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Animations en Maison de repos : des mises en réseaux virtuelles

En février dernier, le premier tournoi virtuel de bowling a été organisé entre les 5 maisons de repos de Verviers. L'aventure fut un succès et est destinée à se répéter. Mais lors de la prochaine édition, les résidents pourraient bien jouer les uns avec les autres sans avoir à se déplacer...

[caption id="attachment_8049" align="alignleft" width="270"] Nadine Delrez : « Avec la Kinect et un abonnement Xbox LIVE, les Maisons de repos pourraient jouer les unes avec les autres sans avoir à se déplacer »[/caption]

 

Depuis décembre 2009, Nadine Delrez est détachée du CPAS de Verviers vers l'Espace Public Numérique de la Ville. Elle est à la base des premières expériences d'utilisation de la Kinect en Maison de repos. « J'ai toujours été passionnée de jeux vidéos. J'ai eu une phase play station. J'ai acheté la Wii et, bien sûr, j'ai craqué pour la Kinect quand elle est sortie fin 2010. J'ai fait très vite le lien avec les animations en Maison de repos. Les ergothérapeutes utilisent parfois la Wii en animation -pour des jeux de bowling par exemple- mais elle a un défaut : il faut utiliser la manette pour jouer. Cela demande une certaine coordination qui n'est pas toujours évidente pour certains résidents. Avec la Kinect, il n'y a plus rien du tout, il suffit de bouger. »

L'EPN en seconde ligne

Nadine Delrez va tenter l'expérience en maison de repos et convaincre les directions. Le projet continuera à murir. « On a voulu impliquer des partenaires car nous ne sommes ni des médicaux, ni des para-médicaux. En formation informatique, les personnes sont assises. Ce n'est pas du tout la même chose lorsqu'il s''agit de jouer au foot ou au bowling. » Les ergothérapeutes et les kinés seront contactés sur base volontaire. Des ateliers seront mis en place au cour des vacances de pâques 2011. « Des ateliers d'une demi journée. Les résidents accrocheront tout de suite. » Et donc viennent les questions de planning : on compte 5 maisons de repos en plus de toutes les autres activités de formations et d'animations organisées par l'EPN à l'intention des citoyens et du personnel de la ville. « Nous avons proposé de rendre autonome le personnel médical et paramédical. Nous mettons le matériel et les applications à leur disposition, nous les formons et restons disponibles en deuxième ligne ou à l'occasion d'événement de plus grande ampleur. »

Tournoi de bowling inter maisons de repos

Comme le tournoi de bowling organisé en février dernier. Il s'agissait d'une compétition inter maisons de repos. « On s'est retrouvé avec 3 consoles et un grand écran où s'affichaient trois pistes de bowling. Le tournoi s'est déroulé dans les règles de l'art, avec remise de coupe à la clef. Cela a été costaud comme événement avec un bus spécialement affrété qui a fait le tour de toutes les Maisons de repos pour chercher et reconduire les résidents. » Et puis la gestion de tout ce beau monde durant le tournoi... L'étape suivante pourrait bien être l'organisation d'un tournoi virtuel inter maisons. « Dans le cadre du troisième appel à projets Papy et Mamy surfeurs, nous avons proposé un budget pour l'achat d'une console et d'une Kinect par maison de repos. Comme cela, chacun aurait la sienne. Et nous y avons inclus un abonnement à Xbox LIVE. Cela permettrait aux maisons de repos de jouer les unes avec les autres sans avoir à se déplacer ! Non seulement les maisons de repos de Verviers auraient cette possibilité, mais aussi tous les établissements en Wallonie disposant d'un abonnement Xbox ! »

Tags : animateurs multimédia - CPAS - Kinect - Maison de repos - Verviers

Faire se croiser des générations. A tout âge



L'ASBL Atoutage est née il y a 10 de la volonté de mettre en relation des générations différentes et de faire se croiser les différents publics d'institutions et d'associations de   « terrain ». Des crèches, des maisons de repos et des maisons de jeunes bien sûr. Mais aussi des centres culturels, des maisons de repos et...des citoyens.

