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CiLo, le Crowfunding des Initiatives Locales

Début mai, le Bureau Economique de la Province de Namur a présenté CiLo, un nouveau service de financement participatif d'initiatives locales. Grâce au Crowdfunding, le BEP souhaite doter la Province de Namur d'un outil original d'animation et de dynamisation du territoire en proposant une alternative aux solutions classiques de financement.

 

François Laureys, chef de projet:"L'idée est de donner une visibilité aux (porteurs de) projets du territoire namurois et de favoriser la création d'une communauté interagissant autour d'initiatives locales. Pour pouvoir être publiés sur notre plate-forme, celles-ci doivent avoir un lien direct avec la Province de Namur: soit parce qu'elles concernent une commune, une localité, un organismé située dans le namurois; soit parce qu'elles sont portées par des habitants de la Province. En outre, les projets doivent être intégrés dans le tissu urbain ou rural et relever un défi du territoire."

 

Favoriser la cohésion sociale

D'autres critères encore pris en compte : seront favorisés les projets culturels, sociaux et/ou associatifs stimulant la cohésion sociale, témoignant de créativité, faisant preuve d'innovation, s'inscrivant dans une logique durable ou encore prenant en compte la réalité des personnes à mobilité réduite. Le comité de sélection de l'équipe du BEP pourra s'appuyer 4 partenaires rassemblés dans un comité d'avis : La Fondation Roi Baudouin pour son expertise en matière de sélection de projets et déductibilité fiscale ; La Fondation Rurale de Wallonie pour son ancrage et ses liens avec les acteurs du développement rural ; le réseau Financité pour sa maîtrise des financements alternatifs et le Smart City Institute pour le volet Smart région. Ceux-ci seront systématiquement consultés pour tout projet dépassant 10.000 €.

 

Formés et informés

C'est le français EasyCrowd qui a été choisi pour développer la plate-forme du BEP. Pourquoi une plate-forme propre plutôt qu'une solution existante comme Kiss Kiss Bank ? François Laureys : "Nous ne voulions pas être noyés dans la masse des projets. Il s'agit avant tout de donner une visibilité et un appui aux initiatives locales, de permettre une interaction entre les donateurs et les porteurs de projets, de créer une dynamique territoriale. Pour mener à bien le développement de CiLo, nous nous sommes entourés de deux initiatives belges: la ville de Gand qui a lancé sa propre plate forme Crowdfunding Gent et la plate forme bruxelloise Lita.Co qui elle nous a beaucoup aidé sur l'accompagnement des projets" Il s'agit également d'encadrer dès le départ les porteurs de projets. Sophie Marlet, Projets Internet et communication: "Entre le moment où le projet est soumis et accepté et celui où il est posté, il se passe 1 mois. Nous informons les porteurs de projets et les formons au mécanisme du crowdfunding. Nous apportons également une aide sur tout le volet communication et promotion."

 

La Province partie prenante

La Province de Namur est partie prenante pour ce volet. Sa cellule audiovisuelle va proposer aux porteurs de projet des services comme de la fourniture de vidéos, du coaching ou de la présentation des projets. Sophie Marlet : "Réaliser un dossier, choisir les bons supports visuels, se rendre visible auprès des donateurs potentiels, les porteurs des projets retenus sont accompagnés pas à pas." En échange de ses services, le BEP demande une commission de 5% sur les fonds levés, notamment pour la prise en charge des frais liés aux transactions financières et uniquement si la campagne aboutit.

 

Verdur Rock, Incroyables Comestibles & Flory

Au moment du lancement de CiLo, l'idée était de ne pas montrer au public une plate-forme vide. François Laureys: "Nous avons sélectionné trois premiers projets qui ont particulièrement été "entourés". Le premier, "Faisons revivre le Verdur " veut redynamiser le festival Verdur Rock. L'objectif de de la levée de fonds est 15.000 €. Les "Incroyables comestibles de Sombreffe" sont une émanation de Sombreffe en transition. Le but de cette levée de fonds, d'un montant souhaité de 1000 €, est d'installer des bacs de légumes partagés dans plusieurs lieux de passage du centre de Sombreffe, de planter des arbres fruitiers le long du Ravel et de sensibiliser les habitants à la faune et la flore locale. Avec Flory, il s'agit pour l'Office de Tourisme de Floreffe de plancher sur du tourisme familial et participatif. Avec les 8500 € espérés, le syndicat d'initiatives veut créer de nouveaux produits touristiques destinés aux familles comme l'appli de jeu gratuite "Les Mystères de Flor" en cours de développement par l'agence N-Zone.

