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One Laptop per Child: livrer un ordinateur portable à tous les enfants des pays en voie de développement

Lancée en 2005 par Nicholas Negroponte, célèbre professeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), la fondation One Laptop per Child (OLPC) a pour but de procurer un ordinateur portable, connectable à internet, aux enfants les plus pauvres de la planète. Ce pari est d'abord éducatif: connectés à l'information du monde, ces enfants disposeront des nouvelles opportunités d'apprendre, d'expérimenter et d'échanger. Avec un bagage plus grand, ils augmenteront leurs chances de sortir de la pauvreté, estime la fondation.


One Laptop per Child: livrer un ordinateur portable à tous les écoliers du Sud

La tâche des promoteurs de OLPC a été particulièrement ardue : mettre au point un ordinateur à 100 $, robuste, auto-rechargeable, avec un écran permettant une lecture au soleil et susceptible de se connecter à un réseau sans fil (WiFi ou mobile). De plus, l'appareil doit pouvoir résister aux conditions locales (poussière, chaleur, etc.).

Une fois l'ordinateur conçu, il a fallu convaincre les ministères de l'éducation des différents pays en développement d'acquérir et de distribuer ces ordinateurs dans les écoles. Les gouvernements uruguayen et péruvien ont été les premiers à passer commande. En Afrique, le Ghana, le Sierra Leone et le Rwanda sont également devenus des partenaires de OLPC. Au total, près de 2 millions de XO auraient été distribués. Dans le monde, environ 1 milliard d'enfants fréquentent une école. OLPC estime à 100 millions le nombre total d'écoliers auxquels s'adresse son programme. Un long chemin reste donc encore à parcourir pour équiper cette vaste population...

Lien vers One Laptop per Child (OLPC)

Lien vers la galerie de photos de OLPC

Le Wiki officiel de l'OLPC

(Via l'article de l'AWT : "OLPC: livrer un ordinateur portable à tous les écoliers du Sud")


Tags : Afrique - AWT - enfant - International - Internet

Le Ghana, cimetière de nos déchets électroniques

Le recyclage électronique coûte cher alors l'occident envoie illégalement leurs déchets dans des pays en voie de développement qui réduisent fortement les frais.

Ces déchets sont notamment envoyés au Ghana, qui, en l'espace d'un temps record, est devenu un immense cimetière digital électronique.

Les jeunes ghanéens, pour gagner quelques centimes, tentent de recycler ces déchets dans des conditions très dures et dangereuses pour leur santé. Ils récupèrent notamment le cuir et le laiton qui leur rapportent quelques centimes.

Ces ordinateurs sont censés être recyclés pour soi-disant réduire la fracture numérique,  mais ils tuent des gens, ils finissent dans les rivière, contaminent les poissons, les sols, l'atmosphère et la qualité de l'air est devenue désastreuse. Les gens ont des cancers , les enfants ne peuvent plus respirer, ils crachent du sang, ont des insomnies par leurs difficultés de respirer. Ils ont des douleurs au ventre mais ils travaillent tout de même dans ces décharges pour aider leur parent ou payer leurs études.

Les déchets non récupérables sont brûlés et jetés dans les rivières qui étaient, il  y a quelques années, un paradis pour les poissons et les pêcheurs, tous disparus aujourd'hui. Ces déchets rejoignent petit à petit les océans. C'est une vraie bombe à retardement écologique !

La Convention de Bâle signée par nos pays interdit l'exportation des déchets toxiques vers les pays en voie de développement mais nombreux détournent cette loi en envoyant ces déchets sous forme de dons caritatifs. Ils sont censés être en état de marche mais c'est loin d'être le cas pour les trois-quart.

Un reportage d'Arte nous fait voir ces conséquences désastreuses et scandaleuses qui n'est pas moins qu'un génocide.

[youtube ic5WPSPTNSo]

[youtube 2PuCXO8E5vo]

Tags : Afrique - écologie - développement-durable - fracture-numérique

Entrez dans une belle histoire au Mali !

Le Club Informatique de Moribabougou (CIM) n'est pas un inconnu dans le réseau des Espaces publics numériques de Wallonie. Et EPN-Ressources s'est déjà fait l'écho des micro-projets soutenus au Mali par l'association LIRE AU VILLAGE.

Oumar Amadou Touré, étudiant à l'origine du projet CIM, et les jeunes du club ne ménagent pas leurs efforts pour réduire la fracture numérique dans leur commune.

Les moyens sont très limités, et partager ses compétences en informatique n'est pas chose aisée quand on ne dispose pas de matériel.
En août dernier, afin d'assurer de nouvelles formations, il a été une nouvelle fois incontournable de louer un cybercafé...

