3 ans, l'association compte proposer tout liste complète de services libres : stockage, Cloud, hébergement de fichiers, tube vidéo, listes de diffusion, micro-blogging et blogs.

 

S'attaquer à Gmail

Courant de cette année, Framasoft proposera Framatalk pour Skype et Framadrive pour Dropbox. En 2016, ce sera au tour de Scribd d'être visé avec Framaxxx (PDFy) ou encore Twitter avec Framatweet (Twister). Et en 2017, l'association devrait s'attaquer à de gros « poissons » comme Gmail avec Framamail (Caliop) ou encore Evernote avec Framanotes (Laverna). Pour ce faire, l'association lance un appel aux dons. L'objectif ? Pérenniser les 3 emplois permanents actuels (il lui manque 35 000 euros) avec l'ambition de passer à 5 permanents en 2016 (il lui faut 130.000 €) et 8 en 2017 (180 000 €).

 

2,27 secondes du CA de Google

Des montants tout à fait dérisoire par rapport à la force de frappe de Google : actuellement, le budget annuel de Framasoft représente 2,27 secondes du chiffre d'affaires annuel de Google. "Rien qu'avec cela, on accomplit déjà beaucoup. Des associations utilisent Framapad pour écrire leurs documents sans avoir à s'inscrire sur GoogleDocs. Des militants et syndicats ont compris que Framadate permet d'avoir un "Doodle" non intrusif. Des écoles initient en toute sécurité leurs élèves au dessin assisté par informatique. Ces projets existent grâce à des volontés bénévoles soutenues par une association qui leur donne les moyens d'éclore, de se développer et de perdurer. Nous avons besoin que des "geek-friendly" viennent grossir nos rangs et nous soutenir par leur argent, leur temps, leur partage des compétences."

Tags : Internet sans crainte - Logiciels Libres - Google

Autour du Libre, quels enjeux pour les associations en Belgique ?

D'un côté et bien que nombreuses et dynamiques, un click sur Hackeragenda devrait vous en convaincre, les associations belges gravitant autour de la notion de liberté numérique semblent se connaître assez peu entre elles. De l'autre, des associations plus ancrées dans le paysage socio-culturel sont de plus en questionnement face à l'enjeu sociétal d'une informatique plus citoyenne. Ce double constat s'est imposé à l'ASBL Abelli (Association Belge promouvant le Logiciel Libre) après l'organisation des RMLL 2013 qui avaient pour objectif la mise à disposition d'un lieu d'échanges entre utilisateurs, développeurs et acteur du Logiciel Libre.

 

Pour la liberté logicielle

Forts d'une dynamique de confiance induite par le succès de ces RMLL, les militants du libre d'Abelli ont aujourd'hui pour ambition de développer, à leur échelle, un réseau d'échanges entre les différents acteurs concernés par les libertés numériques, l'Open Data, la neutralité du Net et toute association interpellé par ces questions. Marc Van Craesbeeck, administrateur Abelli : «La présence croissante de l’informatique dans toutes les sphères de la société transforme en profondeur nos comportements : nos modes de communication, nos loisirs, ou plus largement notre vie citoyenne. L’informatique est ainsi devenue en quelques années un des socles structurant de notre société. Elle repousse de nombreuses frontières, ouvre de nouveaux champs d’intervention tout en interrogeant, en permanence, la question des libertés publiques. La «liberté logicielle» concourt donc à l’exercice de nos libertés fondamentales. Un logiciel est libre si nous pouvons l’utiliser, accéder à son code source, le modifier, et en distribuer des copies. De la sorte, le logiciel libre garantit les libertés des utilisateurs. Il constitue un bien commun qui se développe sous un meilleur contrôle citoyen, favorise l’émancipation des utilisateurs, et encourage au partage de la connaissance. »


 