 

Deux niveaux de soutien

Les institutions et organismes intéressés peuvent s'engager sur Cilo.bep.be à 2 niveaux. Les sponsors soutiennent des projets qui répondent à leurs propres critères. "Cela peut être une commune qui voudrait par exemple soutenir des projets d'appropriation d'espaces urbains portés par les habitants". Les Mentors peuvent eux organiser, en collaboration avec le BEP, leurs propres appels à projets. Les lauréats des appels seront alors invités à compléter leur budget par une levée de fons sur la plate forme CiLo. Un système de mécénat est également mis en place. Il permet à des entreprises privées qui le souhaitent de soutenir de manière visible un projet ou type de projet en l'associant à leur image. CiLo devrait accueillir de nouveaux projets à la rentrée

Tags : territoire numérique

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EPN'WAL 2017 : Appel à projets vers les EPN de Wallonie labellisés

Dans le cadre de  Digital Wallonia, la stratégie numérique décidée par le Gouvernement wallon qui s’intègre dans la dynamique transversale du Plan Marshall 4.0 dont l’axe 5 vise à soutenir l’innovation numérique, Monsieur le Ministre Marcourt a voulu que les EPN soient des outils privilégiés de renforcement de l’inclusion numérique des citoyens. Pour cela, cet appel à projets offre aux EPN de Wallonie la possibilité de recevoir une aide visant à subsidier des projets dans lesquels les TIC seraient utilisés comme un outil mis au service de la réalisation d’un projet de développement social.

Objectifs de l’appel à projets

L’objectif général de cet appel à projets est de soutenir l’émergence d’initiatives créant une plus-value sociale par l’utilisation des TIC, en ce qu’elles créent du lien social, renforcent l’inclusion, favorisent la participation citoyenne et encouragent les pratiques collaboratives. Plus spécifiquement, l’appel à projets entend, par exemple, contribuer à :

  • Soutenir des initiatives qui créent du lien social, aident à la reconquête de l’estime de soi, favorisent de nouvelles formes de solidarité et valorisent les initiatives des personnes et des associations.
  • Accompagner la mise en réseau des acteurs locaux actifs en matière d’inclusion sociale au sens large. Internet doit être en effet un moyen de favoriser le travail en réseau des associations et des acteurs du service public, et d’améliorer l’accès aux services pour les habitants.
  • Faciliter l’expression multimédia, c’est-à-dire favoriser un apprentissage de l’écrit public qui donne à voir les activités des uns et des autres, met en relation, dynamise le débat public et crée de nouvelles richesses. Apprendre à écrire avec le multimédia sur le web avec la photo, l’image ou la musique sont des habiletés, des moyens de communiquer dont il faut faciliter l’accès à tous.
  • Soutenir la mutualisation et les pratiques de coopération – L’internet est le creuset de pratiques renouvelées qui s’articulent autour de la coopération et la constitution de biens communs. Cet appel à projets aidera les initiatives qui favorisent de nouvelles dynamiques de coopération, mutualisent des outils, mettent à disposition des contenus ouverts et des logiciels libres.

Candidature

Le  formulaire de candidature doit être envoyé  pour le 09 juin 2017 au plus tard. Ce formulaire  doit permettre aux  répondants d’affiner leur projet et de le présenter sous des formes comparables.

Découvrez le texte de l’appel à projet dans notre rubrique "TIC"  et  téléchargez le formulaire de candidature.

 

Tags : appel-à-projets

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EPN'WAL 2016 : Appel à projets vers les EPN de Wallonie labellisés

C'est dans un contexte de transformation radicale des approches du lien entre numérique et inclusion sociale que s’inscrit le présent appel à projets, destiné aux Espaces publics numériques labellisés de Wallonie. En effet, dans le cadre de la Stratégie numérique de la Wallonie adoptée par le gouvernement wallon en décembre 2015, le Ministre du Numérique souhaite soutenir le redéploiement des actuels Espaces publics numériques de Wallonie en vue de développer de nouvelles actions de médiation numérique et d’accueillir davantage les publics éloignés de l’Internet.

Pour ce faire, cet appel à projets offre aux EPN de Wallonie la possibilité de recevoir une aide visant à subsidier des projets dans lesquels les TIC seraient utilisés comme un outil mis au service de la réalisation d’un projet de développement social.