Ici, c'est une école maternelle où des adultes viennent raconter des histoires aux enfants. L'idée a donné naissance aux projets « Généraconte » et « Lis nous une histoire ».  Là,  c'est avec des images qu'on raconte : Atoutage est à l'origine du premier festival du film intergénérationnel qui s'est tenu en avril 2011 avec en ouverture Pandora's box d e Yesim Ustaoglu, et la présence remarquée de Tsilla Chelton. La deuxième édition a lieu en novembre prochain.

La paix tout de suite
Cécile Dupont, directrice : «Nous sommes plutôt des acteurs de seconde ligne. Nous accompagnons des partenaires qui veulent mettre en place des projets intergénérationnels : une commune, une entreprise, un CPAS ou un citoyen » Comme cet habitant d'Ottignies, Antraning Zarmadian, voulant transmettre le témoignage écrit de son père sur le génocide arménien, entre 1915 et 1916. Le projet prendra rapidement de l'ampleur, avec la participation du Centre culturel d'Ottignies Louvain-la-Neuve, le Centre culturel laïque juif et le Festival des Voies de la Liberté, rejoints par différents bénévoles et associations proposant des animations autour de la communication non-violente ou la désobéissance civile... Le résultat ? « La Paix ça commence tout de suite », ou la volonté d'ouvrir un travail de mémoire sur les 3 génocides attestés du XXe siècle, de travailler, sur leur reconnaissance et de réfléchir aux comportements à adopter pour éviter que l'histoire ne se répète. Avec un expo (le génocide des arméniens), un spectacle (Schicklgruber alias Adolf Hitler), des films (« Mots » de Pierre Mertens), du cinéma et des rencontres.

Médiateur et facilitateur
Cécile Dupont : « Atoutage, c'est une association pour ceux qui souhaitent des réponses intergénérationnelles à des problématiques sociales diverses. Nous pouvons prendre en charge un projet de A à Z, ou intervenir ponctuellement comme cela a été la cas pour la cellule de développement communautaire d'Ottignies LLN. Un projet de potager communautaire était lancé, mais tardait à se concrétiser. Nous avons fourni des outils aux animateurs et nous sommes intervenus dans les réunions de quartier. Il s'agissait de prendre en compte la dimension intergénérationnelle du projet. Nous avons un rôle de médiateur, de facilitateur qui veille à ce que chacun puisse s'exprimer, que la parole de chacun soit prise en compte.» Le potager a vu le jour l'année passée.

Sensibilisation et gestion de projets intergénérationnels
En parallèle, Atoutage developpe des formations. «Soit on intervient à la demande et sur mesure, soit on propose des formations ouvertes à un public relativement large, principalement associatif. Ce sont des formations de base d'une ou deux journées à la sensibilisation  : qu'est-ce que l'intergénérationel ? Que peut-on en attendre ? Comment mettre en place un projet, comment gérer un partenariat qui tienne compte de cette dimension ? » Tous les premiers lundi du mois, entre 12 et 14 heures, l'ASBL organise aussi des séances d'écoute dans ses locaux. Yapadage pour y participer...

Tags : formations - fracture-numérique - Intergénérationnel

Le Plan Marshall 2.vert : Wallangues

Prolongation du premier Plan Marshall, le Plan Marshall 2.Vert mobilise les Wallonnes et les Wallons pour redynamiser leur économie, dans une logique de développement durable.

Le Plan Marshall 2.Vert fait intervenir tous les acteurs des milieux économiques, universitaires et publics. Ensemble, ils travaillent à créer les conditions favorables à une prospérité socio-économique et durable.

L'un des outils choisi pour favoriser l'accès à l'emploi et renforcer les compétences sur le marché européen est l'outil en-ligne d'apprentissage des langues : Wallangues.

Pour rappel, Wallangues c'est une formation GRATUITE en langues pour tous les wallons via internet et sans aucune installation. Pour s'inscrire, rien de plus simple : il suffit d'habiter en Wallonie et de disposer d'une adresse e-mail ainsi que d'un accès à internet.

  • Apprentissage des 3 langues nationales et de l'anglais
  • Entièrement gratuit
  • Où vous le voulez, via internet, sans installation
  • Quand vous le voulez - 24h/24, 7 jours/7
    Inscrivez-vous maintenant sur www.wallangues.be ou contactez le 0800/12.811 (le help desk téléphonique est disponible en semaine de 7 à 22h et le samedi de 9 à 17h).

