Le blog

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Wallonie en poche : devenir le Google des services locaux

En un an, LetsGoCity n'a pas ménagé ses efforts de fédération des applications mobiles de proximité. Son ambition : être la référence wallonne des solutions numériques locales proposées aux citoyens. Son actualité : une refonte complète de son interface qui se présente dorénavant, à l'instar de la Timeline de Facebook, comme un flux de services géolocalisés.

 

Portail de services locaux

L'idée au départ de LetsGoCity et de son application Wallonie en poche est toute simple. "Nous nous sommes rendus compte ", explique son CEO Pierre Labalue, "que si il existe beaucoup de créations, d'initiatives, de sites Web, de développements d'applications mobiles, elles sont peu utilisés au quotidien. En moyenne, l'utilisateur embarque sur son smartphone 50 applications. Mais dans la pratique, il n'en utilise régulièrement qu'une dizaine, dont 7 sont horizontale. Ce sont les incontournables Facebook Messenger, Google Hangouts, LinkedIn ou WattsApp. In fine, il ne reste ainsi que 2 ou 3 applications à finalité locale et parmi celles-ci, très peu ou pas du tout sont développées en Wallonie. Concrètement, si vous voulez savoir quand a lieu un prochain événement dans votre commune, vous allez sur Facebook. Si vous voulez savoir quand passe le train, vous consultez Google et si vous cherchez un numéro de téléphone ou un bon restaurant, vous passez par TripAdvisor. LetsGocity est ainsi né d'un constat général des territoires connectés wallons : il existe beaucoup de très chouettes applications mais très peu sont réellement utilisées au quotidien. D'où l'idée de les rassembler dans un portail des services SmartCity orientés citoyens"

 

Partenariat avec Jules Lesmart et BetterStreet

"Nous travailler à fédérer les applications mobiles wallonnes dans une interface unique qu’on a appelé Wallonie en poche. Nous avons démarré il y a un an avec quelques services de proximité : la collecte des déchets, les horaires de bus, ceux des trains. Il est également stratégique pour nous de nouer des partenariats avec des startups. Le premier d'importance est celui conclu avec BetterStreet qui est dorénavant utilisable depuis Wallonie en poche. On rejoint aussi des écosystèmes comme celui de Jules Lesmart. Cela nous permet d’être au plus près pour travailler sur l’interopérabilité avec les solutions des acteurs présents sur cette plate-forme.

 

Mur de services

L'application actuelle se présente comme un mur de services auquel on peut ajouter ou supprimer des applications mobiles bâties à partir des jeux des données d’organisations comme les TEC ou la SNCB ou d’intercommunales comme le BEP de la Province de Namur ou Idelux. "Nous veillons également à intégrer dans Wallonie en poche des communautés durables comme les clubs sportifs, les zonings ou les services communaux ou des événements éphémères comme SmartCity Wallonia ou le Hackathon citoyen C'est ainsi que la commune d’Ottignies Louvain La Neuve injecte les infos "smart" de son service urbanisme (heures d’ouvertures,…) et que le Val Benoît informe de l’état de ses différents chantiers. Nous sommes en train d’intégrer le guichet électronique de la commune de la Hulpe. Via Itsme, les habitants pourront commander et payer leurs documents à partir de Wallonie en poche. L’ASBL Commerce Liégeois utilise notre application pour recenser les vitrines adaptés aux personnes à mobilité réduite."

 

Nouvelle interface

Les prochains chantiers? Pierre Labalue: "Il s’agit de passer de la douzaine de services actuels à une trentaine, voire une centaine. Si vous avez une question sur un service de proximité, vous devez pouvoir trouver la réponse sur Wallonie en poche. Nous voulons devenir le Google des services locaux. Nous avons totalement repensé l'application à cet effet. A l'instar du fil d’actualité de Facebook, nous avons développé une nouvelle interface qui se présente comme un flux de services couplé à un moteur de recherche contextualisable. On peut dorénavant ouvrir Wallonie en Poche n'importe où en Wallonie et voir les services proposés dans l'endroit où l'on se trouve."