Objectifs de l’appel à projets

L’objectif général de cet appel à projets est de soutenir l’émergence d’initiatives créant une plus-value sociale par l’utilisation des TIC, en ce qu’elles créent du lien social, renforcent l’inclusion, favorisent la participation citoyenne et encouragent les pratiques collaboratives. Plus spécifiquement, l’appel à projets entend, par exemple, contribuer à :

  • Soutenir des initiatives qui créent du lien social, aident à la reconquête de l’estime de soi, favorisent de nouvelles formes de solidarité et valorisent les initiatives des personnes et des associations.
  • Accompagner la mise en réseau des acteurs locaux actifs en matière d’inclusion sociale au sens large. Internet doit être en effet un moyen de favoriser le travail en réseau des associations et des acteurs du service public, et d’améliorer l’accès aux services pour les habitants.
  • Faciliter l’expression multimédia, c’est-à-dire favoriser un apprentissage de l’écrit public qui donne à voir les activités des uns et des autres, met en relation, dynamise le débat public et crée de nouvelles richesses. Apprendre à écrire avec le multimédia sur le web avec la photo, l’image ou la musique sont des habiletés, des moyens de communiquer dont il faut faciliter l’accès à tous.
  • Soutenir la mutualisation et les pratiques de coopération – L’internet est le creuset de pratiques renouvelées qui s’articulent autour de la coopération et la constitution de biens communs. Cet appel à projets aidera les initiatives qui favorisent de nouvelles dynamiques de coopération, mutualisent des outils, mettent à disposition des contenus ouverts et des logiciels libres.

Candidature

Le formulaire de candidature doit être envoyé pour le 17 juin 2016 au plus tard. Ce formulaire doit permettre aux répondants d’affiner leur projet et de le présenter sous des formes comparables.

Tags : appel-à-projets

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Un plan numérique pour la Wallonie

Le Conseil du Numérique a remis le 18 septembre dernier ses propositions pour la mise en place d'un Plan numérique à l'échelle de la Wallonie. Il est structuré sur 5 thématiques  qui visent à la fois les infrastructures, l'économie, les services, la recherche et la formation.

 

Le but recherché est de « faire de la Wallonie un territoire connecté et intelligent » en mettant les entreprises technologique au cœur d'une mutation industrielle réussie. Il s'agit aussi de mettre l'innovation technologique au service de la qualité de l'éducation, de l'ouverture des services publics et du bien être des citoyens. Pour atteindre cet objectif, le Conseil a identifié 5 thèmes et fixé pour eux des objectifs stratégiques. Le premier concerne le secteur numérique proprement dit. S'il constitue un secteur à part entière, il joue également le rôle de catalyseur pour l'ensemble des autres secteurs et doit servir, c'est le deuxième axe, comme levier majeur du redéploiement de l'économie wallonne.

 

Ouvrir la fonction publique au numérique

En parallèle des industries et des services, les administrations peuvent s'appuyer sur le numérique pour proposer une nouvelle génération de services publics, dans un territoire connecté à très haut débit avec accès illimité proposé à des citoyens qui «doivent devenir les acteurs de la transformation numérique par l'acquisition de compétences technologiques». Dans ce dernier volet, les EPN sont également concernés, au même titre que les écoles. Le conseil préconise d'identifier via un cadastre des infrastructures les possibilités de connexion au Très Haut Débit (THD) pour l'ensemble des écoles et des EPN, puis de conclure un contrat cadre avec les opérateurs afin de les relier au THD. Le Conseil préconise encore d'inclure systématiquement les écoles et les EPN concernés dans l'approche « Giga Quartiers » et de valoriser les réalisations pédagogiques innovantes rendues possible par le passage au Giga. Les enseignants doivent être formés et accompagnés afin d'accélérer la transition numérique des processus d'apprentissage : ce pourrait être une nouvelle mission pour les animateurs multimédias des EPN . Il s'agit aussi de faciliter la création, l'échange et l'utilisation des ressources numériques pour l'éducation et la formation professionnelle.

 

5 thèmes, 50 mesures

5 thèmes donc, déclinés en 50 mesures concrètes regroupées par axes prioritaires et objectifs stratégiques dans un plan qui doit s'aligner avec le Plan Marschall 4.0. Il devra en outre assurer la cohérence avec les autres projets numériques initiés au sein de la Région (Creative Wallonia, projets FEDER, décret recherche, Small Business Act) et être articulé « en bonne intelligence » avec les actions de la Fédération Wallonie Bruxelles et du gouvernement fédéral (Digital Belgium) et de l'Europe (Stratégie pour un marché unique numérique en Europe).

 

Conseil du numérique renouvelé

Le conseil préconise enfin de voir sa mission renouvelée (au moins pour une durée de 5 ans) afin d'assurer le pilotage de la mise en œuvre du Plan, notamment sur base d'un reporting régulier coordonnée par l'Agence du numérique. Dans la foulée, la marque de fabrique de la Wallonie numérique verra le jour : Digital Wallonia est né.

Tags : agence conseil du numérique - missions

Inclusion numérique : les acteurs de terrain sont épuisés !

