Le blog

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L'E-Square, un nouveau Centre de Créativité Numérique à Marche

Voilà c’est fait. L’E-Square ouvre ses portes le 1er octobre. Situé dans le complexe Saint-François, au rez de chaussée, le Centre de Créativité Numérique offre une superficie de 700 mètres carrés. Le premier étage du bâtiment était déjà occupé par le MASI (Master en architecture des systèmes informatiques) de la Haute Ecole Henallux.

 

Lieu de mixité

Pourquoi un tel espace ? Ana Aguirre, Responsable du Centre de Support Télématique: "Cela fait 20 ans que la ville de Marche s’intéresse aux nouvelles technologies. Notre premier Espace Public Numérique date de 1997! Aujourd’hui, l’EPN est situé dans le quartier des carmes. Chaque année, on dénombre plus de 3000 réservations de PC." Avec l’E-Square, il s’agit de mettre à disposition de nouveaux outils dans un espace ouvert qui privilégiera la mixité entre le milieu académique et les futurs usagers. Le complexe Saint-François est un lieu de vie et de créativité important. Le Centre y côtoie des structures comme l’Académie des Beaux-Arts, le Conservatoire de musique, la Salle omnisports ou la crèche les Galopins. Composé d’un espace de coworking, d’un FabLab et d’espaces de rencontres et de détentes, il va accueiller en son sein la WebTV La Fameuse qui quittera la Rue Saint Laurent pour nourrir l’éco-système numérique citoyen de la Ville.

 

Espace de Co-working

L’espace de coworking peut accueillir de 15 à 20 personnes. "On peut y venir pour une heure, une journée ou une semaine. L’idée est de permettre aux travailleurs nomades de s’arrêter dans un endroit équipé de façon professionnelle. Nous voulons favoriser la création d’une communauté de travailleurs qui vont utiliser le numérique comme outil pour échanger des idées et faire germer des projets. Cela concerne tous les métiers. Par exemple, un jeune entrepreneur pourrait y côtoyer un comptable et de leurs échanges va peut être naître un nouveau produit ou service. Pour le faire vivre, l’ASBL l’e-Square a engagé Olivier Detgandt. Il organisera les événements et assurera la mise en réseau des utilisateurs. Les tarifs se veulent attractifs: 70 €/mois pour 4 jours/mois, 120 € pour une occupation à mi temps et 250 € pour une location à temps plein, avec parking gratuit.

 

Un FabLab pour l’électronique et le travail du bois

L’E-Square met également à disposition un Fablab équipé d’une fraiseuse, d’une thermoformeuse, de deux imprimantes 3D dont une grand format, d’une découpeuse laser et d’un scanner. : "Nous y ferons donner des cours de design par de vrais professionnels. Une partie est dédicacée à l’électronique, l’autre au travail du bois. La Fédération des menuisiers de Belgique a marqué son intérêt pour louer l’espace à raison de plusieurs jours par semaines. Il y a aussi une entente entre la ville et RND (Ressources Nature et Développement) qui a besoin de former ses menuisiers aux nouvelles technologies et au design. On est en train de finaliser notre protocole pour qu’ils puissent utiliser cet espace. Le but est que ces machines permettent aux professionnels ou pas d’imaginer et d’inventer de nouvelles pistes de travail."

 

Capsules vidéos

L’implantation de la WebTV La Fameuse se traduira pour des sessions de formation prodiguées par le GAL RoMaNa en collaboration avec TV Lux et Matélé. Les commerçants et associations pourront y apprendre à réaliser des capsules vidéos.