Jeter des ponts entre les logiciels libres et le monde associatif
Marc Van Craesbeeck «Partage, liberté, militance: le monde du logiciel libre et le monde associatif possèdent nombre de valeurs en commun. Pourtant, les associations sont parfois les lieux où l’utilisation du logiciel libre est compliquée à entreprendre. Manque d’information ? Inadaptation des outils ? Faible disponibilité? Et si c’étaient nos façons de faire, nos schémas de pensées, nos modes d’organisation qui rendaient cette évolution – naturelle – difficile ? Depuis 2007, l’initiative libreassociation.info nous invite à un dialogue interculturel afin de jeter des ponts entre les logiciels libres et le monde associatif. Dans ce cadre, un guide d’usage des logiciels libres à destination des associations est en cours de rédaction. Ce guide est le fruit d’un partenariat entre l’April et la Fondation Crédit Coopératif. Sa diffusion sera gratuite. Une clé USB est en cours de réalisation afin de mettre à votre disposition des logiciels libres en toute simplicité. »

Les EPN et le libre

Pour transformer l'essai, Abelli veut, dans la foulée des RMLL, poser le premier jalon « local » d'un espace d'échange interactif, informel mais régulier à destination des communautés militantes du libre et du monde associatif et non marchand. Ce sera le 24 avril prochain au Mundo B à Bruxelles. Une journée où le libre sera dans tous ses états. Notamment au menu, Framasoft et sa campagne « Dégooglison Internet », Eveyne Jardin, animatrice des ateliers associatifs de la ville de Nanterre mais aussi et très certainement, des retours d'expériences des animateurs multimédias des EPN de Wallonie sur la puissance et la richesse de leurs rapports au libre et aux libertés numériques !


 

Tags : Logiciels Libres - événement - RMLL

La Semaine numérique et les Rewics

SN2014Du 19 au 27 avril, ce sera la Semaine numérique partout en Wallonie et à Bruxelles (et en Flandres avec la Digitale Week). Cette année, l'évènement est organisé par le partenariat PointCulture et Media Animation mais le principe reste le même : des acteurs locaux sont invités à proposer des activités d'animation, de sensibilisation et de formation autour de l'Internet et du numérique dans les différentes communes du pays. L'objectif étant toujours de susciter l'usage de ces technologies par le plus grand nombre et de permettre aux plus fragilisés numériquement de découvrir, de s'initier et/ou de se former, et aux autres d'approfondir leurs connaissances.

A l'initiative de dizaines d'acteurs et collectivités, qui préparent cette Semaine pendant parfois des mois, vont se dérouler plusieurs centaines d'activités sur tout le territoire. L'année dernière, c'étaient plus de 400 activités sur toute la Wallonie et Bruxelles !

Vous souhaitez organiser une activité ?
Inscrivez-vous directement en ligne ou contactez Inès De Sousa à l'adresse : info@lasemainenumerique.be ou par tél. : +32 (0)4 344.51.05

REWiCS_RGB.jpgLes Rewics 2104 approchent également à grands pas, c'est en effet le ME 7 Mai que se tiendra la version 2014 des rencontres wallonnes de l'internet citoyen dont le concept évolue vers la thématique plus large des rencontres des territoires innovants : territoires intelligents, Innovation sociale, Intelligence collective, Tiers-lieux, Arts numériques, Inclusion sociale, Open data, Animation du territoire, ... 

Comme chaque année, de 800 à 1000 participants sont attendus à La Géode de Charleroi : usagers, animateurs de politiques publiques, gestionnaires de projets, médiateurs numériques, professionnels des TIC, chercheurs, curieux et passionnés, engagés dans des projets associatifs ou éducatifs, tous désireux de participer gratuitement à plus de 30 conférences, ateliers, démos, animations avec la collaboration d'une quarantaine de partenaires. Le tout dans un climat de dialogue, d'échange et de convivialité. Plus d'infos sur www.rewics.be !

Les Rewics, une journée pour mixer technologie, innovation et social !

Tags : ReWICS - semaine-numérique

La Semaine numérique 2013

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Dans un mois, c'est la 14° édition de la Semaine numérique !

Du 20 au 26 avril 2013, la Semaine numérique(anciennement fête de l'internet) proposera plus de 400 activités partout en Wallonie et à Bruxelles.