    Le Réseau des EPN de Wallonie a été choisi comme partenaire pour donner l'accès à Wallangues à l'ensemble des citoyens ne disposant pas d'un ordinateur ou d'une connexion internet à la maison.

Tags : langues - Wallonie

L'accès aux TIC pour tous par l'ANSA

ansa2012L'ANSA (Agence nouvelle des solidarités actives) publie ce mois une étude sur l'accès aux TIC des publics en situation de précarité.

Dans la continuité de la réflexion engagée avec des partenaires autour des solutions locales et des orientations nationales qui pouvaient être mises en place pour encourager l'accès et la maitrise des nouvelles technologies, l'ANSA a souhaité consulter directement les utilisateurs à petits revenus. Car analyser les besoins pour rendre les télécoms accessibles à tous sans écouter les premiers concernés par la "fracture numérique" serait non seulement absurde mais également inefficace.

Cette contribution est le produit du travail mené avec 80 utilisateurs des télécoms en France, âgés de 18 à 76 ans : jeunes accompagnés par les Missions locales, allocataires du RSA et personnes âgées. L'ANSA s'est appuyée sur la parole des utilisateurs pour identifier leurs usagers, les difficultés qu'ils rencontrent et leurs perceptions des offres sociales.

L'objectif étant d'appuyer les pouvoirs publics et les opérateurs dans le développement de solutions innovantes pour répondre au mieux aux besoins des usagers. Télécharger la contribution


Tags : fracture-numérique - france - public précarisé

Web experts, tous connectés de 9 à 99 ans !

webexpertsLe projet Web Experts de Belgacom est un nouveau projet éducatif pour lutter contre la fracture numérique où les jeunes viennent en aide aux plus âgés pour leur apprendre l'Internet !

Lancé en octobre de l'année passée, le projet 'Web Experts', dont le but est d'encourager les jeunes à apprendre à leurs grands-parents ou à d'autres aînés à se familiariser avec internet, fait son bilan.50 jeunes et écoles se sont inscrits, ont utilisé du matériel mis à leur disposition et ont envoyé leur projet. Au total, ce sont 700 aînés qui ont été accompagnés dans leur découverte d'internet. Chaque mois, un gagnant est choisi, à la fois parmi les jeunes et parmi les écoles.

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Shana a été la toute première gagnante Web Experts et a appris à sa grand-mère Paola à faire des recherches sur internet. Lorsque Paola a découvert qu'il lui était possible de communiquer avec sa famille en Italie via Facebook, il n'en a pas fallu davantage pour la convaincre ! Jordan, quant à lui, a appris à plusieurs de ses connaissances comment utiliser internet pour la toute première fois de leur vie. Certains n'avaient même pas d'ordinateur et, depuis les explications fournies par notre Web Expert, ont décidé d'en acheter un ! Caelan a non seulement initié sa grand-mère à l'utilisation d'internet, mais il a également été chaleureusement accueilli lorsqu'il a contacté la maison de repos "Alphonse Allard" pour montrer aux résidents comment utiliser les ordinateurs, les imprimantes et le multimédia.

Les écoles ont également participé activement au projet Web Experts. Ainsi, les élèves de quatrième année de l'école primaire De Kraal ont invité leurs grands-parents pour une après-midi de découverte d'internet afin de leur montrer comment chercher des recettes en ligne, planifier un voyage en train, utiliser l'e-mail et même les blogs.  Quant au projet de l'Institut Saint-Joseph de Libramont, qui consistait à organiser des rencontres intergénérationnelles au cours desquelles les élèves expliquaient à leurs grands-parents ce qu'ils avaient appris lors de leurs cours d'informatique, il a eu tellement de succès qu'il a fait l'objet d'un reportage sur la chaîne de télévision locale TVLux.

Cliquez ici pour découvrir d'autres récits de jeunes qui donnent le meilleur d'eux-mêmes pour réduire la fracture numérique.


Tags : école - fracture-numérique - jeune

Diversité et vulnérabilité dans les usages des TIC - La fracture numérique au second degré

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Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution de l'ouvrage Diversité et vulnérabilité dans les usages des TIC - La fracture numérique au second degré, chez Academia Press. Il s'agit de la publication finale d'une recherche réalisée par la FTU pour la Politique scientifique fédérale (programme "Société et avenir"), de 2008 à 2010. Les auteurs sont Périne Brotcorne, Lotte Damhuis, Véronique Laurent, Gérard Valenduc et Patricia Vendramin.