Tags : Fab Labs - Co Working Living Labs

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IncubHacker de Namur: un savoureux cocktail d'informatique, d'électronique, de créativité et de bonne humeur

C'est pour retrouver l'ambiance qui existait dans les clubs informatiques des années 80 que 4 personnes passionnées ont donné naissance au Hackerspace de Namur. Le plus difficile a été de trouver un local à un prix raisonnable. Ils le loueront à la SNCB. Aujourd'hui, l'ASBL compte une cinquantaine de membres. Tous les jeudi, une quinzaine d'apprentis bricoleurs donnent naissance ici à un robot suiveur de lumière, là à une quadcopter, « from scratch ». Au hackerspace de Namur, on s'amuse en acquérant des maîtrises robotiques et électroniques . On mise sur la créativité et le partage d'expérience. Gil Damoiseaux, le président de l'ASBL : « C'est un espace de rencontre et de création interdisciplinaire. Le fonctionnement est basé sur le partage de connaissances telles que l'électronique, l'informatique ou les arts numériques. Mais le hackerspace ne se limite pas nécessairement à ces domaines. Notre but est de rassembler des personnes créatives motivées par des projets technologiques communs. »

Robot suiveur de lumière

Chaque semaine l’ASBL organise deux réunions en soirée afin d’échanger, d’apprendre, de construire et de collaborer sur des projets variés.  L'Incubhacker sort parfois de ses murs, pour animer un stand au salon de l'innovation ou pour participer au festival international du digital de Namur, le Kikk. A chaque fois, Nino, le robot suiveur de lumière, a son petit succès. « C'est un projet parmi d'autres. Chacun vient pour faire ce qu'il veut. Il suffit de payer sa cotisation (10 € par soirée, ou 80 € par trimestre) pour avoir accès aux outils et au matériel. La ville nous soutient. Nous avons reçu une subvention de 2100 € l'année dernière et on espère recevoir la même chose cette année. » Le Hackerspace s'inscrit dans un réseau plus large d'animations numériques, avec des contacts avec le café numérique, le repair café, l'espace de Co-working de Namur ou encore le Trakk, un lieu assez similaire au Hackerspace, mais plutôt orienté professionnel avec des équipements plus lourds comme des fraiseuses numériques ou des imprimantes 3D.

Drone domestique conçu de A à Z

L'accent est mis sur le partage des connaissance pour une maîtrise complète de l'ensemble des composants. Gil Damoiseaux : « Voilà plus d'un an maintenant que certains de nos membres travaillent sur des quadcopters. Le montage s'effectue from scratch. On part de rien pour aboutir à un drone opérationnel. Celui de l'un de nos membres vole déjà. Deux autres sont encore sur le banc de test mais cela avance bien. Le but est de s'amuser sur des projets dont on acquière la maîtrise. Deux autres de nos membres ont créé une graveuse, une ergodécoupeuse, à partir de lecteurs de disquettes. On travaille pas mal avec du matériel de récupération. Le résultat est impressionnant. La graveuse a une zone de découpe de 5 cm sur 5cm. La précision est incroyable : ils ont pu graver le loGo de notre Hackerspace à l'intérieur d'une coquille de pistache !

Tags : culture numérique - Fab Labs - Makers

Rewics 2013 : Les nouveaux acteurs des Territoires Numériques

Entre Fab Labs, Living Labs, EPN, Espaces de Coworking, les (nouveaux) acteurs des territoires numériques privilégient la créativité et l'innovation nées du réseautage technologique et social. Le programme Fab Lab a été lancé au Media Lab du MIT en 2005 sous la houlette du Professeur Neil Gershenfeld . Les Fab Labs (Fabrication Laboratory) sont des ateliers composés de machines-outils pilotées par ordinateur et pouvant fabriquer rapidement et à la demande des biens de nature aussi variées que des pièces, des mécanismes, des vêtements ou encore des objets de design. Ils participent, selon Gershenfeld, à une révolution industrielle majeure aussi importante que la révolution Internet. Yves Bernard, directeur du FabLab IMAL à Bruxelles  « Elle est à l'inverse du modèle de la grande usine chinoise exploitant des ouvriers esclaves. »

3D printed by...

