Le blog

Pédagogie & numérique: les enseignants ont leur laboratoire

L’inauguration officielle de l’EduLAB a eu lieu le 27 mars dernier. Situé au coeur de Technofutur TIC, cet espace destiné aux enseignants a été conçu pour expérimenter, prototyper et créer des nouveaux usages pédagogiques grâce au numérique. C’est Jonathan Ponsard qui coordonne depuis un an en tant que techno-pédagogue ce nouvel espace de formation, de partage et d’expérimentations pédagogiques et numériques.

 

Pédagogie positive

Jonathan Ponsard : "LudiLAB, CreaLAB, FabLAB, LearningLAB: il existe de nombreuses catégories de laboratoires. Nous, notre ingrédient principal, c’est la pédagogie. Il y a actuellement en Communauté française un millier de classes équipées en numérique. Le dernier appel à projet Ecole numérique a suscité l’envoi de 750 projets. Nous proposons d’accompagner et de former les acteurs de l’enseignement dans cette transformation numérique et pédagogique. On intègre les pédagogies actives, positives, ludiques et créatives. La première chose qu’on fait, c’est rassurer les enseignants. Après, tout est centré sur l’expérimentation et le partage dans un concept de classe flexible. L’objectif est de voir comment on peut intégrer les TIC dans les pratiques pédagogiques des enseignants et créer les conditions pour qu'ils puissent reproduire l’exercice auprès de leurs élèves."

 

Modularité, flexibilité et nouvelles pratiques

Maude Maréchal, formatrice à l’EduLAB: "Pour atteindre cet objectif, il fallait absolument un espace modulaire qui favorise les modes différenciés d’apprentissage, la mise en réseau des participants, l’échange d’expérience et d’expertise. On trouve ainsi dans l’EduLab des chaises collaboratives, des tables amovibles, des ballons siège, des " fat boys ", des tables hautes pour l’apprentissage debout. Ici, le matériel est à taille adulte, ce qui permet aux participants de se mettre dans la peau des enfants." Mais l’essentiel est numérique. Technofutur TIC s’est doté d’une grande variété de matériel, celui qu’on trouve dans les classes numériques, mais aussi du nouveau matériel qui peut être source d’inspiration et de nouvelles pratiques : robots, drones, imprimantes 3D, casques de réalité virtuelle, tablettes, PC’s, caissons IMP, tableaux tactiles interactifs, kits vidéos, serveur minecraft et jeux numériques.

 

Une équipe de 10 formateurs

Maude Maréchal : "L’EduLAB réunit une équipe pluridisciplinaire d’une dizaine de formateurs. Certains sont enseignants, d’autres issus du secteur culturel ou du monde social. Nous proposons aux enseignants l’expérimentation de méthodes, pistes et réflexions pour intégrer au mieux le numérique dans leurs pratiques. Nos formations abordent la pensée critique, la résolution de problèmes, la créativité et la pensée informatique. "

 

Formation sur site et sur mesure

A côté d’un catalogue de formations inscrites dans les circuits de formation continue comme l’IFC, la CAF, le CRIAC ou le CAPP Hainaut, l’équipe d’EduLAB organise des formations sur base volontaire durant les congés scolaires et intervient dans les écoles avec des formations sur mesure. Pierre Lelong, responsable Formations Entreprises & Education de Technofutur TIC: "Cela va de l’inititation au numérique avec l’intégration d’outils comme le Tableau Blanc Interactif, les suites collaboratives de type Google for Education ou Office 365 à des formations plus spécifiques comme la pédagogie vidéoludique, le coding, la création de capsules vidéos ou le sketchnoting. Surtout, c’est très important, l’équipe est capable de se caler sur les besoins que les appels à projet Ecole numérique suscitent dans les écoles."