Le livre peut être commandé via le site de vente en ligne de Academia Press, au prix de 12.00 EUR via le lien : http://www.academiapress.be/diversite-et-vulnerabilite-dans-les-usages-des-tic.html (Le site est en néerlandais)

Une version électronique est téléchargeable sur le site de la Politique scientifique fédérale via le lien : http://www.belspo.be/belspo/ta/publ/academia-usagesTIC-U1527.pdf

Pour vous informer sur les travaux et les publications sur le thème de la fracture numérique et de l'inclusion numérique, vous pouvez consulter la page web de la FTU consacrée à ce thème: http://www.ftu-namur.org/projets/proj-14.html


Tags : fracture-numérique - livre

Colloque fédéral "Les compétences TIC et l'emploi"

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En ouverture de la Semaine numérique 2011, le 25 février de 9h à 13h aura lieu au Sénat de Belgique le Colloque fédéral sur "Les compétences TIC et l'emploi".

C'est une organisation LINC et Technofutur TIC, et cela se passera à la Salle du Congrès au Sénat, Palais de la Nation, Rue de Louvain, 21 à 1000 Bruxelles.

Programme :

? 09h00 Accueil des participants
? 09h30 Allocution de bienvenue et introduction par Mme Ilse Van Gorp, Présidente de Vlaams Steunpunt Nieuwe Geletterdheid.
? 09h40 Résultats de l'évaluation du Plan d'Action National de Lutte Contre la Fracture Numérique par M. Jan Dekelver, rechercheur KHKempen et M. Gérard Valenduc, Chercheur à la Fondation Travail-Université.
? 10h00 La technologie va-t-elle résoudre la fracture numérique ? par M. Bruno Schröder, Microsoft Benelux Technology Officer.
? 10h15 ICT-skills et l'emploi par M. Pierre Lelong, Coordinateur du projet EPN de Wallonie et Mme. Mieke Coulembier, federation centres Basiseducatie
? 10h45 Facebook@work par M. Steve Paulussen, rechercheur MIC T (Université de Gand)
Mme. Eva Lievens, Chercheuse ICRI (Université de Louvain)
? 11h00 M/F et la fracture numérique par Mme. Kirsten Dewaelheyns, Responsable 'Activerend Arbeidsmarktbeleid' (Anvers)
? 11h30 Pause
? 11h30 Ateliers
? 12h35 Allocution de M. Philippe Courard, Secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté.
? 12h50 Séance plénière de clôture : conclusions par Mme Olga Zrihen, Sénatrice, et Mme Cindy Franssen, Représentante flamande.
? 13h00 Buffet déambulatoire

Réservation obligatoire avant le 23 février 2011 (nombre de places limité)
L'accès est gratuit. Le colloque est bilingue français-néerlandais.


Tags : Colloque - fracture-numérique - métier - semaine-numérique - TIC

Un jeu de cartes pédagogique pour l'appropriation des TIC

cartes_fobagraFOBAGRA est une ASBL engagée dans la lutte contre le fracture numérique à Bruxelles. La stratégie de cette ASBL est de développer des partenariats avec des acteurs socio-éducatifs pour les renforcer dans les domaines suivants : Insertion socioprofessionnelle, alphabétisation, éducation permanente, formation en alternance, économie sociale, aide en milieu ouvert, troisième âge, écoles de devoir, etc...

Concrètement, ils proposent des solutions souples et peu couteuses pour intégrer l'ordinateur et les TIC dans la pratique associative. Celles-ci prennent la forme de services d'économie sociale :

Et c'est une belle initiative que l'ASBL Fobagra a mis en place avec le projet "Du matériel au virtuel". Il s'agit d'un jeu de cartes pédagogique qui propose une approche intuitive de l'environnement informatique, en complément à l'apprentissage sur l'ordinateur lui-même.

L'objectif de cet outil est de construire peu à peu la représentation du monde virtuel à partir de supports matériels (des cartes « fichiers », des chemises jaunes « dossiers », des tapis « supports de données », etc.) qui représentent physiquement, dans l'espace, différents éléments de l'environnement informatique. Les exercices effectués avec des objets réels peuvent ensuite être reproduits sur PC, en manipulant leurs équivalents numériques, fichiers et dossiers aux contenus identiques (transposition).