Yves Bernard : « Imaginez des objets uniques, à la demande, pouvant être créés par des individus ou de petites structures. Imaginez un nouveau type d'artisanat numérique permettant la fabrication de pièces rares, plus disponibles ou tout simplement nouvelles. Imaginez, côté artistique, des sculptures participatives ou des fleurs 3d nées d'un ADN numérique. Conçues par Miguel Chevalier, ces « Fractal Flowers » ont été imprimées en 3d par la société Louvaniste Materialise . Imaginez un espace ouvert à tous.  Sous réserve d'un membership de 200 EUR l'an (ou 40EUR/mois), toute personne (artiste, designer, ingénieur, développeur, bricoleur, étudiant, citoyen,..), quelque soit son niveau de formation, peut venir expérimenter, apprendre ou fabriquer des objets dans un lieu de rencontre, de partage et d'échange d'expériences»

Living Lab

Philippe Verstichelen, spécialiste des dynamiques d'innovation: «Sur les territoires numériques, les Living labs font partie de la même famille « d'outils » d'innovation que les Fab Labs avec une particularité qu'on appelle « innovation ouverte ». Essentiellement orienté TIC, chaque projet ouvre ainsi des coopérations entre toutes les parties concernées : les collectivités, les entreprises, les laboratoires de recherche, les clients potentiels,.... Avec les Living Labs, on en compte 300 en Europe dont 2 en Flandre, il s'agit de favoriser le partage des réseaux et d'impliquer les utilisateurs dès le début de la conception. C'est ainsi que le Flemish Living Lab Platform axe ses actions sur les Smart Grids, les Smart Media et les Smart Cities »

 Co-Working

Autres acteurs d'importance sur les nouveaux territoires numériques, les espaces de co-working sont aujourd'hui au nombre de 8 en Wallonie. Yves Vandeuren, associé et co-gérant à Coworking Namur : « Ce sont les cocons d'une nouvelle économie créative qui ne demande pour se développer « qu'un cerveau et un portable ».  Au lieu de louer 70 m² de surface de bureau, les travailleurs, indépendants et/ou itinérants peuvent maintenant investir des espaces de travail fonctionnels et communautaires, offrant mobilité et réseautage. Philippe Chèvremont, directeur du Switch coworking et du CEEI Héraclès : «Quelquefois, deux choses apparemment non connectées se rencontrent pour en faire apparaître une troisième. C'est une des sources de la créativité et de l'innovation. C'est ainsi qu'un développeur a rencontré dans notre espace un vendeur international. Ensemble, ils ont décidé de développer un nouveau senseur et vont localiser leur société dans notre espace. » Qui sait, ils vont peut être faire appel à un Fab Lab....

 

Tags : Co Working Living Labs - Fab Labs - Imal - Rewics 2013

L'EPN Mobile provincial organise la 1ère journée du Logiciel Libre en Province de Luxembourg.

Lilux« Vous voulez en finir avec les licences coûteuses, les virus, les difficultés pour trouver et installer des programmes, les mises à jour intrusives... ? Libérez- vous avec LiLux 1.0, la 1ère journée du Logiciel Libre en province de Luxembourg. » C'est à cette invitation qu'une septantaine de personnes se sont rendus le 20 avril dernier à la Haute Ecole Robert Shumann pour une journée riche en conférences et ateliers. Gilles Herman, formateur/animateur de l'EPN Mobile provincial :  « Au départ, notre intérêt pour le libre vient de notre activité en insertion sociale. La fracture numérique matérielle touche d'abord les gens aux revenus très faibles. Là, il n'y a pas photo puisque Linux est gratuit, quoique encore confidentiel. Mais avec la sortie de la dernière version d'Ubuntu, on s'est dit que la solution était prête pour le grand public. »