 

1500 enseignants concernés

Actuellement, Technofutur TIC forme d’ores et déjà 1100 enseignants par an à l’intégration du numérique. Pierre Lelong: "Nous avons une capacité de financement pour la formation annuelle de 1500 professionnels de l’enseignement." A terme, l’EduLAB ouvrira également ses portes aux animateurs d’Espaces Publics Numériques, aux médiateurs numériques, aux animateurs de markerspaces, de FabLab, aux Hautes Ecoles Pédagogiques ou encore aux formateurs professionnels. Yvan Huque, directeur de Technofutur TIC : "L’Edulab est le projet phare de Technofutur TIC pour l’enseignement. Il se situe juste à côté d’un autre espace, l’Open Learning Lab dédié aux nouveaux modes d’apprentissage. Nous sommes ainsi dans une logique d’hybridation. Je crois beaucoup au co-learning, où les relations entre individus sont magnifiées."

Tags : enseignement

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Wallonie en poche : devenir le Google des services locaux

En un an, LetsGoCity n'a pas ménagé ses efforts de fédération des applications mobiles de proximité. Son ambition : être la référence wallonne des solutions numériques locales proposées aux citoyens. Son actualité : une refonte complète de son interface qui se présente dorénavant, à l'instar de la Timeline de Facebook, comme un flux de services géolocalisés.

 

Portail de services locaux

L'idée au départ de LetsGoCity et de son application Wallonie en poche est toute simple. "Nous nous sommes rendus compte ", explique son CEO Pierre Labalue, "que si il existe beaucoup de créations, d'initiatives, de sites Web, de développements d'applications mobiles, elles sont peu utilisés au quotidien. En moyenne, l'utilisateur embarque sur son smartphone 50 applications. Mais dans la pratique, il n'en utilise régulièrement qu'une dizaine, dont 7 sont horizontale. Ce sont les incontournables Facebook Messenger, Google Hangouts, LinkedIn ou WattsApp. In fine, il ne reste ainsi que 2 ou 3 applications à finalité locale et parmi celles-ci, très peu ou pas du tout sont développées en Wallonie. Concrètement, si vous voulez savoir quand a lieu un prochain événement dans votre commune, vous allez sur Facebook. Si vous voulez savoir quand passe le train, vous consultez Google et si vous cherchez un numéro de téléphone ou un bon restaurant, vous passez par TripAdvisor. LetsGocity est ainsi né d'un constat général des territoires connectés wallons : il existe beaucoup de très chouettes applications mais très peu sont réellement utilisées au quotidien. D'où l'idée de les rassembler dans un portail des services SmartCity orientés citoyens"

 

Partenariat avec Jules Lesmart et BetterStreet

"Nous travailler à fédérer les applications mobiles wallonnes dans une interface unique qu’on a appelé Wallonie en poche. Nous avons démarré il y a un an avec quelques services de proximité : la collecte des déchets, les horaires de bus, ceux des trains. Il est également stratégique pour nous de nouer des partenariats avec des startups. Le premier d'importance est celui conclu avec BetterStreet qui est dorénavant utilisable depuis Wallonie en poche. On rejoint aussi des écosystèmes comme celui de Jules Lesmart. Cela nous permet d’être au plus près pour travailler sur l’interopérabilité avec les solutions des acteurs présents sur cette plate-forme.

 

Mur de services

L'application actuelle se présente comme un mur de services auquel on peut ajouter ou supprimer des applications mobiles bâties à partir des jeux des données d’organisations comme les TEC ou la SNCB ou d’intercommunales comme le BEP de la Province de Namur ou Idelux. "Nous veillons également à intégrer dans Wallonie en poche des communautés durables comme les clubs sportifs, les zonings ou les services communaux ou des événements éphémères comme SmartCity Wallonia ou le Hackathon citoyen C'est ainsi que la commune d’Ottignies Louvain La Neuve injecte les infos "smart" de son service urbanisme (heures d’ouvertures,…) et que le Val Benoît informe de l’état de ses différents chantiers. Nous sommes en train d’intégrer le guichet électronique de la commune de la Hulpe. Via Itsme, les habitants pourront commander et payer leurs documents à partir de Wallonie en poche. L’ASBL Commerce Liégeois utilise notre application pour recenser les vitrines adaptés aux personnes à mobilité réduite."