Or le besoin de formation est régulièrement exprimé de façon criante par de nombreux enfants et jeunes maliens, bien au-delà de Moribabougou.
Et suite à des demandes déjà exprimées, des animateurs du club envisagent à présent de se déplacer à l'intérieur du pays.

Vous voulez vous impliquer ?
Voici un moyen d'aider concrètement cette jeune équipe motivée et bénévole à remplir sa mission ...

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Tags : Afrique - collaboration - EPN - formation - réseaux des EPN - solidarité - TIC - Wallonie

Formations prometteuses à Moribabougou (Mali)


Le site LIRE AU VILLAGE donne régulièrement des nouvelles de micro-projets au Mali dont EPN-Ressources s'est déjà fait l'écho.


Étudiant malien soucieux de rendre les NTIC accessibles aux jeunes de sa commune située à quelques kilomètres de Bamako, Oumar Amadou Touré crée le Club Informatique de Moribabougou (CIM) en mars 2008.



Après la formation des formateurs du club organisée en décembre 2008, il est réjouissant d'apprendre que la première formation de jeunes élèves d'avril 2009 a été une réussite.

Formation de jeunes élèves de Moribabougou, avril 2009



Que ce soit grâce à la troisième rencontre du réseau à Péruwelz en janvier 2008, aux ReWICs 2008 ou encore à la lecture du guide des EPN (page 14) distribué lors du Colloque régional « Une société de l'Information pour tous » organisé à Namur en décembre 2008, nombreux sont les animateurs des EPN des Pouvoirs locaux de Wallonie à être sensibilisés aux réalités de l'Afrique de l'Ouest en matière de TIC.

Aux ReWICs d'avril 2009, plusieurs animateurs dialoguent en direct avec Oumar. Mais quarante kilomètres, c'est la distance qu'il a dû parcourir pour trouver un cybercafé permettant cette courte visioconférence !

Aux dernières nouvelles, il semble toutefois techniquement possible de disposer d'une connexion à haut débit à Moribabougou - un financement doit cependant être trouvé...

En juillet prochain, j'apporterai à Moribabougou un appareil photo et une caméra numériques.

Si quelques animateurs souhaitent partager des tutoriels avec les formateurs du CIM, je suis prêt à les copier sur un disque dur externe.

En attendant une amélioration des conditions techniques de communication, voici une réelle occasion de participer à la lutte contre la fracture numérique au-delà de nos frontières, et de commencer concrètement une collaboration.

Le défi est lancé. Merci d'avance.

Et que ceux qui disposent d'un peu de temps n'hésitent pas à découvrir le docteur Cheick Modibo Diarra dans son pays natal.

Ancien navigateur interplanétaire de la NASA, cet astrophysicien malien est devenu président de Microsoft Afrique en 2006. Mais il reste avant tout « un soldat du développement de l'Afrique ».

Et la promotion de l'utilisation des NTIC dans toutes les activités de développement est au coeur de ses préoccupations...

Tags : Afrique - collaboration - EPN - formation - réseaux des EPN - TIC - Wallonie

Wikipédia à télécharger!

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Wikipédia à télécharger ? Non, ce n'est pas un rêve, c'est déjà une réalité. En association avec l'Organisation Non Gouvernementale internationale SOS Villages d'Enfants, la Wikimédia Foundation a réalisé une version téléchargeable de Wikipédia (uniquement en anglais) notamment pour des écoles en Afrique du Sud et en Inde.

Ce beau projet réunit un volume encyclopédique de 34 500 images, 20 millions de mots qui composent les 5500 articles (sans liens externes c'est-à-dire sans URL extérieurs à Wikipédia).

La version 2008/2009 de ce Wikipédia pour les écoles destiné à des enfants de 8 à 17 ans vise à couvrir avant tout des pays en voie de développement et où la connexion Internet n'est pas aisée. Par rapport à l'édition précédente, 15 % du contenu a été oté de cette version et 2000 articles ont été ajoutés. La sélection des articles se base sur le curriculum britannique (bases communes du programme scolaire en Grande-Bretagne).

Pour en savoir plus sur cette version de Wikipédia à télécharger

Consultez la page 2008/9 Wikipedia Selection for schools qui explique les différents choix et la démarche suivie. L'index des thèmes couverts figure en ligne tout comme l'index des articles par mot.

Où télécharger Wikipédia for schools ?

La version Wikipédia For Schools peut être téléchargée gratuitement et être utilisée gracieusement dans un cadre non marchand à cette adresse (en BitTorrent). Attention, la taille du fichier est de l'ordre de 3,5 Go. Cette version peut donc être par exemple être gravée sur un DVD.

A quand une version en français de ce travail ?