Ubuntu prêt pour le grand public
« Ce système d'exploitation est stable, sécurisé, naturellement protégé des virus. L'installation est devenu très simple, sur le concept des Android Market et autres Google Play Store. Avec un plus de taille : la philosophie de communauté, d'entraide, de partage propre à l'Open Source. Les éditeurs du libre n'ont pas de gros budget de marketing pour faire connaître leur produits. On rentre donc parfaitement dans notre rôle en faisant connaître au maximum ce type d'outils. Il ne s'agit pas pour nous de rentrer dans le clan des opposés à Microsoft ou Apple et nous continuons à proposer des formations sous Windows mais il est important que les gens sachent que cette alternative existe, qu'elle est gratuite et philosophiquement riche. »

Au delà de la gratuité, une philosophie
Pour mener à bien cette première journée du libre organisée par (l'EPN Mobile de) la Province du Luxembourg, différents partenaires ont répondu présents : les EPN Gouvy, Hotton, Arlon, Tintiny et de la Haute Lesse, Planète Multimédia la Haute Ecole Robert Schuman et des représentants officiels pour la Belgique d'Ubuntu et d'Open Office : Sylvain Denis, Adrien Rami et Frédéric Van Muysen. «Nous attentions une trentaine de personnes, nous en avons accueilli une septantaine, de toutes catégories d'âge et d'intérêts. Ici, il s'agissait de voir quels types de jeux existent, là d'une première découverte ou encore d'un intérêt pour une utilisation en milieu professionnel. D'autres voulaient en savoir plus sur la philosophie du libre et certains ont posé des questions vraiment très pointues, d'où l'intérêt d'avoir de la présence de spécialistes

Bientôt des « install-party »
Un constat ? « Oui : à l'évidence, équiper un ordinateur coûte cher. Il faut compter entre 300 et 600 EUR pour une utilisation normale. On a réellement senti un intérêt pour des solutions logicielles qui sont vraiment de qualité, qu'on met, pour des raisons philosophiques, gratuitement à disposition de toute personne intéressée. »  A tel point que la journée sera reconduite. « Sans doute dans 6 mois. Et puis, nous allons décliner la thématique en sessions plus courtes, des « install-party » où l'on pourra se rendre dans les différents EPN intéressés de la Province. Nous avons un autre projet : récupérer d'anciennes machines, qui ont de 5 à 10 ans, et les réhabiliter grâce à Linux pour une utilisation « courante » : surfer sur Internet, regarder un film, faire de la messagerie. »

Tags : animation - événement - EPN Mobile Province Luxemboug - EPN Mobile Province Luxembourg - Gilles Herman - Linux - logiciel-libre - Open Office - Ubuntu

Le FramaEPN, un partenariat Framasoft-EPN de Wallonie

FramaEPN

Dans le cadre des micro-projets financés par la Région wallonne, le projet "libre" consiste à mettre à disposition un DVD de logiciels libres gratuitement aux EPN de Wallonie ainsi qu'à leurs usagers. Faciles d'accès, disponibles gratuitement, fonctionnels, évolutifs, favorisant la collaboration à travers le web, les logiciels libres cumulent les avantages et constituent un levier puissant d'appropriation des TIC.

C'est pourquoi, dès le début, le Centre de ressources des EPN de Wallonie a contacté l'association Framasoft, principale porte d'entrée francophone du logiciel libre, pour établir un partenariat. Un partenariat qui a abouti, lors de la Rencontre des EPN, le 25/11 en Ourthe-Amblève, à la distribution, en avant-première, de la toute nouvelle version du FramaDVD (Voir article).

Aujourd'hui nous sommes fiers de mettre à la disposition du Réseau ainsi qu'à leurs usagers usagers, 4000 DVD du fameux FramaDVD aux couleurs des EPN de Wallonie!

Ces DVD seront distribués aux 150 animateurs des EPN de Wallonie qui eux-mêmes se chargeront d'une distribution plus large au sein de leur structure.


Tags : logiciel-libre

Une nouvelle version de FramaDVD !

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FramaDVD est une compilation de logiciels et de ressources libres produit par l'association, très active dans le monde du logiciel libre, Framasoft.