 

Nouvelle interface

Les prochains chantiers? Pierre Labalue: "Il s’agit de passer de la douzaine de services actuels à une trentaine, voire une centaine. Si vous avez une question sur un service de proximité, vous devez pouvoir trouver la réponse sur Wallonie en poche. Nous voulons devenir le Google des services locaux. Nous avons totalement repensé l'application à cet effet. A l'instar du fil d’actualité de Facebook, nous avons développé une nouvelle interface qui se présente comme un flux de services couplé à un moteur de recherche contextualisable. On peut dorénavant ouvrir Wallonie en Poche n'importe où en Wallonie et voir les services proposés dans l'endroit où l'on se trouve."

Tags : données ouvertes - Smart

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Offre d'emploi : Assistant(e) Projet EPN de Wallonie

Le Centre de Compétence Technofutur TIC a  la mission de structurer, accompagner et animer le programme de politique régionale des Espaces Publics Numériques (EPN) de Wallonie. 

le Gouvernement Wallon a décidé de renforcer le projet des Espaces Publics Numériques de Wallonie par le lancement d’un futur appel à candidatures visant la création de 100 nouveaux EPN. Il a également renouvelé le mandat de Technofutur TIC pour l’accompagnement des EPN existants et à venir.

C’est dans ce contexte que le Centre veut renforcer  l’équipe EPN en ouvrant un nouveau poste d’assistant projet EPN à mi-temps. Il s’agit d’une mission à durée  déterminée de 2 ans (avec possibilité de renouvellement).

 

Type d'offre  :  Contractuel mi-temps

Statut  :  Contrat à durée  déterminée (2 ans), avec possibilité de renouvellement – Libre début septembre

Localisation  :  Charleroi (Gosselies)

Niveau d'études  :  Minimum NIVEAU B (niveau graduat - baccalauréat)

Employeur  :  Technofutur TIC Asbl

 

En tant qu’Assistant(e) de projet à la politique régionale des Espaces Publics Numériques de Wallonie, votre rôle sera de garantir une gestion administrative et organisationnelle de tous les projets liés à cette mission, sous la responsabilité du Chargé de mission.

Vous assurez le suivi administratif du projet en collaboration étroite avec le Chargé de mission, la veille sur les différentes thématiques liées à la mission, la visibilité du dispositif sur les réseaux sociaux, le suivi des formations du dispositif (soutien administratif aux appels d'offres, contact formateurs, planning, suivi des inscriptions, mailing) et vous êtes capable également de participer activement à l’évolution du dispositif avec créativité et sens critique.
 

Vous possédez un baccalauréat et vous avez au minimum une première expérience professionnelle équivalente de 2 ans.

De plus,

  • Vous faites preuve de dynamisme,
  • Vous avez un contact facile et une écoute attentive,
  • Vous comprenez les attentes rapidement,
  • Vous êtes capable de prendre des initiatives,
  • Vous êtes consciencieux(se), rigoureux(se),
  • Vous aimez travailler en équipe et êtes capable d’autonomie,
  • Vous pouvez vous remettre en question en vous enrichissant continuellement par de nouvelles idées et approches, compétences et connaissances,
  • Vous possédez un bon esprit logique et critique,
  • Vous disposez de bonnes capacités rédactionnelles,
  • Vous impliquez les bonnes ressources dans les délais disponibles,
  • Vous démontrez de bonnes capacités relationnelles, même en situation de stress,
  • Vous structurez votre travail en fixant les priorités,
  • Vous avez des affinités pour les nouveaux usages du numérique,
  • Vous maitrisez parfaitement les outils informatiques courants (Word, Excel, …),
  • Vous êtes à l’aise avec les services Web collaboratifs (CMS, Evernote, Basecamp, …),
  • Une bonne connaissance de l’anglais et du néerlandais est un atout,
  • Vous êtes d’accord d’effectuer des déplacements en Wallonie dans le cadre de réunions décentralisées ainsi que pour des activités ponctuelles en soirée

Contact : epn@technofuturtic.be (uniquement par mail)

Tags : emploi

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Framasoft veut "Dégoogliser" Internet