La Semaine Numérique - qui s'inscrit dans une démarche de déjà 14 ans - est un moment unique dans l'année pour réfléchir, informer, sensibiliser, accompagner le public dans l'appropriation des technologies de l'information qui sont en train de révolutionner petit à petit notre existence. C'est l'occasion de faire le point sur l'impact de la révolution numérique sur notre quotidien, nos relations sociales ou nos milieux culturels et éducatifs.

Selon le même mode que la « Fureur de Lire », la semaine numérique met le multimédia à l'honneur. Tandis que la « Digitale week » se tient en Flandre, TechnofuturTIC coordonne La Semaine Numérique en Wallonie en étroite collaboration avec les EPN.

Le principe est simple et décentralisé : des acteurs locaux sont invités à proposer des activités d'animation, de sensibilisation, de formation autour de l'Internet et du numérique dans les différentes communes du pays. L'objectif étant de susciter l'usage de ces technologies par le plus grand nombre et de permettre aux plus fragilisés numériquement de découvrir, de s'initier et/ou de se former, et aux autres d'approfondir leurs connaissances.

Comme chaque année, Un clip a été réalisé pour l'occasion par des stagiaires de la HEPH Condorcet en stage à TechnofuturTIC

La semaine numérique 2013 - Harlem Shake

Photo facebookDu matériel pour promouvoir vos activités est disponible à TechnofuturTIC. 2 sessions de distribution seront programmées cette semaine. A suivre sur la page Facebook de la SN2013 : www.facebook.com/semaine.numerique


Tags : semaine-numérique

Sylvain Denis : 4 raisons pour un EPN d'opter pour le libre.

sylvain DenisSylvain Denis multiplie les compétences et les casquettes. Conseiller en sécurité de l'information, conférencier, expert TIC, Web et FLOSS (Free Libre Open Source Software), il a une connaissance pointue du monde des logiciels libres. Sylvain est ainsi le point de contact d'Apache OpenOffice pour la Belgique (francophone), et administrateur d'EducOOo.org (suite bureautique pour adultes et seniors) et OOo4kids (idem mais pour enfants de 7 à 12 ans). Membre d'Ubuntu.be et de Mozilla.be, il est vice-président de l'association A l'Ere Libre et Président du SambreLUG, l'association des utilisateurs Linux de Sambreville. Formateur et expert (dépanneur) pour le réseau des établissements libres subventionnés indépendants, il est également formateur pour Technofutur TIC et est intervenu lors de la dernière journée de rencontre des EPN.

Une suite complète d'outils Open Source
« Je citerais 4 raisons pour qu'un EPN ou qu'une association opte pour des outils libres : les fonctionnalités, le coût, la pérennité et l'aspect collaboratif. Sur le plan fonctionnel, on trouve aujourd'hui une famille complète de logiciels Open Source qui peuvent couvrir tous les besoins d'un EPN ou d'une association : du graphisme à la bureautique en passant par la gestion. Dans ces organisations, le matériel utilisé n'est pas forcément du dernier cri. Dans ce cas, le choix d'une solution Linux va permettre de conserver les équipements existants, avec des fonctionnalités et une performance identiques, sans payer un seul euro de licence. On peut obtenir la même qualité de documents avec Open Office qu 'avec Microsoft Office et les deux univers communiquent sans problème, sauf peut être au niveau d'Access.

Liberté et sécurité
Et puis il y a la pérennité des formats, le fait de produire des documents libres qui pourront être relus dans 5 ou 10 ans, même si le logiciel qui l'a généré n'existe plus : « Comme toutes les sources sont ouvertes, on pourra toujours accéder aux documents. J'ai modifié récemment pour quelqu'un un vieux fichier Open Office 1.0 avec une version récente. Cela s'est fait sans problèmes et la personne a pu l'ouvrir avec son vieux traitement de texte. Par comparaison, certains fichiers MS 2003 ne peuvent pas être ouverts correctement en MS 2010. »