Le projet FramaDVD vise à concentrer sur un support largement répandu et à bas coût (le DVD-ROM) des compilations des ressources libres à destination du grand public. Le FramaDVD se différencie d'autres projets de compilations libres sur CD-ROM par plusieurs aspects : la taille du support plus importante permet d'inclure plus de 100 logiciels libres pour Windows, mais aussi un live CD GNU/Linux (11.10 dans cette version) et surtout un grand nombre de ressources sous licences libres (audio, vidéo, images, textes) permettant ainsi au projet de servir aussi d'outil de sensibilisation au mouvement du logiciel libre. (Wikipédia)

La version 2 (du 11/11) est désormais disponible mais elle ne le sera pour le plus grand nombre que dans quelques semaines... Les animateurs des EPN de Wallonie en recevront un exemplaire en exclusivité le jour de la Rencontre des EPN de Wallonie ce vendredi 25/11.

Début 2012, dans le contexte des Micro-projets financés par la Région wallonne, la collaboration entre Framasoft et les EPN de Wallonie va s'intensifier puisqu'un tirage complet aux couleurs de Framasoft et des EPN de Wallonie sera réalisé pour une distribution à l'ensemble des usagers des EPN en Wallonie !


Tags : logiciel-libre

L'Orme 2011 (2) : Charlie et le logiciel libre

Aux Rencontres de l'Orme de Marseille, un espace était dédié aux logiciels libres. J'y ai d'abord rencontré Yves Specht, fondateur de l'association Mandr'Aix (antenne aixoise de Mandriva), qui me présenta son GULL (Groupe d'Utilisateurs de Logiciels Libres) et sa carte du réseau libre.

Il y a eu ensuite un intéressant débat sur le logiciel libre entre Jean-Claude Guédon (professeur à l'université de Montréal) et Bernard Lang (cofondateur de l'AFUL).

Selon Bernard Lang, le droit existant est mal adapté à Internet : les juristes devraient être les ingénieurs de la nouvelle société qui émerge, au lieu de vouloir à tout prix transposer des lois inadéquates (lois économiques en particulier). «C'est comme l'eau devenue de la glace, explique-t-il : c'est toujours de l'eau, mais ce ne sont plus les même les lois physiques qui s'appliquent. Il faut donc modifier les outils, sinon ça revient à tenter de pomper des glaçons avec une pompe à bras : ça ne fonctionne pas !  La plupart des juristes ne comprennent pas que leur modèle est obsolète...»



C'est alors qu'intervient Philippe-Charles Nestel, professeur de collège à Aix-en-Provence et membre de l'APRIL. «Le problème, dit-il sur un ton vindicatif, c'est qu'on raisonne toujours par analogie. Or, la révolution numérique est entravée par les règles du droit multilatéral. En fait, la fracture numérique accroît la fracture sociale !» Cette intervention quelque peu elliptique méritait d'être approfondie.  Après la fin du débat, ce brillant orateur - que tout le monde ici appelle Charlie - se prête de bonne grâce à une plus ample explication.

«Il faut revenir aux sources du droit pour comprendre les enjeux. Il y avait d'abord eu les accords du GATT (Accord sur les tarifs douaniers et le commerce) signés en 1947 par 23 pays, qui ont finalement abouti à la création de l'OMC en 1994. C'est là qu'a été signé l'AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services), un accord multilatéral de libéralisation des échanges qui remplace le GATT. A partir de là, les accords diplomatiques et internationaux priment sur les droits nationaux des états, notamment les droits sociaux et les services publics. Par exemple, tout ce qui concerne la propriété intellectuelle dépend maintenant de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), une institution intégrée à l'ONU.