C'est en cohésionoctobre 2010 que la Fondation Travail Université remettait ses conclusions pour la préparation de la deuxième phase du plan national de lutte contre la fracture numérique 2011-2015. Restée lettre morte faute de gouvernement, puis faute de volonté politique, le SPP intégration sociale a demandé à l'institut de recherche une actualisation de la photographie de la situation et des recommandations. Gérard Valenduc, Directeur de recherche : « «La problématique de l'accès à l'informatique et à Internet est passée au second plan. La fracture numérique en tant que telle s'est considérablement réduite : 80 % des ménages y ont accès, contre 50 % en 2005. Les besoins s'expriment plus en terme d'inclusion numérique. » C'est ce nouveau défi que des structures comme les EPN doivent aujourd'hui rencontrer.

Un épuisement des acteurs
Gérard Valenduc : « Or on constate, et cela vaut pour les trois régions du pays, un épuisement des acteurs de terrain face à des politiques de financement par projet qui ne permettent pas une stabilité de l'action. Les animateurs des EPN s'investissent dans un travail de fond qui est court-circuité par ces logiques de financement non structurel. Il y a un besoin de stabilité, d'autant que les EPN sont confrontés à une diversification de ses publics.» Des publics qui ne sont plus nécessairement « ignorants » d'Internet mais en attente d'aide, de conseil et d'accompagnement non seulement dans l'usage de l'outil numérique mais aussi dans des services comme la recherche d'un emploi ou d'un logement. »

Déficit de financement structurel
« On se trouve clairement devant un déficit de financement structurel. A Bruxelles, une coordination (CABAN) est en train de se mettre en place mais elle est en attente d'une reconnaissance politique. En Wallonie, les EPN sont à la recherche d'un second souffle, d'un financement plus stable et d'une reconnaissance professionnelle. Celle-ci est dans le tube depuis plusieurs années mais tarde à se concrétiser. Dans les mesures que nous avons remis au SPP, nous préconisons d'aider les EPN à relever les nouveaux défis de l'inclusion numérique, notamment au niveau des usages mobiles, en les soutenant financièrement et en organisant la transition vers de nouveaux services. » « Nous proposons aussi de mettre le numérique au service du lien social, notamment en l'inscrivant dans les plans communaux pluriannuels d'action sociale. Cela permettrait de mieux reconnaître le rôle des EPN dans la politique éducative, culturelle et sociale au niveau des communes et des quartiers. Il faut aussi ancrer le numérique dans les pratiques des décideurs publics. Les EPN sont souvent confrontés à une méconnaissance des potentialités du numérique de la part des autorités communales. »

Tags : CABAN - financement - FTU - inclusion numérique - SPP Intégration sociale - Valenduc

Invitation atelier participatif : Définir les nouveaux rôles et missions des EPN de Wallonie

Mode opératoire :
Réalisation par et pour les acteurs du réseau des EPN en deux temps de rencontre.

Date

Les vendredis 31 janvier & 28 février de 9h30 à 12h30 à Technofutur TIC

Objectif

Réalisation d'un livre blanc synthétisant les différentes pistes d'action possibles sur la thématique : « Les EPN et les animateurs multimédia aujourd'hui : quels rôles, quelles missions, quels statuts, quels moyens  ? »

Faire le point

Dans l'esprit de beaucoup, du public et des pouvoirs subsidiants, le rôle des EPN est de moins en moins clair. Au pire, ils sont considérés comme de simples centres de ressources numériques, au mieux, comme des fournisseurs de formations techniques. Or le rôle des EPN est infiniment plus riche. Il s'agit d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Il s'agit bien sûr de lutter contre l'exclusion numérique, mais peut-être et de plus en plus surtout de favoriser l'inclusion numérique.

Revaloriser les EPN

En prolongement de la table ronde sur l'avenir des EPN qui s'est tenue le 14 novembre dernier à Namur et de la 10ème rencontre des EPN de Wallonie à Malmédy le 29 novembre, le CESEP a le plaisir de vous inviter à un atelier participatif où sera ébauché un livre blanc sur la nécessaire redéfinition du rôle et des missions des EPN, et sur leur nécessaire revalorisation par les pouvoirs publics.

Les pistes de travail

Dans un premier temps, nous vous invitons, acteurs de l'EPN, à réagir par rapport aux pistes de travail dégagées qui se sont dégagées des précédentes rencontres et à nous faire part de toutes vos idées, questions, suggestions, réflexions autres ayant trait à la redéfinition des rôles et missions des EPN.

1. L'EPN devrait pouvoir être considéré comme espace citoyen « neutre », ouvert à tout public et pas seulement aux citoyens précarisés ou à la recherche d'un emploi.