Favoriser l'autonomie et la coopération
Il y a l'aspect partage : « Le monde du libre, c'est aussi une philosophie d'entraide et de partage. C'est une communauté au service de chacun et de tous. Il m'est arrivé d'avoir un souci avec un logiciel, d'envoyer un message d'erreur et, deux heures plus tard, de recevoir une mise à jour de mon application avec le bug corrigé ! Le libre, c'est l'ouverture et la transparence. Lors de mes formations, je mets mes cours en ligne : ils ne sont pas protégés. C'est la liberté de copier et de distribuer. Avec les logiciels libres, tous les participants à une formation ou une animation peuvent repartir avec les outils abordés : ils sont totalement gratuits et directement disponibles. Pour un EPN, en favoriser l'essaimage, c'est travailler à une société capable, indépendante et favorisant la coopération. »

Tags : Apache Open Office - FLOSS - Logiciels Libres - Open Source - Stallman Open Office - Sylvain Denis

Les licences Creatives Commons soufflent leurs 10 bougies.

En décembre 2002, la fondation Lawrence Lessig donnait naissance aux Creative Commons, des licences libres que le CRID transcrira en droit belge en 2004. Simples d'utilisation, elles constituent une alternative attractive en matière de droit d'auteur. En apposant une licence Creative Commons à ses contenus, l'auteur (artiste, chercheur, enseignant, animateur multimédia,...) fixe un cadre précis pour l'utilisation et la distribution de ceux-ci : autorisation (ou non) pour l'utilisateur d'un usage commercial de ceux-ci et autorisation (ou non) de sa modification. Si celle-ci est autorisée, l'auteur définira si les contenus modifiés doivent ou non être distribués sous le même registre de licence « copyleft ».

YouTube et Les licences Creative Commons sont un symbole d'ouvertureFlick R sous CC


Au cours de ces 10 dernières années, les CC ont acquis leurs lettres de noblesse. Elles ont ainsi été adoptées par la plate-forme de partage de photographie 500px et par YouTube. Depuis 2011, ce sont ainsi plus de 4 millions de vidéos qui ont été mis en partage sous le couvert des licences CC. Tout récemment encore, ce sont les utilisateurs du réseau social de partage de photos Flick R qui se sont vu donner la possibilité de partager leurs contenus sous licence CC.

Esprit d'ouverture


D'autres avancées encore, au niveau des sociétés de gestion collective des droits comme Smart qui a participé à la remise sur les rails du projet belge Creative Commons avec l'ASBL Constant, iMal et Packed. Au niveau des espaces publics numériques, le CC sont intéressantes à deux niveaux. Il s'agit tout d'abord d'un sujet tout à fait pertinent à évoquer dans le cadre de la mise en place de contenus multimédias réalisés au cours des formations et mis en ligne. En deuxième lieu, publier ses propres contenus pédagogiques sous licence CC est en symbiose avec l'esprit d'ouverture caractéristiques dans les espaces publics numériques. Avec un avantage important : ceux-ci peuvent être partagés, utilisés, modifiés et enrichis en fonction des besoins spécifiques des publics, des lieux et des événements.

 

Ressources partagées


Les exemples sont de plus en plus nombreux. Chaque semaine depuis 2008, les rédacteurs de Créatif, une association française dédiée à « l'accès public et l'appropriation citoyenne des technologies de l'information » publient une fiche pratique destinées aux responsables et animateurs des EPN. Parmi celles-ci des thèmes comme « Comment améliorer la visibilité des actions de mon EPN » ou encore « Comment présenter le rôle et les missions de l'EPN à mon interlocuteur et « Comment présenter les activités et les publics de mon EPN ». Les fiches sont téléchargeables au format PDF. Une première famille de fiches recueillent des argumentaires de sujets de réflexion proposés aux animateurs pour valoriser leurs structures. Une autre porte sur des sujets pouvant être abordés avec les publics des EPN. Autre ressource intéressante : une page Wiki recense plus de 500 sites francophones sous CC qui traite ici de l'accès public accompagné et de l'appropriation sociale du multimédia, là des contenus pédagogiques et des projets éducatifs. Tout un programme...

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