Des alternatives crédibles et libres à Gmail, Doodle, You Tube, Skype ou Facebook : c'est l'ambition du plan "Degooglisons Internet" de l'association française Framasoft. Il s'étend sur 3 ans et prévoit, à côté des services existants FramaPad (l'équivalent de Google Docs) et FramaDate (version libre de Doodle), d'ajouter un réseau social, un espace de stockage de documents et une messagerie libre en ligne. Et plus si affinités ! "L'année dernière", explique l'association sur son blog, "nous avons dégooglisé Framasoft. Comme monsieur et madame tout le monde, au fil des années, nous nous étions laissé séduire par la facilité immédiate des services proposés par la deuxième capitalisation boursière au monde. Nous avons montré qu'une structure aussi complexe que Framasoft peut se libérer de Google Groups, Analytics, ainsi que d'Adsense et les services embarqués, et ce grâce aux dons et participations bénévoles."

 

Les GAFAM omnivores

C'est qu'en quelques années, le géant de Mountain View est passé de simple moteur de recherche à un inventaire à la Prévert qui propose ici une suite bureautique, là un magasin d' applications ou un espace de stockage sur le Cloud. Sans compter la kyrielle de brevets sur les téléphones, l'électronique, la robotique ou les technologies du vivant. Et il n'est le seul. « Google n'est qu'une lettre des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) qui, avec Dropbox, Avaaz ou Twitter, ont réussi à rendre les internautes complètement dépendants de leurs services."

Services libres, éthiques, décentralisés et solidaires

Or des alternatives existent bel et bien. Aujourd'hui, l'ambition de Framasoft est non seulement de les faire connaître mais de prendre en charge le développement de services libres, éthiques, décentralisés et solidaires, sous la bannière du plan "Dégooglisons Internet" : "Nous allons améliorer nos services existants, tout en faisant perdurer nos projets-phares. Nous avons lancé officiellement le réseau social libre Framasphère pour qui souhaite se libérer de Facebook. Nous allons proposer un moteur de recherche, un service de raccourcissement d'URL, des catalogues d'ebooks libres, de l'hébergement d'images." Endéans les 3 ans, l'association compte proposer tout liste complète de services libres : stockage, Cloud, hébergement de fichiers, tube vidéo, listes de diffusion, micro-blogging et blogs.

 

S'attaquer à Gmail

Courant de cette année, Framasoft proposera Framatalk pour Skype et Framadrive pour Dropbox. En 2016, ce sera au tour de Scribd d'être visé avec Framaxxx (PDFy) ou encore Twitter avec Framatweet (Twister). Et en 2017, l'association devrait s'attaquer à de gros « poissons » comme Gmail avec Framamail (Caliop) ou encore Evernote avec Framanotes (Laverna). Pour ce faire, l'association lance un appel aux dons. L'objectif ? Pérenniser les 3 emplois permanents actuels (il lui manque 35 000 euros) avec l'ambition de passer à 5 permanents en 2016 (il lui faut 130.000 €) et 8 en 2017 (180 000 €).

 

2,27 secondes du CA de Google

Des montants tout à fait dérisoire par rapport à la force de frappe de Google : actuellement, le budget annuel de Framasoft représente 2,27 secondes du chiffre d'affaires annuel de Google. "Rien qu'avec cela, on accomplit déjà beaucoup. Des associations utilisent Framapad pour écrire leurs documents sans avoir à s'inscrire sur GoogleDocs. Des militants et syndicats ont compris que Framadate permet d'avoir un "Doodle" non intrusif. Des écoles initient en toute sécurité leurs élèves au dessin assisté par informatique. Ces projets existent grâce à des volontés bénévoles soutenues par une association qui leur donne les moyens d'éclore, de se développer et de perdurer. Nous avons besoin que des "geek-friendly" viennent grossir nos rangs et nous soutenir par leur argent, leur temps, leur partage des compétences."

Tags : Internet sans crainte - Logiciels Libres - Google

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Des espaces connectés mis au vert ?

Une nouvelle manière de travailler dans votre commune rurale : c'est la thématique que La Fondation Rurale de Wallonie a mis à l'ordre du jour de ses rencontres de la ruralité du 17 octobre. Entre les co-working, les centres de télétravail, les tiers lieu et les EPN, y-a-t-il des synergies possibles ? Structurellement, non : tout n'est pour l'instant qu'une question d'opportunité.