Il ne s'agit pas d'un jeu compétitif, mais d'un support pédagogique permettant la réalisation d'exercices en groupe, avec une dimension collaborative.

« Du matériel au virtuel », c'est aussi l'occasion de quitter un moment le PC pour des séquences pédagogiques plus conviviales , à partir de supports familiers. Une opportunité de varier les canaux d'apprentissage et de raviver l'intérêt des participants.

Le jeu est particulièrement adapté à des personnes peu scolarisées, mais peut tout aussi bien convenir pour d'autres publics (par exemple, les séniors, qui apprécient les jeux de cartes !).

Comment ça fonctionne?

Le jeu se compose d'éléments matériels :

  • 30 cartes imprimées de 15 cm/ 10.5 cm, représentant des fichiers informatiques
  • 6 chemises jaunes (4 grandes et 2 petites) représentant des dossiers de Windows
  • 2 grandes chemises transparentes représentant des supports de données

Pour vos séquences pédagogiques, vous pouvez également vous munir de marqueurs effaçables, d'étiquettes de cahier, d'un tableau plastique, ou de tout autre support que vous jugerez utile... à commencer par la table de travail, qui matérialise le « bureau » de l'ordinateur ! Le tout vous permet de représenter matériellement diverses situations et arborescences

Description du matériel

Les cartes « fichiers » :

Chaque carte représente un fichier informatique d'un format courant :

  • Le verso donne la carte d'identité du fichier (titre, extension de fichier, icône d'un logiciel permettant sa lecture).
  • Le recto présente son contenu (image, texte, tableau de données, etc.)

Le jeu vous propose des fichiers de format: DOC, PDF, TXT, XLS, JPG,MP3,M0V.

Les cartes sont réinscriptibles et peuvent être annotées en utilisant un marqueur effaçable (le même que pour les tableaux plastiques). Au cours d'une séance pédagogique, vos élèves pourront ainsi donner un nom de leur choix à chaque fichier, en l'inscrivant au verso de la carte; ils pourront également barrer une phrase ou un mot, pour représenter la modification du contenu d'un fichier.

Les dossiers :

Il s'agit de simples couvre-cahiers de couleur jaune, dans lesquelles les cartes peuvent être aisément glissées.
Chaque dossier peut être nommé et renommé à volonté, au moyen d'une simple étiquette glissée dans l'emplacement prévu à cet effet. Au cours des diverses séquences pédagogiques qui mettent en oeuvre le jeu de cartes, vos apprenants seront amenés à diverses reprises à proposer un nom pour des dossiers.
Les dossiers existent en deux tailles : 30.5 cm/ 23.5cm et 22 cm/ 17cm, ce qui permet de matérialiser l'importance relative des dossiers parents/enfants : les plus petits peuvent être glissés aisément dans les plus grands.

Les chemises transparentes :

Enfin, les chemises transparentes peuvent être utilisées pour représenter des supports de données (clé USB, disque dur, CD ROM...) ou des emplacements (par exemple, la corbeille). Imprimez les languettes proposées sur ce site, et glissez-les dans la chemise pour lui donner une identité.

Les fichiers et dossiers « numériques » :

Nous venons de présenter la partie « matérielle » du jeu. Mais comme son nom l'indique, il possède aussi un volet « virtuel ».
Chacune des 30 cartes du jeu possède un équivalent numérique : il s'agit d'un fichier contenant exactement le même contenu (image, texte, tableau...) que la carte matérielle. Par exemple, à la carte « recette de cuisine » ci-contre correspond le fichier : «.PDF » .

Vous pouvez ainsi transposer aisément les exercices, passant à volonté du matériel au virtuel, en manipulant des données identiques.

Exemple d'exercice :

Par exemple, vous pourriez installer 12 cartes sur la table, et fournir 3 chemises « dossiers » aux élèves, nanties d'étiquettes vierges. Invitez les élèves à répartir les fichiers entre les 3 dossiers, selon une logique de classement qu'ils auront discuté ensemble. Proposez-leur ensuite de donner un nom à chaque dossier, en utilisant les étiquettes.

La suite se passe sur l'ordinateur.