2. Créés au départ en tant que lieux d'accès pour réduire la fracture numérique, les EPN ne doivent pas être réduits au seul concept de local de formation informatique. Ils n'ont pas pour fonction de promouvoir les techniques mais d'encourager les bonnes pratiques pour plus de bien-être et d'insertion du citoyen, pour des accès à l'emploi plus facile, pour une culture numérique pour tous

3. Il ne s'agit plus de parler de fracture numérique, mais bien de mettre à l'ordre du jour le concept d'inclusion en tant que processus permanent d'appropriation des techniques, donc sans curseur fixe entre les « inclus » et les « exclus ». De lieu d'accès, on devrait s'orienter vers des structures de services à dimension territoriale.

4. Partant du concept de guichet, on pourrait imaginer leur déclinaison en fonction de la taille de l'EPN et du type d'activités qui y sont menées : centre de ressources numériques, information et conseil citoyen, formation des acteurs locaux, veille territoriale, support à destination des dispositifs EPN plus petits, conseil pour le tissu associatif.

5. Ces guichets numériques seraient au service de citoyens confrontés en permanence avec des problématiques et des questions liées au numérique : sécurité, virus, protection des données, recherche critique de l'information, accès aux services en ligne, comparaison des offres des fournisseurs d'accès,...

6. L'EPN aurait ainsi comme missions principales : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale.

Comment ?

Par le biais de la discussion ouverte sur le sujet dans l'Intranet Ning des EPN. Vos retours d'expérience, les projets de partenariats, l'état du maillage numérique de votre territoire sont autant autant d'éléments intéressants à mettre en évidence pour enrichir le livre blanc. Lors du séminaire du vendredi 31 janvier, nous ferons le point sur ces propositions et ces échanges. Le séminaire du 28 février poursuivra le travail entrepris en janvier et visera plus précisément à transformer en propositions de pistes d'actions concrètes pour les  EPN. Votre avis sur le Ning est donc très important que vous souhaitiez ou puissiez être présent lors de ces séminaires ou non. Pour participer aux deux séminaires : Inscrivez-vous dès maintenant via Ning ou par mail à l'intention de jlm (at) cesep.be. Attention, le nombre de places est limité.

Tags : animation - Be Learning - formation

Les EPN, des guichets numériques pour des espaces citoyens tout public

image.pngC'est une des principales conclusions de la table ronde organisée le 14 novembre dernier sur l'évolution des missions des EPN. L'EPN est un espace citoyen « neutre », ouvert à tout public et pas seulement aux citoyens précarisés ou à la recherche d'un emploi. Créés au départ en tant que lieux d'accès pour réduire la fracture numérique, les EPN ne doivent pas être réduits au seul concept de local de formation informatique. Eric Blanchart : «Ce serait une erreur de réduire les EPN à de simples outils de « gestion » de la révolution Web. Il ne s'agit pas pour eux de promouvoir les techniques mais d'encourager les bonnes pratiques pour plus de bien être et d'insertion du citoyen, pour des accès à l'emploi plus facile, pour une culture numérique pour tous. »

Exit la fracture numérique
Pierre Lelong : « Il ne s'agit plus de parler de fracture numérique, mais bien de mettre à l'ordre du jour le concept d'inclusion en tant que processus permanent d'appropriation des techniques, donc sans curseur fixe entre les « inclus » et les « exclus ». De lieu d'accès, on devrait s'orienter vers des structures de services à dimension territoriale. Partant du concept de guichet, on pourrait imaginer leur déclinaison en fonction de la taille de l'EPN et du type d'activités qui y sont menées : centre de ressources numériques, information et conseil citoyen, formation des acteurs locaux, veille territoriale, support à destination des dispositifs EPN plus petits, conseil pour le tissu associatif. Il faut adosser à l'activité d'accès libre celle d'accompagnement et de soutien à la dynamique locale. Il faut donner à la formation une orientation usage et développer des logiques d'information.  On pourrait imaginer des « Super EPN » dotés de fonction de coordination et de remontée des besoins vers le centre de compétences de la Région wallonne. Reste à voir comment tout cela peut se financer. »