 

Eco-système créatif

Le centre de télétravail a une vocation essentiellement professionnelle : sans animation particulière, il se situe en parallèle des grands axes de communication et permet aux travailleurs mobiles et aux salariés trop souvent coincés dans les embouteillages d'occuper un espace connecté et fonctionnel. Au cœur du concept de Co-working, il y a la mise à disposition d'un éco-système destiné à susciter l'innovation et la créativité par la mise en réseau. « Le Co-Working , » explique Lisa Lombardi, expert en charge du coworking & usages innovants des TIC à l'AWT, « c'est un lieu d'accueil, de rencontres et de travail conjuguant convivialité, professionnalisme et flexibilité.  Il va permettre à son occupant de mieux développer son activité, d'agrandir son réseau et son niveau de compétence, tout en étant en capacité de recevoir ses clients et partenaires dans un cadre ad hoc. On en compte 8 en Wallonie, à Tournai (l'ESCO), Liège (La Forge), Namur (Co working Namur), Charleroi (Switch Coworking) Seraing (Cristal Hub) et Mons (Co-nnexion) et Louvain-La-Neuve.

 

Favoriser la mise en réseau

Ce dernier, le Louvain Coworking space, avait ouvert ses portes à l'occasion des rencontres de la ruralité. Il a vu le jour sous l'impulsion d'un consortium composé des acteurs locaux: l'Université catholique de Louvain (UCL) et son Technology Transfer Office (LTTO), le Centre d'Entreprise et d'Innovation (CEI) ainsi que Mind&Market. A ses commandes, une équipe féminine composée de Marina Evaristo (entrepreneuse et web project manager) et Céline Lerate (community manager). Céline Lerate : «Il s'agit d'un espace complètement équipé, avec salle de travail, salle de détente, salle de réunion et salle de créativité. Nous avons trois formules abonnement : une journée par semaine (80 €/mois), deux journées et ½ par semaine (165 € par mois) ou la location full time, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 à 250 € par mois. Ces espaces bénéficient d'un accueil et de différentes animations thématiques toutes destinées à favoriser la mise en réseau, tout comme le Pass qui donne indifféremment accès aux 8 espaces existants. Ceux-ci sont nés d'un appel d'offre lancé par le Ministre Marcourt en 2011. Ils ont bénéficié d'une enveloppe de 600.000 € sur 3 ans et ont vocation à être financièrement autonomes à l'échéance de cette période. On compte actuellement 400 « co-workers » affiliés, satisfaits à 91 %.

 

Médiation numérique

Une fréquentation et une formule à comparer avec les 180.000 personnes qui ont ouvert la porte d'un EPN en Wallonie l'année passée. « La démarche des EPN », explique Eric Blanchart, chargé de mission des EPN de Wallonie, « est très différente. Il s'agit d'une démarche purement citoyenne, qui adresse un très large public dans une vocation non lucrative. Les EPN ont été jusqu'à présent soutenus par les pouvoirs publics locaux. Nous attendons les décisions de la nouvelle législature quant à l'évolution potentielle de ce soutien.  Car leur mission a changé. Les EPN ne se réduisent plus à des centres d'initiation et de formation. Ils évoluent en lieux d'accès et d'accompagnement autour du numérique. D'espaces dédicacés à la réduction de la fracture numérique, ils se transforment en tiers lieux, en espace de d'échange et de partage en lien avec le numérique. »  Les EPN rentrent dans l'ère de la médiation numérique où les TIC ne sont plus une fin en soi et où, à l'instar des espaces de Coworking, ce sont la mise en réseau et les partenariats qui sont privilégiés

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Un nouveau site pour les EPN de Wallonie !

Après 8 ans de bons et loyaux services, le blog epn-ressources a laissé sa place à un tout nouveau site.
Initialement conçu pour être un espace rédactionnel autour de l’expérience EPN de Wallonie et puis autour de la veille de l’inclusion numérique, le blog des EPN de Wallonie a vieilli (technologiquement ;)) et ne transmettait pas un message clair auprès du grand public ni auprès des mandataires sur ce que sont les EPN en Wallonie et sur leurs missions. Il n’était également pas pratique pour la recherche d’un espace ni pour la demande du Label pour les porteurs de projets. Le nouveau site est orienté grand public avec une présentation claire des EPN, du label ainsi qu’un accès à une carte pour trouver l’EPN le plus proche de son domicile.