Tags : Afrique - CMS - enfant - fracture-numérique - International

FrontlineSMS, un système d'envoi groupé de SMS pour rendre service

FrontlineSMS est un projet non marchand de bénévoles à travers le monde passionnés par la mobilité et ses applications... Frontline SMS, c'est d'abord une application fournie gratuitement pour les associations qui gère un "hub" de communication. Reconnu internationalement et présenté dans de nombreuses conférences, ce logiciel fédère aujourd'hui une communauté importante et grandissante d'utilisateurs qui innove.

Une fois installé, le logiciel permet l'envoi et la réception de SMS via des téléphones portables (GSM) sans aucune interface Web. FrontlineSMS a la spécificité d'être adapté à de nombreux modèles de téléphones et de modems et présente une interface d'administration et de paramètrage qui enregistre les numéros d'envois et de réception des messages courts sur un simple PC (et non pas sur un serveur) avec une facilité d'installation. Le logiciel permet de lancer des sondages ou messages informatifs individuels ou par envoi groupé. Cette application ne s'affranchit bien évidemment pas des coûts de communication téléphonique d'envoi voire de réception des SMS (variant selon les pays et les opérateurs).

Depuis 2005, ce logiciel  est utilisé par des ONG (Organisations Non Gouvernementales) dans plus de 40 états dont une majorité de pays en voie de développement. Sur le site FrontlineSMS, la communauté d'utilisateurs est particulièrement active et montre de nombreux exemples judicieux et pertinents de l'usage de de l'application : dispositifs d'alertes, coordination de moyens de secours, lancement de sondages, demande d'infos sur la santé, mobilisation collective, programmes d'éducation à distance, information météo... En Europe, FrontlineSMS est utilisé en Espagne, en Grande-Bretagne, en Suisse, en Albanie... La carte des organisations utilisant ce logiciel impressionne par sa répartition territoriale sur la Planète et la variété des objectifs locaux portés par son appropriation.

FrontlineSMS est gratuit en s'inscrivant sur le site du logiciel. Il suffit de remplir un formulaire pour pouvoir obtenir un lien de téléchargement. Un EPN communal ou géré par une ASBL (association) peut tout à fait utiliser FrontlineSMS comme canal supplémentaire de communication et d'information.

Tags : Afrique - association - logiciel-libre - mobilité

OpenSpell, un logiciel libre pour apprendre des langues

En Afrique du Sud, il existe 11 langues officielles. Comment s'y familiariser ? Comment les apprendre et donner le goût aux enfants de les découvrir ?

Des chercheurs l'Institut Mereka du CSIR de Prétoria (Council for Scientific and Industrial Research) ont eu l'idée d'élaborer OpenSpell, un logiciel ludique et pédagogique à destination des enfants défavorisés pour faciliter l'apprentissage de ces 11 langues : Afrikaans, Ndedele, Sepedi, Swati, Xhosa, Zulu, Sesotho, Tshivenda, Setswana, Xitsonga et Anglais.

OpenSpell est un logiciel libre dont la version Sud-Africaine est téléchargeable gracieusement. Son principe : chaque enfant est invité à écouter des séquences parlées (et épelées) des différentes langues proposées avant de les écrire ou de les dire. Le but : écrire des mots simples et les apprendre pour les réutiliser au quotidien.

L'interface est adaptée à un public jeune avec des images et des couleurs. Le logiciel propose 3 niveaux de difficulté 'débutant, niveau 1 et niveau 2). Aujourd'hui, OpenSpell va plus loin avec une version en Wolof (parlé au Sénégal), en Arabe et aussi en Français.

Pour plus d'information sur OpenSpell, consultez le wiki officiel du logiciel.

Tags : Afrique - alphabétisation - langues - logiciel-libre

La Source : Bibliothèque numérique libre sur une borne Linux au Mali



La Source, c'est le nom d'un drôle de projet bien pensé au Mali et pour le Mali : la conception d'une borne de  distribution de contenus libres locaux : des logiciels, des livres, de la musique, des films, du contenu de Wikipédia, des vidéoclips... à transférer sur une simple clé USB pour ordinateur mais aussi pour téléphone portable et GSM .


Pour une somme modique, il est possible de télécharger ce contenu via une interface qui a été réalisée au Mali avec des logiciels libres et sur un système d'exploitation Ubuntu. Cette borne informatique a un avantage indéniable : éviter de se connecter à Internet ce qui a un coût non négligeable en Afrique.


Ce projet est une collaboration entre l'association malienne Kunnafoni dont le but est d'améliorer l'accès à l'Information aux communautés locales (accès aux outils de communication - informatique, radio, papier - et promotion des langues et cultures locales) et Ubuntu Mali.