Il y a aussi eu l'ACTA, un accord secret entre les «Grands» pays (USA, Japon, UE, Emirats Arabes Unis, Australie, etc. à l'exception de la Chine et de l'Inde). Le but de l'ACTA était d'aboutir à un traité multilatéral sur la contrefaçon, mais ça signifiait le droit de fouiller n'importe quel matériel numérique, et pour tous les fournisseurs d'accès l'obligation de coopérer, autrement dit une restriction terrible de la protection de la vie privée... L'ACTA a été révélé par Wikileaks, mais il ne faut pas se leurrer : autre chose le remplacera.

Enfin, il y a la DRM (Digital Right Management), «Gestion des Droits Numériques» en français. La DRM a été instaurée par Bill Clinton en contrepartie de l'aide que lui avait fournie l'industrie de l'entertainment qui avait massivement soutenu son élection. L'objectif de la DRM, c'est de contrôler l'usage des oeuvres numériques par des «mesures techniques de protection», qu'on appelle, nous, des menottes numériques.

Environ 200 juristes américains se sont élevés contre la DRM, qui instaure des situations de monopole et fausse la concurrence : c'est l'OMPI qui l'a fait passer, via le DMCA (Digital Millenium Copyright Act), une loi américaine étendant la propriété intellectuelle au champ numérique. En Europe, c'est devenu la directive EUCD, en France la loi DADVSI, dont HADOPI n'est qu'une version adoucie.

- D'accord... Mais alors, en résumé, quelles sont les priorités de votre combat ?

- Nous militons pour un logiciel libre livré avec son code-source. Nous sommes contre la brevetabilité des logiciels. Ensuite, pour l'interopérabilité des systèmes, c'est-à-dire contre les menottes numériques : il faut absolument pouvoir contourner les mesures techniques de protection. Et enfin, nous luttons pour trouver un équilibre entre les droits d'auteur et les droits du public. N'oublions pas le sens originel de copyright : «copy is right», c'est-à-dire dans quelle mesure on a le droit de copier. On parle toujours de droits d'auteur, et on oublie les droits du public ! Les multinationales font pression sur les systèmes éducatifs  pour former les gens à n'être que de simples utilisateurs. Ce que nous voulons, c'est que  le plus grand nombre accède à une véritable culture numérique.»

Voir aussi : http://www.ffii.fr/ Association pour une infrastructure informationnelle libre.

Illustration : un pingouin sur un calisson, Linux + Aix = AXUL.

Tags : logiciel-libre

Campagne éducation : "les logiciels libres : à partager sans compter !"

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Le groupe de travail éducation de l'April lance la campagne « les logiciels libres : à partager sans compter ! ».
"Nous appelons l'ensemble des acteurs du système éducatif à diffuser le plus largement possible l'affiche ainsi que la carte postale téléchargeables ci-dessous. Salle des professeurs, casiers, salles de réunion, panneaux d'affichage divers, CDI, salles de cours... Faisons ensemble de cette campagne le succès qu'elle mérite ! ..."

Acheter

Grâce à l'aide de Framasoft et enventelibre.org, vous pouvez maintenant commander une ou plusieurs affiches au format A2 en qualité professionnelle : http://enventelibre.org/produits/affiche-education-a-partager-sans-compte

Télécharger

Une paire de ciseaux et du scotch et tous les formats sont à votre portée :

À propos de l'April

Pionnière du logiciel libre en France, l'April est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du Logiciel Libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle veille aussi, dans l'ère numérique, à sensibiliser l'opinion sur les dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir par des intérêts privés.

L'association est constituée de plus de 5 500 membres utilisateurs et producteurs de logiciels libres.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l'adresse suivante : http://www.april.org/, ou les contacter par téléphone au +33 1 78 76 92 80 ou via le formulaire de contact.

(Via l'article de l'association April et via le tweet de Guy Pastre)


Tags : logiciel-libre

Sécuriser l'accès à Internet pour les enfants

Voici deux logiciels qui peuvent vous aider à protéger les enfants sur Internet.