  • Proposez aux élèves d'ouvrir un dossier (que vous aurez préalablement installé sur le bureau de leur PC) qui contient les 12 mêmes fichiers, en version numérique.
  • Montrez-leur ensuite comment créer un nouveau dossier et lui donner un nom.
  • Demandez-leur de créer 3 sous-dossiers, en utilisant les mêmes noms que sur les étiquettes.
  • Demandez-leur ensuite de glisser chacun des 12 fichiers dans le dossier correspondant, comme ils l'ont fait avec les cartes.

Comment obtenir le jeu ?

Vous pouvez facilement commander les 30 cartes plastifiées qui constituent le jeu : vous disposerez ainsi d'un support réinscriptible durable et pleinement fonctionnel. Le jeu est livré avec huit chemises" dossiers": deux grandes, quatre petites et une transparente.

Vous pouvez aussi simplement imprimer vous-même les cartes sur un support de votre choix (papier, carton, papier épais...), à partir des fichiers ci-dessous. Les images qui constituent le jeu de cartes sont sous licence creative commons : ceci signifie que vous avez le droit de les utiliser gratuitement pour votre usage personnel et de les modifier à votre guise. Il vous est même permis de les partager avec d'autres formateurs (telles quelles ou modifiées par vous), à condition de faire référence au présent site et d'exclure tout usage commercial. Consultez le lien ci-dessus pour en savoir plus.

Vous pouvez aisément vous procurer les chemises "dossier" par vous-mêmes: Il s'agit de simples couvres-cahier jaunes disponibles dans le commerce (A5 et A4).

Vous pouvez également consulter la page ressources

Il existe aussi sur le site des scénarios et un générateur de cartes.


Tags : bruxelles - fracture-numérique - jeu

Digitaal Talent - L'e-inclusion à Gent

digitaal_talent_logoDans le contexte de la coordination fédérale de la Semaine numérique, le Centre de Ressources a découvert les actions menées par la ville de Gent (Gand) et c'est assez spectaculaire : pour la cinquième année consécutive, dans le cadre du programme Digitaal.Talent@Gent, plus de 50 animations ont été programmées !
Mais le travail de l'équipe de Digitaal Talent ne s'arrête pas là, un label "Digitaal Talent @ Gent" permet à toutes structures de se faire reconnaître comme acteur de la lutte contre la fracture numérique, des bornes d'informations sont mises à disposition des usagers, un service de location d'ordinateurs a été mis en place, etc...

Mais demandons à la responsable de ce programme, Martine Delannoy, de nous expliquer davantage tout cela...

  • Martine, bonjour, vous êtes la directrice du programme «Digitaal talent» à Gent, en quoi consiste ce programme ?

Le programme  «Digitaal.Talent@Gent» cadre dans la stratégie «Gent2020». Dans celle-ci des thèmes prioritaires ont été identifiés sur lequel nous travaillons de manière coordonnées avec tous les acteurs locaux, avec les différents niveaux gouvernementales (provinciale, fédérale et européenne) et avec les experts dans le domaine de la facture numérique.  Nous élaborons ensemble une stratégie logique, identifions les lacunes et développons des solutions durables.

Les axes sur lequel nous travaillons sont les suivantes :

1. Aptitudes digitales
2. L'aide à l'utilisation des TIC
3. Compétences digitales pour trouver un emploi
4. Communication digitale
5. Participation par le biais d'outils informatiques

Concrètement, nous faisons :

- Un inventaire de toutes les activités locales
- Nous informons le public sur l'offre complète à Gand
- Nous fournissons l'information nécessaires et amenons les différents acteurs à collaborer
- La semaine numérique gantoise depuis 2006
- Nous offrons des cours « train the trainer »
- Service de location d'outils informatiques
- Nous offrons du support aux espaces publics numériques
- Nous travaillons sur des thèmes d'actualité
- Développons des projets qui répondent à des besoins réels
...

  • Je lis sur votre site que Le label "Digital Talent @ Gand" permet maintenant aux initiatives de Gand portant sur la réduction de la fracture numérique de se faire reconnaître. Quelles sont les conditions pour obtenir ce label et que permet-il ?

La label Digitaal.Talent@Gent à été développé pour aider les citoyens à reconnaitre les activités contre la fracture numérique.  Ces activités sont très diverses.  Pour pouvoir utiliser ce label, le projet ou l'activité doit traiter des TIC, être ouvert à tous et si un coût est demandé, celui-ci doit être minimal. 