Tags : données ouvertes - Smart

Hackathon eGov Wallonia : de l'Open Data à la gouvernance ouverte

Le premier Hackathon wallon a repositionné la wallonie en temps que précuseur local de l'open dataLe premier Hackathon wallon qui s'est tenu le premier week-end d'octobre dans l'espace Coworking Namur a accouché de 3 lauréats dans des domaines aussi variés que la mobilité, la transparence parlementaire ou les arbres remarquables (namurois). Le principe d'un Hackathon (contraction de hack et de marathon) est d'exploiter des sources de données mises à disposition par les administrations et services publics. Durant trois jours, des développeurs informatiques, des responsables de l'administration régionale, des para-stataux régionaux et des citoyens usagers se sont rassemblés avec un objectif : développer le prototype d'un ou plusieurs services en ligne à destination des usagers publics.

Innovation ouverte
Philippe Verstichel, co-organisateur avec Jean-Yves Huwart de ce premier marathon de données wallon : « L'Hackathon E-Gov Wallonia s'inscrit dans le programme Creative People de Creative wallonia. Couplant l'Open Data à l'E-governement, il se distingue par sa métholologie basée sur l'innovation ouverte et par sa dimension collaborative. » Encadré par l'Agence de Stimulation Economique, supporté par l'eWBS et par Infopole, il a réuni l'espace de 3 jours les mondes de l'administration, des associations citoyennes et des développeurs. « Nous avons réussi à mettre autour de la table des acteurs et des univers qui, en règle générale ne se côtoient pas. Ce premier Hackathon montre qu'on peut initier des projets où administrations, développeurs et designers travaillent de concert au service du citoyen. L'événement a pu compter sur des sets de données exceptionnels : la cartographie des chantiers de 5 communes wallonnes, les données Trafiroute en temps réel, les infos SNCB et les coordonnées des 30.000 arrêts de bus. En tout, une quinzaine d'organismes publics ont joué le jeu et mis à disposition leurs sets de données dont l'INS, le Forem,  la Ville de Namur, l'ETNIC, le BEP et la CWAPE. » 7 projets ont été développés dont un à la demande des pompiers pour assurer le bon routage des véhicules de secours tenant compte des largeurs de rue ou des travaux en cours. Les équipes ont également travaillé sur une application de géolocalisation des bus en temps réel à partir d'un smartphone.

Trois lauréats

Les organisateurs avaient décidé de récompenser 3 équipes, l'une pour le prototype jugé le meilleur, l'autre pour celui matérialisant la meilleure idée, le troisième pour celui qui accouchait d'un maximum de sources de données différentes. Le prix du meilleur prototype a été attribué à l'application MobilIT (prononcer mobilité). Il s'agit d'un comparateur de moyens de transports dans une approche multi-modale (route, train et vélo) et multi-critère (temps, coût, CO2, calories, confort), ce à partir de set de données mises à disposition pour l'occasion par les TEC et la SNCB : routes et autoroutes, ravel et voies lentes, horaires des trains et bus. Le prix de la meilleure idée revient à NosElus.be. Cette application a pour ambition de rendre accessible et diffuser le travail parlementaire. Le projet le plus « multi-source » s'intitule « Création Parcours Magique ». Il s'agit d'une application mobile qui va permettre de découvrir une ville (celle de Namur en l'occurence) par le biais d'un parcours ludique conçu à partir des set de données des Musées de la ville, du patrimoine wallon, des arbres remarquables et des trajets fluviaux. Jean-Yves Huwart : «Avec cette manifestation, nous avons réussi à percer une brèche dans le mur de la résistance à l'Open Data et montré l'intérêt d'une nouvelle manière de travailler de façon croisée et ouverte. »

Tags : ASE - données ouvertes - eWBS - Forem - Hackathon - Huwart - Namur - Open Data - Open Innovation - région-wallonne - Verstichel - Wallonie