Guichets citoyens du numérique
Michel Jadot : «La fonction des EPN est trop floue aux yeux des citoyens. On croit que les EPN sont là pour assurer un accès gratuit à l'informatique et à Internet, mais on est équipé à la maison. Qu'ils sont là pour former, mais on est déjà formé. Ou du moins on croit qu'on l'est, mais on a plein de petits problèmes et on hésite à ouvrir la porte d'un EPN pour une simple question. On a peur d'embêter. Avec la notion du guichet, on sait qu'on peut passer la porte quand on le souhaite, que quelqu'un est là pour me répondre. Cela implique d'alimenter les EPN en supports et brochures d'information sur le numérique et de prévoir des soutiens financiers. A l'heure où l'on baigne dans le tout numérique, il me semble que l'enjeu en vaut la chandelle. Stéphane Ochendzam : « Cela me semble en effet un dispositif facile à mettre en place pour apporter et garantir des services à des citoyens qui sont confrontés en permanence avec des problématiques et des questions liées au numérique : sécurité, virus, protection des données, recherche critique de l'information, accès aux services en ligne, comparaison des offres des fournisseurs d'accès,...  Cela traverse différents champs et compétences : l'action sociale, l'égalité des chances, l'emploi, les télécommunications, l'économie, la sécurité des personnes, les pouvoirs publics locaux, régionaux, communautaires et fédéraux. Reste à voir comment orchestrer tout cela. »

Porteurs de projets et « mailleurs » de territoires
Eric Blanchart : « Il est aussi fondamental de rappeler que les EPN ne sont pas là pour encourager les techniques mais pour promouvoir les pratiques et les usages. Il faut se concentrer sur la valeur ajoutée des actions de formation, ne pas mettre l'outil abordé en évidence, mais ce à quoi il peut s'avérer utile dans le cadre d'un projet à l'échelle d'un citoyen ou d'un acteur local. » Michel Jadot : « Un EPN ne doit pas rester figé, il doit s'ouvrir aux autres, multiplier les projets et les partenariats. Nous devons être des acteurs d'animation des territoires numériques d'aujourd'hui et de demain. » Contre l'exclusion, pour l'inclusion, numérique et donc sociale, culturelle et économique.  C'est en guise de conclusion sur la nécessaire redéfinition des rôles des EPN le dernier volet d'importance : celui du maillage territorial.

Tags : guichet numérique - inclusion numérique - territoire numérique

Les EPN, acteurs d'inclusion et porteurs de projets des territoires numériques

folder.jpgA l'heure où une grande majorité des citoyens sont connectés à Internet, peut-on encore parler de fracture numérique en Wallonie ? Quelles sont, doivent et devraient être les missions des Espaces Publics Numériques, quels rôles jouent-ils dans l'animation d'un territoire numérique et quelles responsabilités leur donne-t-on et veut-on leur donner ? Ce sont ces questions qu'ont évoquées au cours d'une table ronde organisée le 14 novembre dernier à Namur Eric Blanchart, chargé de mission EPN de Wallonie et coordinateur de la Semaine Numérique, Michel Jadot, responsable de l'EPN de Huy, Pierre Lelong, Coordinateur du Pôle Ressources & Diffusion de Technofutur TIC, Stéphane Ochendzan, Observateur pour la Région Wallonne et Gérard Valenduc, Directeur de recherche à la Fondation Travail-Université.

Quand la fracture numérique sort du radar
Eric Blanchart : « Si l'on effectue une recherche en ligne sur la combinaison des mots clés « fracture numérique » et « Belgique », plus rien d'actuel n'apparaît. On ne publie plus sur ce sujet. Cette expression semble complètement sortie du radar.   Gérard Valenduc : « C'est un constat d'autant plus intéressant que le SPF intégration sociale vient de nous demander de remettre à jour nos conclusions du plan de préparation de la deuxième phase du plan national de lutte contre la fracture numérique 2011-2015. Déjà à l'époque, en 2010, nous proposions de parler plutôt d'inclusion numérique. Aujourd'hui, si l'on regarde les chiffres bruts de Statbel, on constate qu'il y a 90 % d'utilisateurs réguliers d'Internet dans la population. Cela qui ne veut pas dire que les inégalités dans l'accès Internet, ce qu'on a appelé la fracture numérique au premier degré, ait tout à fait disparu. Par exemple, le facteur de discrimination revenus reste spectaculaire. Si l'on regarde par exemple le premier quartile, c'est à dire le quart de la population qui a les revenus les plus faibles, on est à peine à 50 %. C'est pour cela qu'il est plus pertinent de parler d'exclusion dans les poches de la population où elle existe encore et d'inclusion quand il s'agit de s'insérer dans la société numérique. Il faut donc mener des politiques à deux niveaux. Il s'agit de favoriser la pleine inclusion sociale par des activités liées au numérique tout en ciblant les dernières poches d'exclusion en matière d'accès. »