Découvrez La Source mis à disposition du grand public dans une librairie-papeterie de Bamako et l'avenir du projet dans cette vidéo, un reportage récemment diffusé sur la Chaîne TV France 24. Enfin, retrouvez tous les détails du projet sur le site officiel de La Source.

Rêvons et imaginons une version de cette bibliothèque-borne numérique en Europe pour nos EPN...

Tags : Afrique - CMS - collaboration - creative-commons - livre - logiciel-libre - mobilité - son

Stage première semaine de juillet...Illustration d'une comptine à l'EPN de la bibliothèque communale de Mons

Les deux livres de comptines choisis sont Comptines et berceuses du boabab (L'Afrique noire en 30 comptines) collection Didier Jeunesse et à l'ombre du flamboyant (30 comptines créoles).
Ce sont des chants courts et en langue étrangère.

Après avoir choisi, les enfants réalisent le fond de la scène dans ArtRage (ils ont décidé de mettre des arbres). Les personnages sont dessinés et coloriés à la gouache sur une feuille de carton pour ensuite être découpés et mis sur un bâtonnet.
Pour terminer, les enfants racontent timidement leurs petites histoires. Ces enfants ont de 5 à 6 ans, ce sont les vacances et on ne peut pas leur demander d'apprendre tout par coeur.

Ci-dessous les personnages, fonds et vidéos... créés par Antonin et Mario.

Les personnages

Antonin


Mario


Les fonds

Antonin


Mario


Pour voir  les vidéos  rendez-vous sur http://epnmons.blogspot.com/2008/07/stage-premire-semaine-de.html

Tags : Afrique - animation - enfant - EPN - Wallonie

Au coeur de la fracture numérique au Burkina Faso

Il y a des réalités qui sont difficiles à percevoir parfois dans nos "petits chaussons" d'internautes occidentaux habitués au "presque partout" haut-débit, à la relative facilité à trouver un ordinateur pour "avancer" dans la vie ou pour les loisirs, à cette vague annoncée quasi-prophétique du Web 2.0 qui révolutionnerait le monde voire les échanges commerciaux de notre planète. Les scénarios d'usages d'un futur clinquant sont bien pâles au regard de la réalité de la fracture numérique.

De ces discours emphatiques malhabiles de technophiles où nous aimons découvrir et faire découvrir, dans une curiosité d'esprit certaine, il y a involontairement parfois l'oubli d'un ailleurs... D'une planète où à peine 25% des humains ont la possibilité de se connecter à Internet (tout en sachant qu'il ne s'agit là que d'une possibilité technique à laquelle il faut ajouter l'inévitable et long apprentissage), où la notion même du raccordement électrique relève quasiment du miracle.

De cette réalité d'un ailleurs, nous ne percevons le plus souvent que des bribes d'informations, des initiatives qui ont du mal à perdurer faute de moyens, d'organisation... Et non pas faute à la volonté locale d'avancer. Avec le temps et la redondance des problèmes, nos médias occidentaux sont devenus peu sensibles au sujet de ceux qui n'ont pas accès à Internet et à ceux qui ne savent pas, surtout lorsque cela concerne des personnes à des milliers de kilomètres de notre Europe.

Parfois, dans un élan soudain, on voit poindre des récits de là-bas, d'un inconnu pour des causes connues et l'on se plaît à imaginer un coup de baguette magique qui pourrait changer la situation.

Hier, le quotidien Le Monde sous la plume du journaliste Bertrand Le Gendre a publié un remarquable article-reportage sur les difficultés de l'accès à Internet au Burkina Faso... et l'espoir... l'espoir... A lire impérativement : "Au coeur de la fracture numérique" :
"Aujourd'hui, 80 % des habitants de la planète sont exclus des réseaux d'information mondiaux. Moins de 4 % des Africains sont connectés au Web, la plupart au Maghreb et en Afrique du Sud. Et 0,5 % des Burkinabés seulement utilisent Internet (...)

Cette antenne satellitaire arrose, grâce à une liaison sans fil Wi-Fi, un cybercafé proche du centre de télémédecine. Enfants rieurs le nez collé à l'écran, commerçants affairés, élèves préparant un exposé, fonctionnaires consultant le site de leur administration... A Zorgho et ailleurs, les cybercafés font aujourd'hui partie du paysage. Le Burkina en compterait une centaine.

Dans ce pays analphabète à 70 %, où le papier manque, où les bibliothèques dignes de ce nom sont rares, où 7 % des familles seulement ont la télévision, Internet est une source jaillissante d'images, de textes et de sons, à laquelle les déshérités du savoir, les frustrés du réseau planétaire, viennent étancher leur soif."

Tags : accès - Afrique - fracture-numérique

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