  • Sur votre carte, je vois qu'il y a déjà 97 espaces reconnus ainsi qu'une salle mobile, c'est énorme ! Est-ce gratuit partout et quel est le personnel qui anime ces espaces ?

Toutes les espaces numériques à Gand sont gratuits.  La plupart d'entre-eux ont commencés seuls sans savoir qu'il y en avait autant.  Chacun travaillait sur la fracture numérique et considérait un espace numérique comme une solution évidente.  Mais chaque espace est très différent, la plupart sont petits et très peux d'entre eux sont animés, malheureusement...

Nous venons de terminer une étude de tous ces lieux.  Des critères ont été élaborés et un plan d'action a été mis en place pour améliorer la qualité de toutes ces espaces, offrir de l'accompagnement et du support technique.  Durant la semaine numérique 2011 nous montrerons les résultats.

  • J'ai été particulièrement impressionné par votre programme de la Semaine numérique 2010, en quoi cet évènement est important pour vous ?

Gand est la seule ville qui participe à la semaine numérique en Flandre depuis son début en 2006.  Et la première à le faire de manière coordonnée.  Par le biais de ce projet concret on invite tous les ASBL et organisations à Gand à collaborer, et le résultat en vaut certainement la peine !  Ensemble, nous arrivons à motiver les citoyens à découvrir ou développer leurs talents pour devenir de vrais pros (ou comme on dit à Gand :« Digitale talenten »).

  • Dernière chose, Martine, la Ville de Gand est jumelée avec celle de Mangaung en Afrique du Sud, et je lis que vous avez pris contact via la vidéoconférence, la Coupe du monde de football vous a-t-elle inspirée ? ;-)

La ville de Gand est jumelé avec Mangaung la ville capitale de la province Free-State depuis 2004. Nous travaillons ensemble sur plusieurs sujets et échangeons nos bonnes pratiques et notre expertise.  Sur le sujet de la fracture numérique et nous avons beaucoup en commun, ceci fut confirmé lors de notre vidéoconférence...
Je suis toujours à la recherche de nouveaux projets, peut-être un jeux de foot virtuel dans le futur ? On verra bien ;)

Lien vers le site : http://www.gent.be/eCache/THE/1/22/407.html


Tags : EPN - fracture-numérique - semaine-numérique

En direct du Forum des usages 2010 de Brest : "Qu'entend-on aujourd'hui par e-inclusion ?" par Margot Beauchamps

Cet article d'Elisabeth Le Faucheur Joncour provient du site @Brest.

Margot Beauchamps, doctorante à l'université de Paris 1, qui travaille sur les inégalités d'accès aux ressources d'Internet dans les quartiers en politique de la ville, interviendra jeudi dans la session "Qu'entend-on aujourd'hui par e-inclusion ?"

La tendance est de plus en plus de parler d'e-inclusion à la place de fracture numérique. Est-ce que pour toi, ce changement de discours a un sens et rend compte d'une réalité ?

Ce glissement de vocabulaire est le résultat d'une prise de conscience. Le terme de fracture numérique est largement décrié, car il semble inadapté pour rendre compte des multiples manières de se sentir éloigné de la société de l'information. Il suggère une division binaire entre les connectés et les non-connectés et laisse penser qu'il suffit de résoudre la question de l'accès pour passer d'un côté à l'autre de la fracture.

L'adoption du terme d'e-inclusion témoigne d'un changement d'approche dans les politiques publiques numériques des pays du Nord, où, si la question de l'accès au réseau n'est pas résolue pour tout le monde, le défi posé par l'inégale capacité de chacun à tirer le meilleur bénéfice social d'Internet semble plus difficile à relever. Elle témoigne non seulement d'une plus grande attention aux usages, mais aussi d'un élargissement de la perspective des actions de lutte contre les inégalités d'accès aux ressources d'Internet avec une meilleure prise en compte des dimensions multiples de l'exclusion sociale.

Les politiques de la ville se préoccupent-elles de ces questions aujourd'hui ?