La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain.
C'est entre ces deux missions que les EPN se sentent parfois écartelés, faute d'un mandat clair, faute de moyens, faute de formation et d'encadrement ad hoc. Pierre Lelong : «Nous avons une définition de l'inclusion sociale, pas de l'inclusion numérique car la situation évolue sans cesse. Il n'existe pas, intellectuellement, un curseur qui permette de dire : ici je suis inclus, là le suis exclus car les outils et les usages évoluent sans cesse. Reste que les élus commencent à comprendre que l'inclusion numérique est fondamentale à l'inclusion sociale et que celle-ci est un travail qui doit se faire en amont ou en parallèle de l'accès, de l'éducation et de l'inclusion au numérique. Il y a de nouveaux dispositifs à imaginer. Il y a des partenariats et des frontières à dessiner avec différents acteurs sociaux, culturels et économiques de terrain. Eric Blanchart : « Oui, tout à fait. En 2005, les missions des EPN étaient claires. Aujourd'hui, c'est plus diffus. Les EPN sont parfois réduits au simple rôle de local d'accès à l'informatique. Or ils sont de plus en plus des espaces à vocation sociale, des lieux d'animation et de maillage d'un territoire. Ces rôles d'interface et d'acteur de l'inclusion numérique nécessitent un encadrement et des moyens qui font parfois cruellement défaut. Pierre Lelong : «Et qu'il faut repenser dans le cadre d'une politique locale numérique réfléchie et structurée qui définit les articulations entre les différents acteurs présents sur le territoire numérique. Il faut initier des dynamiques transversales. La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain. »

Interface conseil
Michel Jadot : « On se situe aujourd'hui sur le terrain du social et de l'usage. Les EPN sont de plus en plus un lieu d'accès public, un espace d'échanges et de rencontres. C'est un endroit social. Nous avons de plus en plus comme mission d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Et puis il y a toute la question du savoir faire. Nous avons dans notre public des personnes qui ont travaillé avec un ordinateur en entreprise, mais avec des logiciels figés. Ils ont des questions très précises - joindre une pièce à un message, redimensionner une photo, publier sur un réseau social. Il faut y répondre avec de petits modules micro-ciblés. Cela n'a plus grand chose à voir avec une formation générique. Même chose pour des jeunes qui connaissent les réseaux sociaux par coeur, mais qui ne savent pas poster un CV en ligne. Voilà pour moi les 3 missions d'un EPN  : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale. En fait, il faudrait parler de guichet numérique. Il faudrait valider les structures des EPN en tant qu'interface de conseil avec le citoyen, les soutenir et les alimenter en ce sens. »

Reconnaissance statutaire
Stéphane Ochendzam : « Il me semble effectivement essentiel de recentrer les missions des EPN qui doivent faire l'objet d'une nouvelle impulsion en provenance du politique. Les EPN sont des espaces stratégiques de contact avec un citoyen de plus en plus immergé dans la société du numérique. Leurs rôles d'éducation, de formation et d'animation autour d'un projet et d'un territoire sont cruciaux. Dans ce contexte, le rôle et la fonction des animateurs multimédias doivent faire l'objet d'une reconnaissance statutaire. »

Tags : culture numérique - emplois numériques - fracture-numérique - guichet numérique - inclusion sociale - SPF Intégration sociale

2 Appels à projets pour les EPN de Wallonie !

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"Tirer profit des TIC pour activer professionnellement et socialement les groupes fragilisés" est le nom de l'Appel à projets du Fédéral via le SPP Intégration sociale.

Au travers de cet appel, la secrétaire d'État à l'Intégration sociale souhaite encourager les organismes publics et privés à tirer profit des TIC pour activer professionnellement et socialement les personnes plus isolées afin qu'elles puissent profiter elles aussi des avantages qu'offre le monde numérique.

Objectifs :

  • Offrir aux personnes défavorisées la possibilité de dépasser les limites de leur monde numérique et de développer des capacités dans le domaine des TIC qui leur permettront d'accéder au marché du travail.
  • Renforcer les aptitudes relevant des TIC qui contribuent à l'autonomie et renforcer la confiance des personnes visées en leur propres capacités.
  • Promouvoir la collaboration entre les CPAS et les organisations actives dans la lutte contre la fracture numérique.
  • Échanger des connaissances, du savoir-faire et des exemples de bonnes pratiques

Le subside demandé peut s'élever à 25.000,00EUR maximum. L'AP s'adresse aussi bien aux ASBL, qu'aux Communes et CPAS.

Le projet doit être introduit avant le 15/07 à l'aide du formulaire en ligne disponible sur le site du SPP Intégration sociale à l'adresse suivante :

http://www.mi-is.be/be-fr/formulaire/formulaire-dinscription-pour-lappel-a-projets-tirer-profit-des-tic-pour-activer-professio

Plus d'informations ICI.

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La Région wallonne, via le Ministère de l'Action sociale et de l'égalité des chances, lance également l'Appel à projets "Papy Mamy surfers 2013". C'est la quatrième génération de cet AP dont l'objectif vise à la fois à lutter contre la  fracture numérique et à participer à la qualité de vie des ainés, à domicile et au sein des établissements qui les accueillent et les hébergent.