La partie blog a été entièrement intégrée et sera désormais disponible depuis l’icône située en page d’accueil. Nous avons en effet voulu que vous gardiez un accès à l'ensemble des articles que le blog propose depuis 2006 (Plus de 2500 !).

Merci pour ces années de suivi du blog epn-ressources (Plus de 1000 commentaires et plus de 100.000 visites uniques annuelles !), en espérant que vous ne changerez pas vos habitudes et que vous apprécierez epndewallonie.be.

Cyberpack : l'art et la culture de la programmation

DSC_0125 DSC_0126Sur la page d'accueil de CodeAcademy, tout commence par un simple calcul arithmétique. Vous entrez l'addition et le programme vous répond. Au fur et à mesure des questions, la syntaxe de vos réponses se transforme. Rapidement, vous êtes invités à entrer dans la famille des «apprentis codeurs ». La communauté compte plus d'un million de membres. Son objectif : combattre l'analphabétisme numérique en plaçant le code informatique au même rang que l'alphabet et l'arithmétique. C'est dans ce contexte que la valise pédagogique de Numediart de l'Université de Mons est en ligne. Public cible : les jeunes, les enseignants et.... les animateurs d'EPN.

Programmation créative

Tout est parti d'ateliers créatifs organisés en cours du soir par l'Institut Numédiart à destination des cinq membres du pôle d'enseignement supérieur hainuyer. Martin Waroux, chargé de projet : « Sur base de cette expérience, on s'est dit qu'on aimerait toucher les instituts du secondaire mais l'accueil a été vraiment mitigé. Dans la foulée, nous avons rentré un projet « Creative People ». Ainsi est né Cyberpack ou comment faire découvrir la programmation aux jeunes pour le traitement du son et de l'image, pour des applications Facebook et Twitter . Martin Waroux : « La malette pédagogique est basée sur le principe de l'apprentissage par projets. Plus d'une dizaine sont en ligne. Ils composent un parcours initiatique de complexité croissante dans le domaine de l'image, de l'audio, de la vidéo et de l'interaction. Les projets sont accompagnés d'un livret d'explication pour les étudiant et d'un manuel de référence. Ils sont écrits à partir d'un logiciel développé par le MIT. « Ce logiciel open source est utilisé par de jeunes créateurs numériques dans le monde entier et permet d'aborder très rapidement la programmation temps-réel et donc d'accéder à l'interactivité. Il permet aussi la création graphique et la géométrie, l'animation 2D et 3D, la génération de son, le traitement de donnée ou la reconnaissance faciale»

Une question de culture générale
Aujourd'hui, la « formation/animation » Cyberpack a été reconnue par Technocité et peut être délivrée à la demande. Cela a été le cas de l'école Saint François qui l'a intégré dans sa semaine de la citoyenneté. «Demander à quoi sert d'apprendre les bases de la programmation si l'on ne veut pas devenir programmeur, c'est comme s'interroger sur l'utilité de suivre des cours d'histoire si l'on ne veut pas devenir historien. Le Cyberpack est un outil d'alphabétisation numérique. Comprendre les principes de la programmation va vraiment faire partie de la culture générale de tous les publics, jeunes et moins jeunes. C'est en ce sens qu'il peut intéresser les animateurs multimédia dans l'organisation de stages créatifs, ou tout simplement en tant que boîte à outils d'expression et de création numérique. »

L'heure du code
Le train est en marche  L'heure du code ( #Hourofcode sur Twitter) est une campagne provenant des États-Unis qui a lieu depuis plusieurs mois afin de promouvoir les sciences informatiques chez les jeunes. Le but était de toucher 10 millions d'internautes en une semaine. Ils ont été plus de 15 millions à parcourir la la série de tutoriaux mise en ligne façon « serious game »

Tags : alphabétisation numérique - code - NUMEDIART - Processing - Programmation - UMONS

Nous vous souhaitons une excellente année 2014 !