Ces logiciels ne remplacent en aucun cas une supervision de l'utilisation d'Internet par un adulte. Il est préférable que l'enfant soit accompagné.
Malgré tout, ceux-ci pourront apporter une aide supplémentaire. Les deux logiciels qui suivent sont entièrement gratuits, simples à utiliser et complémentaires.

NAOMI

Il est capable de filtrer tout ce qui est pornographie, sectes, occultisme, drogues, propagande raciste...  Il n'est pas basé sur une liste de sites, mais il tente de reconnaître de manière "intelligente" les images, textes et adresses à bloquer. Il reconnaît plus de 10 langues, dont le français et l'anglais.

Il ne se limite pas au filtrage des pages web et filtre la totalité du trafic internet (chat, newsgroups, etc.) et possède également une option de blocage du P2P (Peer-to-peer).

Il est extrêmement simple à utiliser. il ne faut rien configurer : Une fois installé, le logiciel s'occupe tout seul du filtrage.

La désactivation du logiciel peut être verrouillée par mot de passe. Lorsque Naomi détecte un contenu "incorrect", il ferme le logiciel correspondant (navigateur, logiciel de chat, etc.)

Il faut savoir que le logiciel est assez "sensible" et qu'il bloque parfois plus de choses que nécessaire (par précaution). Les auteurs du logiciel vous encouragent à leur signaler un contenu qui est bloqué alors qu'il ne devrait pas l'être.

Ce logiciel nécessite Windows XP et plus. Il démarre en même temps que Windows, assurant une protection permanente.

Pour en savoir plus et télécharger le logiciel, cliquez ici

LOGPROTECT

Il est complémentaire à Naomi et il permet d'empêcher l'enfant de fournir des informations personnelles (nom, adresse, numéros de téléphone, adresse email, nom ou adresse de l'école...) à des inconnus sur Internet. L'adulte fournit la liste des informations à bloquer.

Il fonctionne automatiquement avec tous les logiciels (navigateur, chat, etc.) et ne nécessite pas de modification des logiciels existants.

Quand l'enfant donne une information qu'il ne devrait pas, cette information est immédiatement bloquée et le logiciel peut soit afficher un message explicatif (personnalisable), renvoyer sur une page web, verrouiller la session, déconnecter Internet ou envoyer un mail (optionnellement avec une capture d'écran).

Le logiciel conserve un journal des mots bloqués (avec date, heure, mot bloqué, nom du logiciel et capture d'écran). Il est verrouillable par mot de passe et il démarre en même temps que Windows pour une protection permanente.

Pour en savoir plus et télécharger le logiciel, cliquez ici

Site officiel

Tags : logiciel-libre - sécurité

Un site en quelques clics

Pour qui n'a jamais réalisé un site et semble de l'ordre de l'impossible, IziSpot pourrait faire changer d'avis.

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IziSpot offre de nombreux outils graphiques et techniques pour vous permettre de réaliser un site loin de l'amateurisme. Des modèles sont prêts à l'emploi ou, si vous vous sentez l'âme d'un graphiste, démarrez d'une page vierge. Pour les sites prêts à l'emploi, vous avez accès à l'arborescence qu'il vous est loisible de modifier selon vos convenances.

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Certains modèles sont réalisés avec des animations flash, d'autres sont statiques. Tous les outils nécessaires à la réalisation d'un site s'y retrouvent : Tableaux, galeries photos, forum, charte graphique ainsi qu'une aide à l'hébergement et au référencement.

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Son interface est facile et agréable à utiliser et une prévisualisation vous permet d'observer son rendu final dans le navigateur que vous souhaitez s'il est installé sur votre ordinateur.
Pour les connaisseurs, accès aux pages html pour d'éventuels modifications.

IziSpot est entièrement gratuit mais pour en bénéficier, vous devez vous inscrire. Une fois inscrit, vous avez accès à une aide en ligne et un forum, le tout en bon français, ce qui est loin d'être négligeable.

 


Tags : CMS - logiciel-libre

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