Au niveau national, l'e-inclusion devient une préoccupation qui prend une importance de plus en plus grande, au moins dans les discours : les colloques et journées d'étude organisés par les organismes gouvernementaux sur la question de l'inclusion numérique, notamment dans les quartiers en difficulté, se multiplient. Cependant, ces discours ne se traduisent qu'à la marge en actes. Au niveau local, on constate une très grande diversité du degré de prise en compte de la question. Un sondage récent réalisé par l'IRDSU (le réseau des acteurs du développement social urbain), montre que les acteurs de la politique de la ville ne saisissent que rarement les enjeux liés à l'inégale accessibilité aux ressources d'Internet et au risque d'exclusion sociale qui peut en découler. Il apparaît même qu'une grande partie des acteurs du développement social et urbain, notamment dans le secteur associatif, n'ont pas les moyens (en terme d'équipements et de formation) de bénéficier des avantages qu'apporteraient Internet dans leur travail au quotidien auprès des publics en difficulté. Néanmoins, sur certains territoires, une réelle dynamique d'e-inclusion a été impulsée et irrigue tout un réseau de personnes impliquées dans l'action sociale. Le travail des acteurs brestois sur le quartier de Kérourien, de la maison@ Grigny, en sont des exemples.

Quels sont, selon toi, les axes à développer dans le cadre d'une politique publique 'e-inclusive' concrète aujourd'hui ?

Les mesures visant à une meilleure inclusion numérique ne peuvent faire l'économie d'une approche globale de la question de l'exclusion sociale. C'est en partant des besoins, des attentes et des envies des publics en difficulté que les actions en faveur de l'inclusion numérique peuvent permettre une réelle appropriation d'Internet et rencontrer les objectifs sociaux qu'elles visent. À mon sens, les politiques publiques doivent se garder de faire peser sur les personnes en difficulté une injonction à l'usage d'Internet qui peut être contre-productive. Il ne faut pas perdre de vue qu'Internet reste un outil qu'il s'agit, dans la démarche d'inclusion numérique, de mettre au service d'une augmentation des capacités de chacun. Il faut s'affranchir de l'idée d'un déterminisme technique qui semble sous-tendre encore une partie des actions de lutte contre la « fracture numérique », idée selon laquelle le dispositif technique, en l'occurrence Internet, orienterait nécessairement les usagers vers des pratiques socialement libératrices. C'est pourquoi il me semble important de travailler à la convergence du travail social et du travail plus spécifique de l'accompagnement aux usages d'Internet. Pour certains publics particulièrement isolés, ce n'est qu'en s'appuyant sur les travailleurs sociaux ayant établi une relation de confiance dans la durée que l'on peut définir des projets individuels ou collectifs utilisant l'ordinateur et Internet comme support. L'expérience montre que l'apprentissage de l'utilisation de l'outil dans le cadre d'un projet défini plaçant l'apprenant dans une démarche active qui donne du sens à la pratique télécommunicationnelle peut être un outil de reconquête de l'estime de soi.

Souligner l'importance de cette convergence entre l'accompagnement des usages d'Internet et l'action sociale ne signifie pas qu'un travail sur des solutions infrastructurelles (réseau de télécommunication et équipements) plus inclusives, visant notamment à réduire le coût d'accès à Internet, sont inutiles. Au contraire, il apparaît que le frein financier reste important pour une partie des personnes éloignées d'Internet. Et pour les personnes à faibles revenus qui surmontent cet obstacle, c'est souvent au prix d'un sacrifice sur d'autres postes de dépenses aussi indispensables. Ce pan infrastructurel des politiques publiques se décline selon plusieurs axes qui mobilisent des réseaux d'acteurs de milieux très différents à toutes les échelles. L'implication des acteurs locaux (intercommunalités, communes, régions et acteurs du logement social) peut permettre de mettre en place des solutions de connexion à Internet à tarif social, comme Eric Lamoulen, et Norbert Friant le montreront. Au niveau national, une réflexion a été lancée pour faire évoluer le service universel des télécommunications. Pour le moment, cette tarification sur critère social, financée par une contribution versée par l'ensemble des opérateurs, ne concerne que le service de téléphonie fixe. Il s'agit de la transformer en un service universel numérique, permettant aux bénéficiaires de ce tarif social d'accéder à une gamme de service en adéquation avec le offres proposées par les opérateurs. Diverses pistes sont également explorées pour faciliter l'équipement des ménages à faibles revenus.

Posté le 30 juin 2010 par Elisabeth Le Faucheur Joncour

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Tags : fracture-numérique - france

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