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La 10° Rencontre des EPN de Wallonie à Malmedy

EPN-Wallonie - logo CMJNChaque année, l'ensemble des animateurs des Espaces Publics Numériques de Wallonie se réunit pour entendre l'actualité du projet, échanger et partager.

Cette année, c'est la Ville de Malmedy, avec son EPN et sa bibliothèque, qui accueille la Rencontre du Réseau.

La 10e rencontre du réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie se déroulera à Malmedy (Place du Châtelet, 10 - 4960 Malmedy) le VE 29/11 à 9h00

Le programme de la journée :
  • 09h00 : Accueil avec café et croissants offerts par la Ville de Malmedy
  • 09h15 : Le mot de bienvenue du Bourgmestre de Malmedy, Monsieur Jean-Paul Bastin
  • 09h25 : Introduction à la journée et quelques mots sur le Malmundarium par Monsieur Jean Maus
  • 09h40 : Présentation des actions de l'EPN de Malmedy
  • 10h00 : La 10° rencontre, un regard dans le rétroviseur... Avec Philippe Allard et Pierre Lelong
  • 10h15 : La fracture numérique, un concept encore d'actualité ? Compte-rendu de l'atelier de Jean-Luc Manise, Pierre Lelong, Michel Jadot, Gérard Valenduc et Eric Blanchart par
  • 10H30 : Belearning.info, le projet EPN par Jean-Luc Manise
  • 10h35 : WikiHuy, le projet de mémoire collective de la Ville de Huy par Michel Jadot
  • 10H50 : Certica 2014 par Maria-France Brundseaux du Labset
  • 11h00 : Wallangues et les EPN en 2014, par Cédric Behamou (Altissia)
  • 11h15 : Cyberpack, une malette pour encourager la créativité numérique par Michel Waroux
  • 11H30 : Elementique, l'accès facile à Android pour les seniors
  • 11h45 : L'actualité du hardware en EPN avec Sébastien Reinders et Sylvain Denis
  • 12h00 : Actualité du Réseau des Espaces Publiques Numériques par Pierre Lelong, Stéphane Ochendzan et Eric Blanchart, Centre de Ressources des EPN de Wallonie et DGO5-SPW et la participation de Vodeclic
  • 12h25 : Labellisation des nouveaux EPN : Grace-Hollogne, Neufchâteau et Le Roeulx
  • 12h30 : Fin de la matinée
  • 12h30 : Apéritif
  • 13h00 : Lunch
  • Après-midi conviviale de rencontre entre animateurs avec visite du Malmundarium

Tags : rencontre

Les EPN, acteurs d'inclusion et porteurs de projets des territoires numériques

folder.jpgA l'heure où une grande majorité des citoyens sont connectés à Internet, peut-on encore parler de fracture numérique en Wallonie ? Quelles sont, doivent et devraient être les missions des Espaces Publics Numériques, quels rôles jouent-ils dans l'animation d'un territoire numérique et quelles responsabilités leur donne-t-on et veut-on leur donner ? Ce sont ces questions qu'ont évoquées au cours d'une table ronde organisée le 14 novembre dernier à Namur Eric Blanchart, chargé de mission EPN de Wallonie et coordinateur de la Semaine Numérique, Michel Jadot, responsable de l'EPN de Huy, Pierre Lelong, Coordinateur du Pôle Ressources & Diffusion de Technofutur TIC, Stéphane Ochendzan, Observateur pour la Région Wallonne et Gérard Valenduc, Directeur de recherche à la Fondation Travail-Université.