En plus des 2 volets classiques s'adressant exclusivement aux EPN de Wallonie, l'AP 2013 introduit cette année la possibilité aux Communes ne disposant pas d'un EPN sur son territoire de passer par le Conseil consultatif des Ainés (CCA) pour déposer un projet.

Le formulaire de candidature doit être complété et renvoyé au plus tard pour le 01/09/2013.

Les projets retenus bénéficieront de subvention allant de 3500EUR  (volet 1 et 3)à 5000EUR (volet 2).

Plus d'informations ICI.


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Colloque Plan de Cohésion Sociale : jouer la carte des réseaux et du (re)tissage des liens

Le colloque Plan de Cohésion Sociale de la MarlagneLe 14 mars dernier, quelque 450 personnes ont bravé le mauvais temps pour assister au Colloque « Ensemble pour le bien être de tous. Evaluations et perspectives du Plan de cohésion sociale en Wallonie ». Pour mémoire le PCS (Plan de Cohésion Sociale des Villes et Communes de Wallonie) qui s'achève a été mis en oeuvre en 2009. 147 communes (soit potentiellement 2.7555.351 habitants) y ont participé qui totalisent 1712 actions réparties sur 4 axes : l'insertion socioprofessionnelle (24%), l'accès à un logement (11%), l'accès à la santé et au traitement des assuétudes (20%), le retissage des liens sociaux, intergénérationnels et culturels (43%). Les EPN sont plus directement concernés par l'axe 1 qui rejoint la stratégie d'inclusion active en faveur de l'intégration des personnes en marge du marché du travail et l'axe 4 qui comprend de nombreuses actions à destination d'un public jeune sociale ment précarisé et favorise en outre la participation citoyenne . Au total le plan mobilise annuellement plus de 34 millions d'euros, avec un volume d'emploi estimé à 663,65 équivalents temps plein.

Passer de la prévention à l'émancipation sociale


En 2009, le lancement du PCS s'est fait avec l'objectif principal de transformer les dispositifs précédents axés sur la prévention en un outil d'émancipation sociale. Soit travailler à garantir le droit pour tous à un revenu digne, à la santé, au logement, au travail, à la formation et à la culture. Aujourd'hui, nous devons réfléchir à corriger les erreurs et à engranger les acquis. Nous devons confronter le plan à la crise et relancer une nouvelle mécanique"

Evaluation participative


Plan de Cohésion Sociale, le colloque de la MarlagneLe plan a fait l'objet de plusieurs niveaux d'évaluation, locale, supra-communale et régionale et réunit différents acteurs. Les communes via des tables-rondes qui ont réuni bénéficiaires et partenaires. Elles ont fait l'objet d'un rapport d'évaluation. La DiCS est partie de ce travail pour analyser l'impact des PCS. L'IWEPS a apporté son soutien méthodologique et conventionné l'Université de Liège pour l'organisation des tables rondes supra-communales et l'analyse des processus liés au PCS. En substance, il s'est s'agi de répondre à 3 questions : qu'a-t-on fait, pour quels résultats et comment cela s'est-il passé ? Last but not least : le Conseil de l'Europe a pris en charge la formation des chefs de projets, qui occupe la délicate fonction de « chef d'orchestre » des PCS. Qu'en ressort-il ? En attendant les recommandations définitives qui seront formulées à l'intention du gouvernement, plusieurs pistes sont évoquées par les intervenants du colloque. Aller plus loin, en ne se limitant pas aux 4 axes du plan actuel pour embrasser des thématiques telles que la mobilité, l'environnement, la culture, l'éducation ou l'urbain. Aller plus loin encore dans l'implication des citoyens et la valorisation du bénévolat. Aller plus loin enfin dans la coopération intercommunale et travailler à une meilleure articulation entre les PCS et les CPAS. Mieux informer, rendre les PCS plus visibles, simplifier les procédures et réfléchir aux effets possibles de levier afin d'en augmenter au maximum l'impact : c'est l'effet boule de neige qui est recherché.

Mutualiser les idées


C'est en avril prochain que partiront les appels à projets pour un nouveau Plan de Cohésion Sociale d'une durée de 6 ans. Les approbations auront lieu fin octobre, le démarrage des projets début janvier 2014. Les pouvoirs régionaux espèrent bien sûr qu'un maximum de communes y adhèrent, avec un souhait de concertation inter ou supra-communale c'est selon, l'objectif étant d'axer le nouveau programme sur une logique de mutualisation et, c'est en substance ce qu'il faudra retenir comme principal mot clé, sur celle de la démultiplication. Faire mieux avec autant, sinon moins, et placer la créativité et la mise en réseau au coeur du nouveau PCS

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