Quand la fracture numérique sort du radar
Eric Blanchart : « Si l'on effectue une recherche en ligne sur la combinaison des mots clés « fracture numérique » et « Belgique », plus rien d'actuel n'apparaît. On ne publie plus sur ce sujet. Cette expression semble complètement sortie du radar.   Gérard Valenduc : « C'est un constat d'autant plus intéressant que le SPF intégration sociale vient de nous demander de remettre à jour nos conclusions du plan de préparation de la deuxième phase du plan national de lutte contre la fracture numérique 2011-2015. Déjà à l'époque, en 2010, nous proposions de parler plutôt d'inclusion numérique. Aujourd'hui, si l'on regarde les chiffres bruts de Statbel, on constate qu'il y a 90 % d'utilisateurs réguliers d'Internet dans la population. Cela qui ne veut pas dire que les inégalités dans l'accès Internet, ce qu'on a appelé la fracture numérique au premier degré, ait tout à fait disparu. Par exemple, le facteur de discrimination revenus reste spectaculaire. Si l'on regarde par exemple le premier quartile, c'est à dire le quart de la population qui a les revenus les plus faibles, on est à peine à 50 %. C'est pour cela qu'il est plus pertinent de parler d'exclusion dans les poches de la population où elle existe encore et d'inclusion quand il s'agit de s'insérer dans la société numérique. Il faut donc mener des politiques à deux niveaux. Il s'agit de favoriser la pleine inclusion sociale par des activités liées au numérique tout en ciblant les dernières poches d'exclusion en matière d'accès. »

La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain.
C'est entre ces deux missions que les EPN se sentent parfois écartelés, faute d'un mandat clair, faute de moyens, faute de formation et d'encadrement ad hoc. Pierre Lelong : «Nous avons une définition de l'inclusion sociale, pas de l'inclusion numérique car la situation évolue sans cesse. Il n'existe pas, intellectuellement, un curseur qui permette de dire : ici je suis inclus, là le suis exclus car les outils et les usages évoluent sans cesse. Reste que les élus commencent à comprendre que l'inclusion numérique est fondamentale à l'inclusion sociale et que celle-ci est un travail qui doit se faire en amont ou en parallèle de l'accès, de l'éducation et de l'inclusion au numérique. Il y a de nouveaux dispositifs à imaginer. Il y a des partenariats et des frontières à dessiner avec différents acteurs sociaux, culturels et économiques de terrain. Eric Blanchart : « Oui, tout à fait. En 2005, les missions des EPN étaient claires. Aujourd'hui, c'est plus diffus. Les EPN sont parfois réduits au simple rôle de local d'accès à l'informatique. Or ils sont de plus en plus des espaces à vocation sociale, des lieux d'animation et de maillage d'un territoire. Ces rôles d'interface et d'acteur de l'inclusion numérique nécessitent un encadrement et des moyens qui font parfois cruellement défaut. Pierre Lelong : «Et qu'il faut repenser dans le cadre d'une politique locale numérique réfléchie et structurée qui définit les articulations entre les différents acteurs présents sur le territoire numérique. Il faut initier des dynamiques transversales. La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain. »

Interface conseil
Michel Jadot : « On se situe aujourd'hui sur le terrain du social et de l'usage. Les EPN sont de plus en plus un lieu d'accès public, un espace d'échanges et de rencontres. C'est un endroit social. Nous avons de plus en plus comme mission d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Et puis il y a toute la question du savoir faire. Nous avons dans notre public des personnes qui ont travaillé avec un ordinateur en entreprise, mais avec des logiciels figés. Ils ont des questions très précises - joindre une pièce à un message, redimensionner une photo, publier sur un réseau social. Il faut y répondre avec de petits modules micro-ciblés. Cela n'a plus grand chose à voir avec une formation générique. Même chose pour des jeunes qui connaissent les réseaux sociaux par coeur, mais qui ne savent pas poster un CV en ligne. Voilà pour moi les 3 missions d'un EPN  : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale. En fait, il faudrait parler de guichet numérique. Il faudrait valider les structures des EPN en tant qu'interface de conseil avec le citoyen, les soutenir et les alimenter en ce sens. »

Reconnaissance statutaire
Stéphane Ochendzam : « Il me semble effectivement essentiel de recentrer les missions des EPN qui doivent faire l'objet d'une nouvelle impulsion en provenance du politique. Les EPN sont des espaces stratégiques de contact avec un citoyen de plus en plus immergé dans la société du numérique. Leurs rôles d'éducation, de formation et d'animation autour d'un projet et d'un territoire sont cruciaux. Dans ce contexte, le rôle et la fonction des animateurs multimédias doivent faire l'objet d'une reconnaissance statutaire. »

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